Décidant d’aller méditer un peu, je pris la direction du jardin bleu avant de me raviser. Je voulais un endroit plus tranquille où personne ne me dérangerait.Je choisi donc de gagner le lac artificiel du vaisseau. Il s'agit d'un gigantesque lac crée artificiellement.On peut choisir le fond que l’on veut. Moi personnellement j’aime bien reconstituer mon univers natal, Naboo… En penetrant dans l'immense salle, le soleil holographique projeta une éclatante lumière sur la plage de sable blanc qui servait de rivage. Un paysage paradisiaque s'étendait alors sous mes pieds. Une légère brise soufflait. Je laissais alors mon regard errer sur les quelques vagues qui constellaient la surface de l’eau. Je retirais mes bottes et savourais la douce chaleur du sable sous mes pieds. Je gagnais ensuite tranquillement le bord de l'eau et m’assit afin d’entamer ma méditation.
Cela faisait quelques temps que je méditais lorsque je ressenti la présence de quelqu’un. Ma connection à la Force me permit d'identifier rapidement la personne sans pour autant quitter ma méditation. C'était Kano. Le jeune homme s’assit à mes cotés et regarda le plan d’eau artificiel. Je savais qu’il ne me dirait rien tout de suite. Il preferait me laisser terminer ma méditation. Il resta là pendant 10 bonnes minutes mais ne dit rien. Je quittais donc tranquillement mon état de médition et me tournais
vers lui :
- Bonjour Kano, ca va ? lui demandai je. Tu voulais me demander quelque chose ?
Il me sourit.
- Tu t'entraînes dur à ce que je vois...tu ne prends jamais le temps de te détendre? me demanda il en souriant. Ca te dirait de venir nager un peu avec moi ? je me suis dit qu’on pourrait en profiter pour parler un peu. On est co-padawan et on s’est jamais vraiment raconté nos vie…
- Pas de problème, répondis je en me levant. Laisse moi seulement le temps de chercher ma bure de bain et de te retrouver ici.
Je revins quelques minutes plus tard. J’avais beau scruter l’endroit où je l’avais laissé, il n’y était plus. Voyant ses affaires au bord du rivage je me dis qu’il était déjà dans l’eau. Alors je quittais ma bure et mon kimono avant d'entrer dans les flots à mon tour. Je fis quelques brasses puis m’arrêtai. Je scrutai la surface à la recherche du jeune corrélien que je ne voyait toujours pas.Je regagnais alors la plage et attrapai mon respirateur aquatique avant de plonger dans l'eau cristalline. Je portais le respirateur à ma bouche puis plongeais dans les flots. La fraicheur de l'eau m’apaisa un peu alors que je scrutais les profondeurs à la recherche du jeune homme. Apparemment Kano avait choisi les barrières de corail célèbres sur Manaan. Les reflets de lumière sur le corail faisaient danser un festival de couleurs devant mes yeux plissés a cause des eaux. Je les trouvais magnifiques. En quelques brasses, je gagnais de la profondeur et le reperais rapidement. Il était allongé sur le fond sableux du lac, les bras croisés derrière la tête dans un signe de détente absolue. Quelques bulles s'envolaient de son respirateur quand il expirait. Je le rejoignais et touchais son bras. Il ouvrit les yeux et me sourit autant que lui permettait son respirateur. Je lui fis signe de me suivre afin d’explorer un peu ces décors marins plus que paradisiaques. Nous passâmes ainsi une petite heure à flaner au fond du lac puis Kano me désigna la surface, signe qu'il fallait remonter. Je m'orientais vers celle-ci et d'une poussée sur le fond marin, je me propulsais vers elle. Kano gagna la surface en meme temps que moi et nous nous miment à regagner le rivage. Kano prit une petite longueur d'avance sur moi puis se retourna sans raison. D'un vaste mouvement de la main, il m'aspergea d'une énorme vague.
- Mais t’es malade ? lui demandai je en criant sous le coup de la surprise. Tu vas me le payer ! continuais je avant de l'asperger à mon tour. Sans m'en rendre compte j'utilisais la Force pour créer une vague artificielle. Celle ci plus forte que je ne le voulais, le recouvrit et l’emmena loin de moi. Paniquée, je l’appelais. Kano ? Kano ? Réponds moi… Excuse mo… je ne finis pas ma phrase car je le vis échoué sur le bord. Je nageais le plus vite possible espérant intérieurement ne pas l'avoir blessé. Les larmes aux yeux je me penchais vers lui. Ka... commencais je en le retournant. Je ne finis pas ma phrase car je le vis en train de rigoler.
- Tu pleures pour moi ? C’est mignon! Mais tu sais il ne faut pas. me dit il toujours dans son fou rire.
- Tu … je vais te tuer ! lui dis je en lui fichant un magistral coup de poing sur le thorax.J'ai eu peur! ne refais jamais ça! lui dis je enervée meme si intérieurement je ne pouvais m’empecher de sourire. Ayant repris un ton neutre je lui demandais :
- Sérieusement Kano, tu ne m'a pas retrouvée simplement pour faire quelques brasses? lui dis je en m’asseyant à ses cotés. Le jeune homme me fixa des ces yeux émeraudes puis me sourit.
- Non effectivement. J'ai fait quelques recherches sur les Skywalker car je me suis demandé comment tu pouvais avoir ce nom, sachant qu’a ma connaissance personne ne porte ce nom sur Naboo ?
Je le regardai surprise par son interrogation. Puis respirant un bon coup je lui dis : Tu as raison, il n’y en a pas. En fait je suis la seule. A l’origine, mon nom complet est Lulu-Skywalker. Mais ayant grandi sans mon pere, j’ai du porter le nom de ma mere. Mais depuis peu de temps je porte enfin le nom de Skywalker afin de faire honneur à mon pere.
- Je suis désolé, je ne savais pas. me dit Kano. Si tu ne veux pas parler de ca, je peux comprendre.
- Ne t’en fais pas. Je suis solide ! Si je n’ai jamais vécu avec mon pere c’est parce qu’il était un grand aventurier. Il voyageait de planètes en planètes. Ma mere aurait voulu partir avec lui mais il a refusé. Pour lui, une femme et une enfant ne pouvaient voyager autant et seraient plus une gene qu’un bienfait. C’est pourquoi je ne l’ai vu que peu de fois dans ma vie. Il ne venait qu’une fois par an pour mon anniversaire et c’est tout. Ca montre qu’il s’intéressait un peu à moi, dis je en souriant. Pourtant je me souviens de ce qu’il m’a dit un jour. Je devais avoir… 6 ans. Oui je m’en souviens maintenant car cette année là nous étions allés dans la contrée des lacs et nous nous étions baignés. Alors qu’il me tenait dans ses bras pour me secher, il sourit en regardant la marque sur mon epaule.
- Une marque ? Kano avait posé cette question d’une facon si abrupte que je sursautais. Lui qui paraissait pensif depuis le début de mon récit paraissait maintenant totalement alerte.
- Oui, sur l’épaule j’ai une petite tache de naissance. Mon pere me dit en me montrant la sienne que c’était notre signe distinctif !répondis je en rigolant.Regarde par toi meme, dis je à Kano en lui tendant mon épaule. Il se rapprocha de moi et précautionneusement effleura la marque du bout des doigts. Je me souviens qu’il m’a dit, repris je en me rhabillant, « le jour où tu le verras, il aura cette marque et…
- tu sauras que que tu n’es plus seul… » continua Kano. Je n’arrive pas à y croire continua t-il à mi voix en s’asseyant sur le sable.
- Oui, c’est ca. Je n’ai jamais compris ce qu’il avait voulu dire… Mais bon, quand je me sentais seule, je repensais à lui et me disais que peut être là ou il était il pensait à moi. Mais au fait, comment tu peux savoir ca toi ? lui demandai je tout d’un coup.
- A cause de ca. Regarde par toi meme, me dit il en se retournant et en me montrant son épaule.
La réplique exacte de la marque que je portais se trouvait sur son épaule bronzée. je restais ébahie lorsque l'évidence me sauta aux yeux. Je reculais d'un pas comme pour mieux voir celui que j'avais en face de moi. je réfléchi rapidement pour éliminer toute erreur. Cela ne pouvait pas être une coincidence car je n’y croyait pas. La meme marque de naissance, le même nom, cela ne pouvait signifier qu'une seule chose: nous avions le même pere.
Kano avait l'air moins surpris que moi, il avait quand même les yeux écarquillés de stupeur depuis qu'il avait compris. Mais un sourire se dessina sur ses lèvres.
- Je le savais, je m’en doutais...ne me demande pas comment mais au fond de moi je savais que toi et moi étions liés d'une façon ou d'une autre. c'est d'ailleurs cela qui m'a poussé à faire des recherches généalogiques. Tu n’as rien ressenti de semblable ?
Il se leva afin de se rapprocher de moi et continua à me fixer de ses grands yeux émeraudes.
- Je..je suis pas du genre sentimental mais...ça me fait réellement plaisir de te retrouver enfin.Et sans avertissement, il m'attira à lui et me serra dans ses bras. Je n’osais lui rendre son étreinte au début mais je me dis qu’il était mon frere alors je posais mon menton sur son épaule et commencais à pleurer. Il me repoussa et me regarda à nouveau, mais avec un regard différent, plus intimiste. A l'évidence, il me considérait dès l'instant comme beaucoup plus qu'une simple co- padawan.
- Je crois que ça te ferait plaisir de...d'avoir un souvenir de pa... de notre pere.
Je le vis saisir la chaîne qu'il avait au cou et que je n'avais pas remarquée. il l'enleva et dévoila un pendentif. Un losange inscrit dans un héxagone. Sur le losange, on distinguait une inscription que je ne déchiffrais pas.
Il me contourna et me passa le pendentif au cou. Sans un mot je soulevais mes cheveux pour qu'il rattache le collier avant de les laisser retomber à leur place. Je baissai la tête et effleurai le medaillon comme s'il s'agissait du plus précieux des trésors.
Kano repassa devant moi et délicatement se saisit du medaillon pour l'ouvrir. Le losange s'ouvrit en deux et la partie droite s'illumina pour créer un hologramme. Un homme brun se tenait accroupi prenant la pose. Je reconnu aisément à ses yeux verts,mon père. J'étouffais un gémissement et des larmes coulèrent sur mes joues. Je comtemplais ce visage que j’avais perdu de vue il y a trop longtemps maintenant.
-C'était le sien et je pense qu'il aurait voulu qu'il te revienne si nous étions amenés à nous retrouver un jour.
- Je... non je ne peux pas accepter! je..et toi? dis-je brusquement. Je refusai par politesse pourtant revoir le visage de mon père et me dire que je pourrais l’avoir sans cesse pres de moi était merveilleux. Kano l'avait bien compris.
- J'ai pu vivre avec lui toute mon enfance, mes souvenirs sont là dit il en tapant légèrement sur sa tempe puis son coeur. Garde le je t'en prie. Considère le comme un porte bohneur ou comme un héritage à toi de voir. Mes doigts éffleurèrent le médaillon. Comme je regardais l’inscription gravée, Kano me dit :
- Ca signifie " marche à travers le ciel" c'est de l'Aurabesh. « marche à travers le ciel » repetai je dans un murmure.… Nous quitames le lac et regagniames nos chambres. Nous restames encore quelques temps à parler de choses et d’autres. Nous essayions de nous trouver des points communs et d’en apprendre le plus sur l’autre. A la fin de cette conversation nous étions loin d’avoir rattrappé le retard de ces années pourtant nous connaissions chacun plus de choses sur l’autre qu’il était possible de s’imaginer. Kano et moi avions passé un pacte : etre le plus franc vis à vis de l’autre. C’est seulement ainsi qu’on pourrait s’aider et etre plus que des frere et sœur. Les liens du sang ne font qu’une partie infime, le plus gros travail etant celui des liens du cœur….