Comme une envie de pleurer qui me lie à toi, comme un nuage qui s'échappe,
Comme un sourire qui flotte, comme l'alcool qui coule dans mes veines,
Tout est éphémère, je meurs comme je vis : à chaque instant.
Et je n'ai pas peur de dire les seuls mots absurdes qui font sens : je t'aime.
Je suis comme la pluie, je suis comme le soleil, je suis tout ça à la fois,
Ce marasme d'émotions, la vie qui s'exprime en moi, à travers moi,
Je suis brûlante de fièvre, faite de pâles sourires pour une aurore de rêves,
Pour chacun de tes regards, pour chacun de tes rires.
Je ne sais que dire, exprimer ce qui me traverse,
Comme cette émotion qui s'affirme, comme ce sentiment qui m'aspire,
Le coeur m'a donné plus que tout au monde : la sensation d'exister;
Refluer au loin ces demandes : c'est comme cesser de respirer.
Mais aaaah ma chère Aïgal, tu t'épanches, n'as-tu aucun regret?
Que le soupir de ne l'avoir su plus tôt me répondrait mon coeur,
Que la folie d'enfin me rendre s'exclamerait ma tête!
Que dire, que dire? Quel espoir?
Que sais-je de moi? Que sais-je de toi?
Aïgal,
Car sous mon prénom enfin je parlerai, sans peur, sans appréhension,
Je déviderai mon âme même si ce n'est qu'aux doux chants des sirènes...
Qu'importe si tout n'est qu'illusion distillée en mes veines,
Le fort élixir aura raison de mes mots,
La tendresse qui m’anime a quelque chose de bien plus beau.