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Il n'y a pas d'émotions, il y a la paix...


Est-ce que le fait d'interdire les émotions est bénéfique aux Jedi ? Les émotions ne sont pas systématiquement l'antonyme de la paix. En interdisant les émotions, on encourage les padawans à les refouler, ce qui n'est pas forcement une bonne chose. Au contraire, une émotion vécue sereinement ne pourrait-elle pas avoir des effets positifs sur une personne? En refoulant ses émotions, donc en reniant une partie de notre statut d'être charnel, nous nous exposons à maintes frustrations et souffrances.
Est-il vraiment bénéfique pour un Jedi de ne pas vivre ses émotions ? Ne serait-il pas une bonne chose que d'être à l'écoute de ses sentiments, de les analyser et de les vivre sereinement au lieu de nier leur existence ?
Telles sont les interrogations que nous suggère ce postulat.

Deux courants de pensée se sont distingués dans les réflexions apportées par les membres de notre Académie. Le premier est d'avancer que les émotions sont nécessaires et indispensables à la vie de tout être vivant, et que de les refouler ne fait qu'accroître le risque de s'égarer sur des chemins que personne ne désire connaître. Le second avance que s'il est un fait indéniable que nous vivons tous des émotions, il est important de nous en détacher pour ne pas risquer qu'elles ne prennent de l'emprise sur nous. La différence est certes subtile mais elle n'en est pas moins importante. Quant à la justification de cette règle de vie des Jedi, leur interdisant tout attachement personnel envers un autre être, les avis divergent de la même manière subtile.

Pour certains, l'Ordre n'avait pas d'autre choix que d'instaurer cette règle interdisant toute forme de passion. Celle-ci pouvant aisément dégénérer, l'attachement peut alors provoquer d'autres émotions néfaste à la vie du Jedi, à son engagement et à ses devoirs, comme à son intégrité morale (basculement dans le Coté Obscur). L'Ancien Ordre était composé de milliers de Jedi. Il était donc très difficile de protéger ces individus aussi contre leurs penchants naturels à aimer. Cette règle devenait indispensable.

Pourtant, on remarque aussi que le Code n'interdit pas réellement les émotions, ce qui serait en contradiction avec la nature vivante des individus uniques que sont les Jedi. Il met simplement en garde le chevalier Jedi sur le fait qu'il faut savoir dominer ses émotions et de ne pas se laisser dominer par elles, ne pas leur laisser prendre le dessus, car les conséquences peuvent s'avérer dramatiques. Tout le monde éprouve des émotions, et les chevaliers Jedi n'échappent pas à cette règle. Mais leur formation doit leur apprendre à contrôler ces émotions, sans pour autant les refouler.

Concernant la passion amoureuse, c'est un débat légèrement différent. Une passion amoureuse mal gérée pourrait interférer dans les devoirs du Jedi. C'est donc à juste titre que l'Ordre Jedi interdisait à ses membres une vie amoureuse, même si certains Jedi avaient pu concilier vie de couple et devoirs de chevalier. Mais tous n'en ayant pas les capacités ou la force de sagesse, cette règle a été instaurée pour prévenir les risques de débordements. L'exemple de Ki Adi Mundi vient pourtant contredire ce fait. Tout en siégeant au Conseil, il était marié et avait des enfants. Mais son cas est une exception acceptée pour cause d'impératifs culturels et sociaux de son monde natal. Autoriser les passions amoureuses au sein de l'Ordre Jedi aurait été du point de vue général quelque chose qui aurait pu fragiliser l'Ordre.

Mais il est aussi très important qu'un Jedi puisse éprouver des émotions. Pour savoir différencier le bien du mal, il faut avoir et ressentir des émotions, telles que la pitié, le regret, la joie ou la félicité. Un Jedi peut avoir des passions et ressentir des émotions quelque elles soient. Mais il doit aussi savoir les maîtriser. Lors de la mort de Qui-Gon Jinn dans les bras de son Padawan Obi-Wan Kenobi, on voit ce dernier triste. Mais son maître ne semble préoccupé par rien d'autre que l'avenir du jeune Anakin. Dans un sens, on a l'impression que le maître ne ressent rien à ce moment là envers son Padawan. Pourtant, on voit que Qui-Gon éprouve des sentiments, notamment de la joie lorsque le jeune Anakin remporte la victoire lors de la Course de la Bounta. Alors pourquoi cet apparent détachement vis à vis de son Padawan ? Une autre question est importante à souligner. Comment les Jedi pouvaient-ils ne rien ressentir lorsqu'ils étaient obligés de tuer un être vivant ? Même s'ils savaient que c'était leur devoir, n'éprouvaient-il donc aucune pitié, aucune compassion pour leur ennemi ? Un être n'a plus rien si on lui enlève ses émotions, les choses qui font partie de sa vie (l'amour, la joie, la pitié, la haine, la colère, la peur ou l'envie). Ce sont des choses inhérentes à la vie de chaque être. Un Jedi doit savoir mes maîtriser, mais pas les rejeter totalement. Sinon, il perdrait ce qui fait qu'il est un être vivant, un être illuminé. Il est donc important qu'il les connaisse pour les maîtriser.

Le problème de ce débat vient pour beaucoup d'entre nous du fait que les règles ne sont pas très explicites. Elles sont ambiguës. Et dans ce sens on peut aussi leur faire dire ce que l'on veut. Prenons le cas de la perte d'un être cher. Pour un Jedi comme pour un non Jedi, c'est un drame très difficile à surmonter. La douleur éprouvée à ce moment là peut conduire le Jedi vers le Coté Obscur tant elle est forte. On le voit d'ailleurs sur le visage d'Obi-Wan lorsqu'il affronte seul Dark Maul après que ce dernier ai mortellement blessé Qui-Gon. Obi-Wan est animé du désir de vengeance. C'est ce même désir qui anime Anakin après la mort de sa mère dans le camp Tusken. Obi-Wan puise dans la puissance que lui confère sa colère pour vaincre Maul, car il ne faut pas oublier que le Sith est techniquement plus fort que lui en combat singulier. Anakin, lui n'a qu'une chose en tête, détruire ceux qui le font souffrir sans se rendre compte que cela ne fera pas disparaître sa douleur, bien au contraire. Dans le cas de la mort de Shmi, la vengeance d'Anakin ne lui a pas ramené sa mère. Il a vidé sa colère, mais il a aussi laissé la haine prendre le dessus, sans que cela ne lui apporte de réconfort en définitive. Une fois la colère retombée, la souffrance est toujours là, accentuée par le fait qu'il a commis quelque chose d'aussi terrible qu'inutile. Cela démontre bien qu'on peut basculer sur le coup d'une émotion intense qu'on ne sait pas maîtriser.

Mais il ne faut pas oublier que l'enseignement Jedi, la maîtrise des émotions, de la colère par exemple, fait qu'on n'y cède pas, mais qu'on peut arriver à les refréner. Concernant Qui-Gon, par exemple, sa sensibilité profonde et sa grande compassion le faisaient aller vers les autres de manière presque intuitive. Il avait appris à maîtriser ses émotions, à les intérioriser. Il pouvait passer pour quelqu'un de peu démonstratif. Il était en fait un être animé d'une telle générosité qu'il avait appris à contrôler ses émotions personnelles pour ne pas les laisser empiéter sur son devoir d'abnégation. On pourrait aussi avancer que puisqu'on ne peut s'empêcher d'éprouver des émotions, il faut les extérioriser d'une manière ou d'une autre pour ne pas se laisser submerger. Prenons une rivière comme base métaphorique de réflexion. Si elle est dirigée ver un endroit indésirable (dans le cas des émotions, si elles sont mal utilisées), pourquoi ne pas la diriger au lieu de la bloquer avec un immense barrage (le refoulement) ? Mais où diriger un sentiment comme la colère ? Cela paraît impossible du fait de notre nature d'être de chair et de sang.

Il est pourtant possible de maîtriser ses émotions. Si on garde en tête que les émotions viennent de nous, il est possible (difficile aussi) de garder le contrôle sur ses sentiments. La sérénité viendrait-elle en refoulant ses émotions ? Il semble aussi que cela ressemble plus à un perpétuel combat intérieur qui éloigne de l'état de paix. Dans ce cas, n'est ce pas une forme de torture mentale ? Il est évident que ce travail sur soi est loin d'être facile. Mais réussir à se maîtriser permet d'élargir la connaissance de soi, et donc abouti à un épanouissement. Par la méditation, les Jedi parviennent à une connaissance d'eux même supérieure qui leur permet de maîtriser leurs émotions et sentiments. Une chose semble être tenue pour certaine. On ne peut maîtriser ce qu'on ne connaît pas. C'est cas des émotions. Il nous faut les vivre, les éprouver, les ressentir, les canaliser, les adapter à soi. Un Jedi en harmonie avec la Force et avec lui-même peut, même si c'est difficile, vivre avec ses émotions, en les connaissant, sans les refouler, en les acceptant tout simplement. Le conflit intérieur entre émotion, vécu et souffrance peut entraîner un déséquilibre entre la volonté, l'affect et la réalisation de soi. Des émotions refoulées entraînent un sentiment de frustration. Leur réalisation peut entraîner une sensation d'accomplissement, d'harmonie avec soi-même, et avec les autres. A ce moment là, on peut trouver un état de paix intérieure, de sérénité. Mais il est vrai que le conflit entre droit (ce qui est autorisé par le code), devoir, et envie ou émotions peut être perturbant et destructeur. La maîtrise, ou plutôt l'acceptation des émotions, conduit à une harmonisation des émotions, voir des sentiments et de leur expression. Mais il faut aussi rester prudent et circonspect en ayant bien à l'esprit que ces émotions ne doivent pas prendre le pas sur le devoir et qu'en tout premier lieu, le Jedi est au service de son prochaine et de la Force.

Vivre ses émotions le met, quelque part au service de lui-même. On peut alors être en droit de penser que le Jedi, pour son équilibre affectif, social, et intérieur, puisse vivre ses émotions, tout en connaissant parfaitement les limites qu'il doit s'imposer pour se protéger de lui-même. Contrôler ses sentiments ne veut pas dire les étouffer, mais au contraire s'adapter à eux et les intégrer afin qu'ils n'entraînent pas en nous un sentiment de frustration qui pourrait engendrer de la colère. Il faut repenser nos sentiments, pour leur donner une autre forme. Il est tout à fait normal d'éprouver des sentiments, mais il ne faut pas se laisser dominer par eux. Il faut accepter qu'ils puissent survenir, ne pas se voiler la face, et ensuite, les transformer. Concernant la colère, il faut réfléchir à sa justification, à ses causes et ses motivations. Ensuite, vient la question de savoir comment l'évacuer sans qu'elle nous domine et nous pousse à des actes inconsidérés. Il ne faut pas avoir peur de ses émotions, il faut les regarder en face, et ensuite trouver un consensus entre elles et soi, pour arriver à un état de paix. Maîtriser et contrôler ses émotions ne provoque pas de sentiment de frustration. Au contraire, cela apporte harmonie et paix avec son environnement.

La colère est une ennemie, pas seulement pour le Jedi, mais aussi pour tous les êtres. Si un individu y cède, cette colère peut donner un pouvoir qui ne sera pas contrôlé, et qui causera beaucoup de souffrance. Le rôle du Jedi se justifie par ses capacités à défendre la paix et la justice, et donc à résoudre des problèmes engendrant des souffrances. Il n'a donc aucun droit de s'arroger les pouvoirs que pourrait lui conférer la colère, des pouvoirs qui engendre encore plus de souffrance, et qui s'apparente donc à une agression. Connaître la source de la colère, c'est déjà faire un pas vers sa compréhension et son contrôle. On ne peut évacuer la colère que si on comprend ce qui la produit.

Mais le sentiment amoureux doit être traité de manière différente. Sa complexité en fait un sentiment particulier. Une déception ou un échec peut entraîner un déséquilibre pour les Jedi, et sans doute altérer leur capacité à se concentrer dans la Force. Cela vient du fait que le sentiment amoureux sous-entend un attachement envers quelqu'un en particulier. Une vie de famille, une vie de couple sous-entend trop de compromis et de responsabilité. Le Jedi est un individu qui doit faire face à de nombreux danger, qui doit savoir s'effacer entant qu'individu pour laisser place à ses devoirs. Une vie de famille sous-entend une forme d'engagement presque aussi importante que l'engagement envers la Force et l'Ordre. Vivre un tel engagement peur engendrer des incompatibilités avec l'engagement de chevalier qui exige un total investissement de l'être.

Les émotions font donc partie intégrante de l'être vivant. Et donc, interdire ces émotions reviendrait à réduire toute sensibilité à néant. Le devoir du Jedi est donc de maîtriser ses émotions, tout en acceptant de les vivre quelle que soit leur nature. Il faut les connaître pour pouvoir les maîtriser, et pour les connaître, il faut les éprouver.