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L'Héritage de Corran Horn

Par Michaël Stackpole
Titre original: I, Jedi

L’histoire:
Mirax Terrik, épouse de Corran Horn, et fille du contrebandier Booster Terrik, a été enlevée par l’ex amiral Leonia Tavira, afin de contraindre Horn, pilote émérite de l’escadron Rogue de ne plus poursuivre les Scélérats, l’organisation pirate dirigée par l’Amirale. Mais c’est bien mal connaître le corellien. Ancien enquêteur de la CorSec (la police Corellienne) Horn est aussi l’héritier de la tradition Jedi Corellienne dont son grand-père, Neeja Halcyon était l’un des derniers, avant les purges de l’Empire.
Apres avoir étudié quelques temps auprès de Luke Skywalker sur Yavin 4 (voir tome 1), Horn décide de retourner clandestinement sur Corellia, retrouver son grand-père adoptif, Rostek Horn, ami fidèle de Neeja Halcyon. Rostek en épousant la veuve du Jedi, lui avait permit ainsi qu’à son fils d’échapper aux griffes de Vador. Chez son grand-père adoptif, ancien directeur de la CorSec, Corran retrouve les effets du vieux maître que Rostek avait soigneusement conservé, ainsi que tout son enseignement habilement compilé et dissimulé par le vieux limier, afin de les transmettre à Corran le moment venu. Corran décide alors d’entreprendre une lente infiltration des Scélérats. Rostek est peut-être à la retraite, mais il n’est pas sans moyen d’agir, et fournit à son petit-fils toutes les fausses identités dont il aura besoin.
L’infiltration est longue. Mais Corran parvient enfin à s’élever assez dans la hiérarchie des Scélérats pour attirer l’attention de l’Amiral Tavira. Mais la partie est encore loin d’être gagnée. Surtout qu’il doit jouer le jeu jusqu’au bout, même face aux Rogues. Tiraillé entre son devoir d’époux (retrouver Mirax et la libérer) et son devoir d’agent de la République (faire mordre la poussière et ravaler sa superbe à Tavira) Corran doute, s’égare, ne se reconnaît plus. Qui est-il ? Qu’est-il devenu ? Il ne sait plus où il en est. Mais grâce au Caamasi, Elegos A’Kla, Corran va comprendre enfin où est sa voie. Le plan est maintenant clair. Et un petit coup de pousse de Luke Skywalker vient à point nommé. Mirax est sauvée… enfin presque.

La Critique de Maitre Lusiana
Je me suis creusée les méninges pendant un bon moment pour faire cette critique. J’aime bien Stackpole. Dire que c’est un bon écrivain est un euphémisme. La preuve en est qu’il nous a tout de même permis de vivre quelques unes de nos plus belles heures de lecture en vol avec les X-Wing. Et j’ai adoré le Tome 1. Alors là, me direz-vous, ça sent la mauvaise critique, le sabrage (laser, bien entendu) en règle, le tir aux torpilles à photons digne des pilotes que Stackpole affectionne tant.
Oui, et non.
Ce dernier volet se lit avec plaisir. Et l’auteur, en s’attachant ainsi à ce personnage, nous permet d’entrer un peu plus dans son intimité. Par l’adoption de la première personne du singulier, il établit une réelle complicité entre le lecteur et son héros. Et par l’intermédiaire de la quête de Corran, il nous ouvre aussi un autre point de vue sur les Jedi et la Force, celui de la Tradition Corellienne. Alternant passages intimistes et actions, nous suivons Corran dans ses doutes, ses succès et ses échecs. C’est un chemin long et difficile. Mais tu sauras qui tu es. Jamais la phrase de Qui-Gon Jinn n’aura pris autant de signification qu’en suivant Corran Horn Halcyon. En prime, Stackpole nous gratifie d’un passage dont il a le secret : un combat spatial opposant Corran au sein des Survivants à Tycho Celchu des Rogues. On ne se refait pas. Stackpole en profite aussi pour remettre quelques pendules à l’heure. Starwars, une saga racontant la lutte du bien contre le mal avec comme héros les Jedi pour figures emblématiques des Yoda, Anakin Skywalker, Luke, Mace Windu et autre Kenobi ou Jinn, d’accord. Mais il ne faudrait pas oublier non plus d’autres héros, les pilotes des X-Wing, notamment les Rogues, qui n’en ont pas moins de mérite que les Jedi, bien au contraire, parce qu’ils n’ont pas la Force pour alliée. Ainsi donc Stackpole se pose aussi, de cette manière et à sa façon, comme un redresseur de torts, un justicier de la plume en quelque sorte.
Il faut attendre le chapitre 11 pour un premier face à face entre Corran et son ennemie, Tavira. Et là, je ferais humblement mon premier reproche à monsieur Stackpole. Tavira ressemble étrangement à une vieille connaissance, également ancienne amirale, Daala. Tavira nous apparaît comme une femme fatale, d’une grande beauté, et d’une grande cruauté également. Elle correspond tout à fait à l’archétype de la garce ambitieuse, de la méchante dans la littérature comme dans le cinéma. Tavira ne se distingue pas assez de sa consœur. En un mot, on pourrait presque les croire jumelles, ou bien clonée. Les femmes sont donc à ce point communes pour qu’elles se ressemblent ainsi dans l’esprit de l’auteur ? Cette Leonia Tavira me déçoit par son manque d’originalité, et me laisse sur ma faim. Stackpole connaît donc si mal la gent féminine ? Aurait-il manqué d’imagination ? Ou bien n’a-t-il pas pris assez de temps pour travailler ce personnage clé de l’intrigue ? Ce manque de profondeur, même dans la noirceur du personnage de Tavira, fait que l’intrigue reste à l’état larvaire. Quant au parcours intérieur de Corran, il s’en trouve à ce point exagéré dans la rédaction sans pour autant l’être dans la contenance réelle, que le récit traîne en longueur. On a le sentiment d’un assemblage de pages qui n’apportent rien. Stackpole a survolé le problème sans aller au fond et au bout des choses. A la longue, cela devient lassant. Cela donne aussi un petit goût amer de mépris vis à vis du lecteur, d’un travail un peu bâclé, peu digne de cet écrivain. On nous fait croire que ce qui nous est raconté est important pour l’évolution de Corran dans sa quête, mais en fait, quand on y regarde à deux fois, c’est assez plat et insipide. Dans cette quête de personnalité autant que de ces racines, le rôle du Caamasi Elegos A’Kla (que l’on retrouve aussi dans le NOJ) vient apporter un peu de consistance aux doutes de Horn. Et heureusement qu’il est là, le fameux Caamasi. Bien vu, monsieur Stackpole.
Le roman ne commence à décoller qu’au chapitre 15 (hormis le duel spatial entre Corran et son ami Tycho) quand Corran endosse le costume du spectre Jedi revenu rendre la justice sur Courkrus. Et qui vient à la rescousse d’un Horn qui commence à être pris au piège qu’il tendait à Tavira et aux Scélérat ? Je vous le donne en mille ! Skywalker ! Ce bon vieux Luke, fallait bien qu’il pointe le bout de son nez, le maître venant à la rescousse de son élève tel un Deus ex machina. Et là, la fin de l’aventure est proche. Corran comprend enfin qui il est. Et oui, enfin et avec si peu de réflexion concrète. Normal, c’est un super héros. Quant à la libération de Mirax et l’intervention de Tavira pour les en empêcher, on s’attendait à un peu mieux. On passe les pages les unes après les autres sans vraiment de surprise. Et c’est bien dommage.
Pour conclure, ce roman en deux volets n’est pas mauvais. Il est plutôt plaisant et apporte de nouveaux éclairages sur la Force est les Jedi, ainsi que sur l’Histoire de la Galaxie. Mais il est tout de même dommage que le tome 2 ne soit pas à la hauteur de ce que le tome 1 nous laissait espérer. Michael Stackpole n’en reste pas moins l’un des plus grands auteurs des quelques quatre vingt trois romans parus en France. Et même s’il s’est un peu loupé sur le tome 2, on dira tout simplement qu’il ne s’agit pas du meilleur roman de la saga, mais qu’il est tout de même à lire, ne serait-ce que pour comprendre le Corran Horn des Rogues et du NOJ.
Par contre, l’auteur nous gratifie d’une notice de montage d’un sabre laser à longueur de lame variable. Et là, c’est détaillé. Avis aux padawan Jedi. Vous avez toute la liste des composants et comment procéder. C’est pas de l’info de première ça ? Dernier coup de griffe : la traduction est une fois de plus truffée de non sens et d’erreurs. Mais ça, on a l’habitude chez Fleuve Noir. Bonne lecture quand même.