Par Maitre Kiara Jinn
Les ghests vivent dans les marais et les bayous de Rodia. On parle d’eux comme d’une légende, celle des « démons des marais » et ils font partie de la mythologie rodienne. On raconte qu’il n’était pas rare que les Ghests attaquent les villages primitifs des grandes plaines de Rodia et dévorent les habitants.
Les Ghests se présentent comme des créatures reptiliennes d’environ 5 à 6 m de long. Leur tête est allongée et leur large bouche est garnie de dents acérées. Leurs pattes puissantes et musclées sont terminées par des extrémités griffues. Ils sont quadrupèdes mais il n’est pas rare de les voir se déplacer sur leurs pattes arrières. Le squelette d’un ghest est plus cartilagineux qu’osseux.
Les Rodiens pensaient que les ghests capturaient ainsi les esprits des morts et que leur apparition était annonciatrice d’une catastrophe. Les ghests sont maintenant assimilés aux démons dans la dramaturgie rodienne moderne.
Quand ils cherchent des proies, les ghests se déplacent lentement et se cachent dans l’eau croupie et marécageuse. Ils observent les environs, les yeux juste sous la surface de l’eau. Quand ils ont repéré une proie, ils jaillissent hors de l’eau et se jettent sur elle. Ils la broient avec leurs puissantes mâchoires et l’avalent d’un bloc.
Les ghests n’ont pas de prédateurs attitrés. Par contre dans les temps anciens, les Rodiens organisaient des chasses rituelles. Les mâles partaient en battues et devaient tuer un ghest pour briller face aux femelles. Une chasse victorieuse était bénéfique pour le village. Elle repoussait les famines et autres calamités que les Rodiens redoutaient.
L’espérance de vie d’un ghest est courte et il doit donc se reproduire pour perpétuer l’espèce. Les rites de reproduction des ghests allient combats et danses. Chaque partenaire doit tenter de prouver aux femelles qu’il est le meilleur. Les zoologistes disent que, chez les ghests, le désir de se reproduire entre en conflit avec celui d’empêcher les autres mâles de le faire. Les femelles se battent avec autant d’âpreté que les mâles. Elles savent qu’en tuant un mâle, elles pourront récupérer le sperme nécessaire à leur fertilisation. Dans un tel cas de figure, si un mâle veut rester en vie et assumer sa descendance, il doit impérativement dominer la femelle. Après le rite d’accouplement, le « couple » formé va nager aussi vite que possible, jusqu’à l’épuisement. C’est un comportement instinctif chez le mâle qui, de cette manière, ne risque pas de dévorer sa descendance, ce qui se produit pourtant quelquefois.
Après l’accouplement, la femelle pond des centaines d’œufs dans une petite mare et protège l’endroit en question. Une grande partie des œufs arrivent à maturité. Il n’est pas rare de voir les petits s’entre dévorer dès la naissance. Seuls les plus forts survivent. Les jeunes mâles doivent se cacher des femelles qui cherchent par tous les moyens à les attraper et à les manger. Ils attendent qu’elles se désintéressent d’eux et abandonnent le terrain. Si les jeunes quittent leur mare natale avant que la femelle soit partie, elle risque de les attraper.
La faune de Rodia a pratiquement été réduite à néant par l’industrialisation rapide. Les ghests sont devenus très rares. Certains Rodiens ont donc décidé de protéger l’espèce. D’autres ont tenté d’importer les ghests dans d’autres mondes où ces créatures sont auréolées d’une réputation mythique.
Sources :
- Creatures of the Galaxy
- Darkstryder: Kathol Outback (RPG source book)
