Humain, noble, profondément charismatique, Mace Windu laissa une trace indélébile au sein de l'Ordre Jedi. Maître Jedi des plus respectés, aux pouvoirs égalant ceux de Yoda, il fut un membre éminent du Conseil. Sa sagesse et son jugement étaient légendaires.

L'histoire raconte que son impact personnel était énorme tout comme sa capacité de persuasion. Son aura était intense et suffisait à imposer sa volonté sans qu'il eut besoin de parler. C'était un homme puissant, de haute stature, à la peau sombre, au crâne chauve et au regard expressif. Il fut un chef, un professeur et un combattant hors pair avant la chute de l'Ancienne République.
Originaire de la planète Haruun Kal, Mace Windu entra très jeune au Temple Jedi de Coruscant. Sa perception de la Force était immense. Il fut un élève studieux et appliqué et eut très rapidement l'étoffe d'un meneur. Contemporain de Qui-Gon Jinn, leur amitié débuta très tôt alors qu'ils étaient tous deux padawan.

Mace Windu : figure emblématique de l'Ordre et du Conseil Jedi

Mace Windu possédait un intense magnétisme personnel. Il n'avait pas besoin d'utiliser la Force pour assumer une quelconque persuasion. Il avait une autorité naturelle de par sa seule présence dans un lieu. Ses avis avaient un poids énorme, tant devant ses pairs, qu'aux commandes d'une armée, comme on le vit durant la bataille de Géonosis où il mena les clones contre les armées mécaniques des Séparatistes.

Sa condition physique était exceptionnelle. Il faisait partie des meilleurs éléments du Temple Jedi car ses gestes étaient rapides, précis et imprévisibles. Excellent escrimeur, son style de combat de forme VII était personnel et harmonieux. Très peu de Jedi maîtrisaient cette forme. Par sa nature très agressive et son intensité, elle nécessitait les techniques et les capacités physiques d'un Sith. Il fallait à son utilisateur une très grande rigueur morale pour ne pas s’y laisser entraîner. Mace Windu avait donc une habileté exceptionnelle au sabre laser et avait mis au point une technique de combat, le Waapad, qu'il enseigna à ses padawan les plus méritants. Furieux au combat, il était paradoxalement, un homme des plus calmes et posés, d'une grande force intérieure. Tout comme Qui-Gon Jinn, son meilleur ami, il plaçait comme valeur première, le service de la Force et son engagement de Jedi. Il ne reculait devant rien pour remplir ses engagements moraux. Diplomate par nature, il a toujours cru en la supériorité du dialogue sur l’action et ne recourait à l’affrontement qu’en dernière extrémité.

Mace Windu fut un homme d'une extrême sagesse. Son parcours de padawan, de Chevalier puis de maître le prouva. Sa première tâche, en tant que Chevalier Jedi fut d'interdire les combats de chiens en vigueur sur sa planète natale. Padawan, il combattit contre des pirates sur Wroona, à bord du Tremblor. Un peu plus tard, il travailla auprès des autorités républicaines pour résoudre un conflit sur Arkania. En tant que Maître Jedi, il eut un rôle de médiateur lors du conflit opposant les autorités républicaines au pirate Stark. Il conseilla de nombreux étudiants au Temple Jedi de Coruscant. Nombre d'entre eux recherchaient ses avis.
Lors d'une mission, il sauva une enfant originaire de Chalacta, Depa Billaba, dont les parents avaient été tués par des pirates de l'espace. Il en fit sa padawan et elle devint Chevalier puis un Maître Jedi d'une grande notoriété. Elle fut une des plus jeunes Maîtres du Conseil Jedi. Mace Windu forma également Echuu Shen-Jon, un des rares Jedi à survivre aux événements qui frappèrent l'Ordre au moment des guerres cloniques.

Agé d'un peu plus de cinquante ans lors des évènements de Naboo, Mace Windu siégeait depuis plusieurs mois au Conseil Jedi, dont il était un des membres les plus écoutés. Il était, avec Adi Gallia, un interlocuteur privilégié du Conseil auprès du Chancelier Valorum. Son sens diplomatique était certain et il était souvent sollicité, tout comme Qui-Gon Jinn, pour résoudre les conflits. Il avait livré de nombreux combats et c’était un guerrier hors pair. Il ne reculait devant aucun engagement et restait serein même devant la mort. Les risques ne comptaient pas pour lui

Un peu plus d'un an avant la bataille de Naboo, Mace Windu apprit qu'une espèce agressive, les Yinchorri menaient une campagne de conquête à travers la galaxie. Hanté par un échec lors d'une précédente mission dans ce secteur, il décida de résoudre la crise. Assisté de deux équipes comprenant plusieurs maîtres du Conseil Jedi et des Chevaliers, dont Qui-Gon Jinn et son padawan, Eeth Koth et Adi Gallia, il se rendit sur les différentes lunes de Yinchorr. Pendant ce temps, le Temple Jedi était attaqué par des terroristes Yinchorri et Yoda les repoussa, aidé par les Jedi présents. Pendant ce temps, Mace Windu et ses compagnons tombèrent dans une embuscade. Le conflit sur Yinchorr fut des plus violents et plusieurs Maîtres y laissèrent la vie, dont Maître Micah Giiett. Les Jedi mirent ainsi fin à une tentative d'invasion de la galaxie et le Chancelier Valorum plaça un embargo sur la planète Yinchorri. Au même moment, Ki-Adi Mundi, sur la proposition de Mace Windu, devenait le premier chevalier à siéger au Conseil Jedi.
Personne ne soupçonnait alors que cette attaque était orchestrée par Dark Sidious, Seigneur Sith et son apprenti, Dark Maul. Elle marqua le début de la lente résurgence de ces derniers.

Quelques semaines avant la bataille de Naboo, le Chancelier Valorum, alerté par Adi Gallia, demanda à Mace Windu de nommer des Jedi afin de régler le différent entre la Fédération du Commerce et la souveraine de Naboo et ainsi mettre fin au blocus de cette planète. Mace Windu désigna son ami Qui-Gon Jinn et son padawan Obi-Wan Kenobi. Les négociations échouèrent et les Jedi quittèrent Naboo avec la souveraine. Peu après, Qui-Gon Jinn alerta le Conseil sur la possible réapparition des Seigneurs Sith et présenta, pour évaluation, un enfant qu'il avait rencontré sur Tatooine, le jeune Anakin Skywalker. Bien que Qui-Gon Jinn pressentait l'enfant comme l'Elu de la prophétie Jedi, Mace Windu et Yoda refusèrent son initiation. Yoda pressentait que l'avenir d'Anakin Skywalker était chargé de nuages.

Mace Windu ne négligeait pas la menace Sith. Il avait une très forte perception de la menace sombre et connaissait l’existence de la prophétie. Il suspectait que l'équilibre de la Force était précaire et que le danger Sith était latent et réel. Son souci était désormais de le mettre en évidence et de le combattre. Les évènements lui donnèrent raison. Pour lui les éléments de la prophétie se mettaient en place. Au fur et à mesure des missions, Mace Windu se convainquit de la réapparition des Sith.

Deux à trois ans après les évènements qui coûtèrent la vie à Qui-Gon Jinn, Mace Windu découvrit, sur Malastare, un complot destiné à tuer le prince R'Cardo de Lannik. Des chiens akks enragés, originaires de la planète natale de Mace Windu étaient utilisés par les terroristes pour commettre leurs crimes et l'un d'eux devait être lancé sur le prince. Mace Windu se rendit sur Nar Shaadda pour démanteler le réseau de trafic de ces animaux, utilisés pour tuer des esclaves dans des arènes. Il réussit dans son entreprise mais dut sacrifier les animaux dont le cerveau altéré, était insensible à toute tentative de domptage.

I0 ans après la bataille de Naboo, Mace Windu se trouva aux prises avec le Maître formateur de Qui-Gon Jinn, le Comte Dooku. Celui-ci avait quitté l'Ordre peu après la mort de son élève et avait fondé le mouvement séparatiste. Il fut le dernier des Egarés. Mace Windu, Yoda et les membres éminents du Conseil Jedi eurent alors de fréquents entretiens avec le Chancelier Palpatine afin de maintenir la cohésion de la République. Obi-Wan Kenobi découvrit une mystérieuse armée de clones sur Kamino. Peu après, il fut capturé avec son padawan et la sénatrice de Naboo, Padmé Amidala sur Geonosis. Mace Windu décida que la République devait alors affronter le Comte Dooku. Avec deux cent Jedi (dont Obi-Wan Kenobi, Anakin Skywalker, Kit Fisto, Luminara Unduli…), il se battit dans l'arène de Geonosis contre l'armée droïde des séparatistes. L'armée mécanique décima les Jedi. Seule l'arrivée de Yoda, à la tête d'une armée de clones retourna la situation. Le comte Dooku s'enfuit après avoir blessé Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker et affronté Yoda. De son côté, Mace Windu combattit le chasseur de primes Jango Fett, qu'il tua, favorisant, sans le savoir, la lente ascension de son fils Boba.

La Guerre des Clones éclata, contredisant les paroles prononcées par Obi-Wan Kenobi juste après la bataille de Geonosis. Mace Windu combattit avec courage lors de différents affrontements. Il dut également se rendre sur sa planète natale pour résoudre une énigme qui le touchait au plus haut point. Son ancienne padawan, Depa Billaba, était accusée d'atrocités et Mace Windu eut alors à livrer une des luttes les plus difficiles et les plus déchirantes de sa vie contre son élève, devenue adepte du côté sombre.

Peu avant la fin de la guerre des Clones, Mace Windu et les membres du Conseil s'inquiétaient de l'isue du conflit et de l'influence de plus en plus importante que prenait le Chancelier Palpatine sur Anakin Skywalker, devenu chevalier Jedi. Palpatine demanda au Conseil d'intégrer Skywalker parmi ses membres et de le nommer Maitre. Windu refusa. Il n'avait pas confiance en Skywalker et encore moins en Palpatine. Il sentait le côté sombre autour du Chancelier. Peu après la mort du Général Grievous des mains de Obi-Wan Kenobi, Anakin Skywalker avoua à Mace Windu que Palpatine était le seigneur Sith Dark Sidious. Le Conseil décida donc d'arrêter le Chancelier. Mace Windu, accompagné des Maitres Kit Fisto, Saesee Tiin et Agen Kolar, se rendit au bureau de Palpatine et lui signifia son arrestation. Palpatine hurla à l'outrage et jaillit de derrière son bureau, un sabre laser à lame rouge à la main. Il l'abattit sur les Jedi. Mace Windu vit avec horreur ses amis mourir devant ses yeux. Palpatine était bien Sidious.
Mace Windu affronta le Sith. Le combat fut des plus intenses et le Jedi plongea dans le Vaapad. Windu lutta avec acharnement et repoussa les éclairs de Force sombre projetés sur lui par le Sith. Il réussit à le désarmer et Sidious tomba à terre. Au moment où il allait lui porter le coup de grâce, il fut arrêté par Anakin Skywalker qui l'implora de le laisser vivre. Windu refusa. Le danger était trop grand. Au moment où il allait abattre son sabre sur le Sith, Anakin Skywalder, qui était devenu peu avant le nouvel apprenti du Sith sous le nom de Dark Vador, trancha la main de Windu d'un revers de lame. Mace Windu ne put parer les décharges d'énergie sombre jetées sur lui par Sidious et fut projeté par la fênêtre béante du bureau. Il s'écrasa sur une corniche, 500 m plus bas. Ainsi périt l'un des hommes les plus grands de l'Ordre Jedi.

Peu après, Sidious décrétait l'ordre 66. Tous les clones se retournèrent contre les généraux Jedi. Dark Vador assassinait les enfants du Temple Jedi et les leaders séparatistes. Dark Sidious déclarait la mort de la République et la naissance de l'Empire en se proclamant Empereur. La chute de l'Ordre Jedi avait commencé. La vengeance des Sith éclatait au grand jour.

Mace Windu, un homme austère, d'une grande noblesse.

Homme de haute stature, se tenant toujours très droit, Mace Windu donnait une impression d'austérité et de froideur. Mais c'était un homme d'une grande bonté et d’une grande humilité, quoique distant dans son approche. Il montrait rarement ce qu'il ressentait mais il était profondément à l’écoute des autres. Quoique posé et extrêmement charismatique, il ne craignait pas l’action et il était prêt à tous les sacrifices pour faire triompher la voix de la Force. Il avait souvent risqué sa vie pour résoudre avec équité les crises les plus graves. S’il était prêt à sacrifier son existence, il n’acceptait pas mettre en danger elle d’autrui. Il privilégiait la négociation à l’action, ne se battant qu’en dernier recours. Il était particulièrement prompt à reconnaître la présence de l’énergie obscure mais également à la dénier le cas échéant.

Mace Windu, malgré son apparence très calme et sereine, manifestait toute une gamme d’émotions. Il faisait appel à des lignes de conduite tangibles et adoptait une discipline de fer tant pour les autres que pour lui-même. Il poussait les gens à aller toujours plus loin dans leur quête d'eux-mêmes. Il m’impressionnait tant par sa stature que par son aura et, bien qu’il fit tout pour me mettre à l’aise en sa présence, il m’intimidait fortement. D’après ses amis du Conseil Jedi, il était pourtant souvent le premier à démarrer au quart de tour après une bonne blague et très souvent aussi le premier à déjouer les pièges des inextricables débats philosophiques auxquels il participait. C’était un homme d’une grande finesse d’esprit et d’une profonde érudition.

Il y avait également chez cet homme une sorte de fantaisie créatrice qui défiait toute forme d’analyse intellectuelle. Et c’était d’ailleurs pour cela que Mace Windu était devenu très rapidement un grand Maître Jedi et l’un des plus écoutés après Yoda.

Dédicace de Maitre Kiara Jinn

Je ne pouvais terminer cette biographie sans avoir une pensée émue pour Maitre Mace Windu, cet homme si sage et d'une grande bonté qui fut l'un des rares Jedi à m'accueillir avec gentillesse et le plus grand respect au Temple Jedi et à m’aider, ensuite, tout comme le fit son épouse, à surmonter certaines épreuves douloureuses de ma vie. Je voudrais tout particulièrement le remercier ce qu'il fit pour moi, pour ce qu’il m’enseigna. Tout comme le faisat Qui-Gon Jinn, il personnifiait, à mes yeux, la Force dans toute sa grandeur et sa noblesse. Tout comme Qui-Gon Jinn et Lusiana Windu, il crut en moi et me mena aux épreuves. Il laissera en moi une empreinte qui ne s’effacera jamais.

Mace Windu vu de manière plus personnelle par Maître Lusiana Windu

La première fois que je rencontrais Mace Windu, j’étais âgée de trois ans. Il en avait treize de plus et était encore padawan. C’est lui qui vint me chercher chez mes parents, sur Drall, pour m’emmener au Temple Jedi de Coruscant pour suivre la formation dans la Force. Je n’avais ni remarqué sa couleur de peau, ni sa tenue étrange. Ce qui m’impressionna tout de suite chez lui fut l’intensité de son regard et le ton calme et posé de sa voix de stentor. Mon instinct de toute petite fille me dit tout de suite que ce jeune homme allait jouer un rôle de première importance pour toute ma vie, et qu’à partir de ce jour, j’allais vraiment commencer à grandir. Avec le recul de l’âge, je peux dire aujourd’hui que mon instinct avait vu juste. J’etais née une première fois du ventre de ma mère, je naissais une seconde fois ce jour-là sous le regard de ce jeune homme qui allait devenir l’un des plus grands chevaliers Jedi de tous les temps.

Il arborait déjà à cette époque l’allure de ceux qui sont nés pour diriger, cette allure martiale de leader de tous les grands chefs de file, avec le charisme et cette assurance douce et autoritaire à la fois, auxquelles on obéit d’instinct. je ne reviendrais pas sur ses exploits de Jedi. L’Histoire et la légende s’en chargeront bien mieux que moi. Le Mace Windu que je connus n’était pas seulement un grand maître. Il était surtout un grand homme, un de ceux que l’on ne peut oublier, qui, sans chercher à le faire, marquent leur temps et les esprits. Ses dons dans la Force et sa sagesse étaient considérables.

Mais pour moi, si je le respectais entant que maitre, je me souviens surtout d’un homme bon, juste et généreux. Ceux qui ne le connaissaient pas de près le trouvaient parfois un peu froid et distant. Peut-être le qualifiaient-ils d’imbus de la place qu’il occupait au Conseil Jedi et auprès de Maître Yoda, notre mentor à tous. Mais il n’en était rien.

Il était à l’écoute de tous, du plus jeune des élèves, au plus grand des sages. Pour avoir fait partie de ses familiers, je peux même dire que son apparente froideur cachait en réalité une très grande humilité, et aussi une timidité qu’il avait appris à maîtriser parfaitement. Il prenait aussi toute la mesure des responsabilités et de la tache qui incombaient à l’Ordre Jedi. Nous n’étions que quelques rares à avoir pu le découvrir plus profondément, peut-être même mieux qu’il ne se connaissait lui-même. Yoda et Qui-Gon Jinn le connaissaient mieux que personne bien sur, ainsi que Depa Billaba sa padawan la plus célèbre. Mais ma sœur Kiara et moi-même avons eu le privilège de le connaître et de bénéficier de l’enseignement qu’il dispensait en permanence à qui voulait bien être un tant soit peu plus attentif et réceptif. Peu connaissaient la nature du lien qui m’a uni à lui. Beaucoup s’en sont douté. Le Code Jedi interdisant les commerces de cette sorte, permettez-moi de continuer à me taire, et d’emporter avec moi un secret qui n’en a jamais été vraiment un, ne serait-ce que par le nom qu’on finit par me donner. De toute manière, cela ne relève pour l’Histoire que de la vie privée et de l’anecdote. Jamais les devoirs de Jedi de Mace n’eurent à souffrir d’une quelconque interférence de ces choix personnels. Il était ainsi. Il avait fait un choix, celui de servir la Force, et les peuples de la galaxie au sein de notre Ordre multiséculaire. Les libertés qu’il s’était accordées vis à vis du Code ne regardent que lui. Et il a toujours veillé à ce que ces «libertés » restent bien à leur place et ne faussent pas son jugement de maître Jedi.

On pourrait épiloguer pendant longtemps sur ce chapitre de sa vie. Mais à quoi servirait-il de juger un homme qui connaissait si bien la place de chaque chose, et qui à sa manière les tenaient toutes avec la même importance ? Sa légende s’est bien gardée de retenir cet aspect de sa vie. Et si elle n’a pas jugé bon de le retenir, c’est qu’il est des choses qui n’apportent rien à la connaissance intrinsèque lorsqu’elles sont révélées. Mace Windu était un sage parmi les sages. Il était dévoué. Il était droit et intègre. Il vivait pour les autres. Et le si peu qu’il le faisait pour lui, ce fut pour donner d’avantage, puisant dans une compassion infinie tout le respect et tout l’amour qu’il portait à la vie. Je ne l’ai jamais vu baisser les bras dans l’adversité. Il était puissant dans la Force. Mais il savait aussi que de tels dons entraînent immanquablement des devoirs considérables. Il était Jedi au plus profond de son âme. Il savait aussi que rien n’est jamais acquis. Et même s’il était devenu un grand maître, il ne manquait jamais un entraînement, un exercice mental ou une méditation. Humble devant la Force, il savait tout ce qu’il lui devait. Il n’a jamais pensé une seule seconde être un individu supérieur. Il pensait au contraire que la vraie supériorité résidait en fait dans l’élévation de l’âme vers la sagesse. Cette élévation ne pouvait être atteinte que dans le don de soi, et l’humilité à toute heure, pour servir encore et encore mieux. C’est ainsi qu’il considérait la lutte contre l’injustice comme le seul combat valant la peine d’être mené. Il considérait la lutte pour la paix comme une lutte de tous les instants. Il donna tant de lui qu’il en mourut. Heureux de ce bonheur serein qui inonde le cœur des sages, il n’eut sans doute dans sa vie qu’un seul regret, celui de n’avoir pu donner plus de lui pour le service des autres et de la Force. Ainsi vécut Mace Windu, l’homme qui vint me chercher sur ma planète.

Il n’y a pas de mort, il y a la Force
A lui, à jamais dans l’unité de la Force
Iana Windu.