Comme on vit, je voudrais ecrire
Un poème où les mots dessineraient
Ce que mon coeur exhulte de ne pouvoir dire
Comme des étincelles petillantes de douceur
Les images me restent devant les yeux
Souvenirs merveilleux d'une adorable torpeur
Courir après cet instant
Pour ne pas le laisser s'enfuir
Revenir à ce moment
Chercher encore et encore à le vivre
L'eau ne danse plus dans les bassins dorés
Le temps a suspendu les splendeurs du passé
Les marbres ne chantent plus dans les Jardins du Roi
L'hiver ne brille plus sur les ors d'autrefois
Mais la vie exhulte au rythme de nos pas
Marchant de concert dans le frimat
Toi, alerte et vif de tes jeunes années
Moi, sereine et sûre du temps de la maturité
Il n'est de véritable amitié complice
Que celle qui se délecte de ce doux supplice
Sourire qui se contient pour ne pas briser la magie
Pudeur qui nous retient de nos mots inassouvis
Heures, minutes ou secondes
Qu'importe le temps qui s'écoule
Eternité qui vagabonde
Pour saisir l'instant fragile
Qui vient de nous etre accordé
Par quel chemin difficile
Nous avons dû marcher
Arabesques de feuilles mortes
Miroir de l'eau qui dort
Le temps s'est inscrit dans la pierre
Comme une silencieuse priere
Arreter le temps qui passe
Savourer ce bonheur fugace
Le transformer en eternité
Et s'y repaitre à sacieté
Mais ce n'est pas dans les allées de l'histoire
Que le padawan et son maitre progressent
Au-delà des livres de la mémoire
Ensembles ils avancent vers la sagesse
Pour ne pas avoir de regret
Graver cet instant dans nos coeurs
Pour rire encore et sourire à jamais
Il n'est de bonheur que celui partagé
L'écriture est malhabile
Mais l'amitié s'en nourrit en feu sacré
Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix