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Par Michael Reaves
Fleuve Noir
Titre original: Dark Maul - Shadow Hunter

L’histoire :

L’action se situe quelques semaines avant le blocus de Naboo. Dark Sidious a conclu une alliance avec les Némoïdiens de la Fédération du Commerce pour organiser le blocus de Naboo. Il met au point avec eux les derniers éléments de son plan. Tout semble aller parfaitement mais un détail attire l’attention du maitre Sith. Un de ses valets manque à l’appel. Il s’agit de Hath Monchar. Ce dernier, couard et cupide comme ses congénères, ne supporte plus la vue du Sith. Il a surtout dérobé un holocron sombre qu’il veut vendre au plus offrant pour s’assurer une retraite dorée. Dark Sidious sent la trahison. Il ne peut prendre le risque de voir cet objet tomber entre des mains indélicates à ses yeux. Il contient ses plans les plus secrets et dévoilerait l’existence des Sith, sensés avoir disparu des mondes connus. Dès lors, l’infortuné Monchar va devenir une proie. Dark Sidious veut le retrouver à tout prix. Et son chasseur est prêt. Son apprenti, Dark Maul lui rapportera la tête du Némoïdien et l’holocron. De son côté, le Vice Roi de la Fédération du Commerce veut retrouver son assistant au plus vite. Il a peur des foudres du Seigneur des Sith. Il engage Mahwi Lihnn, une chasseuse de primes qui devra ramener le fuyard. Monchar sent qu’il y a péril pour sa vie. Il fait connaissance, de façon fortuite d’un Coréllien, un peu désabusé, Lorn Pavan. Il lui laisse entendre qu’il a un objet de valeur à lui proposer. Ce dernier, qui vit de petites affaires et trafics en tout genre, flaire l’occasion de quitter Coruscant et laisser ses nombreux ennuis derrière lui. Il va donc acheter l’holocron au Némoïdien, avec la ferme intention de le vendre aux Jedi. Il a une vieille dette avec l’Odre. Son fils, Jax, est élève au Temple et Lorn ne l’a pas vu depuis sa plus tendre enfance. Il ne l’a jamais vraiment accepté. Le Corellien a peu de temps devant lui. Il a monté une fraude financière afin de payer l’holocron et doit avoir quitté la planète-capitale avant qu’elle ne soit découverte.

Lorn Pavan et son fidèle droïde, Tope-là pensent qu’un avenir brillant s’ouvre devant eux. Mais c’est sans compter sur Dark Maul qui va les gagner de vitesse. Le Sith retrouve le Némoïdien et le tue. Avant qu’il n’ait eu le temps de récupérer l’holocron, il est surpris par la chasseuse de primes. Elle tente de le tuer mais se trouve prise à son propre piège. La roquette qu’elle destinait au Sith explose. L’appartement de Monchar n’est plus qu’un champs de ruines. La chasseuse de primes est morte et Dark Maul a réussi à s’enfuir. Il revient peu après chercher l’Holocron. Mais Pavan a récupéré l’objet qu’il va vendre directement à Yanth le Hutt. Ce dernier accepte la transaction. Dark Maul arrive. Cette fois, il ne doit pas échouer. Il massacre le Hutt et ses gardes gamorréens. Lorn Pavan doit sa vie à la présence d’esprit de son droïde. Ils échappent de justesse au Sith. Dès lors le Corellien devient la nouvelle proie du chasseur.

Pendant ce temps, Darsha Assant, une jeune padawan Jedi sérieuse et dévouée à la cause de l’Ordre, est envoyée dans le secteur connu sous le nom de Corridor Ecarlate. Elle doit retrouver un membre du Soleil Noir qui a promis quelques renseignements capitaux aux Jedi, contre sa protection. Elle a pratiquement réussi sa mission mais le Fandorien qu’elle escorte est attaqué par des chauves-faucons et laissé pour mort. Darsha revient au Temple. Elle a échoué et son avenir de Jedi semble bien compromis. Avant d’en avertir le Conseil, son maitre, le Twilek Anoon Bondara, décide de revenir avec elle sur les lieux de l’attaque. Leur route va croiser celle de Dark Maul qui est à la poursuite de Lorn Pavan. Le Maitre Jedi affronte le Sith et y laisse la vie. Désormais, Darsha Assant, Lorn Pavan et Tope-là deviennent les nouvelles cibles du chasseur de l’ombre.

Darsha va t-elle réussir à revenir au Temple tout en protégeant le Corellien ? Dark Maul va t-il réussir à accomplir sa mission ?

La Critique de Maitre Kiara :

Dans ce roman, qui s’inscrit juste après "Vent de Trahison"de James Luceno et avant "La Menace Fantôme" de Terry Brooks, Michael Reaves nous dépeint les dessous des préparatifs du blocus de Naboo. Il met en scène des personnages parfaitement crédibles et hauts en couleurs.

Lorn Pavan est une sorte de contrebandier grande gueule et sûr de lui. Il va apprendre qu’être escroc, même à la petite semaine, ne s’improvise pas, surtout face à un chasseur tel que Dark Maul. Au fil des pages, le Corellien devient le dernier homme à abattre après l’infortuné Monchar et ses contacts. Le lieutenant de Nute Gunray est cupide à souhait. A trop compter sur une éventuelle chance, il y perdra la tête et la vie. A travers lui, Michael Reaves nous montre les Nemoïdiens tels que les avait laissés entrevoir James Luceno. Des êtres peu fiables et retords à qui on ne confierait pas un seul crédit républicain. Ils sont montrés dans toute leur fatuité. Ils sont présentés une nouvelle fois comme peureux et complètement dépassés par les événements. Le Hutt, quant à lui, est fidèle à l’image que le lecteur ou le spectateur lambda s’en fait. Gras, visqueux et répugnant à souhait. On entre dans son repaire mais on ne veut qu’en sortir. La note de gaîté et de dérision se trouve chez le droïde Tope-là, gouailleur et moralisateur à souhait, digne de C3PO ou de Jar Jar Binks.

A côté de ces personnages peu recommandables, on trouve Darsha Assant, une jeune padawan Jedi sérieuse et dévouée à l’Ordre et son maître, Anoon Bondara. Ils sont fidèles à l’idée que le lecteur se fait des Jedi. La jeune fille est très mature et consciente de son rôle. Elle est d’ailleurs tout à fait représentative du Jedi posé et soucieux de ses actes. Son Maitre est un savant mélange de sagesse et de paternalisme pour sa padawan. Michael Reaves nous montre le quotidien de la vie d’un Jedi, ses missions et leur dangerosité. Il nous fait ressentir, à travers la padawan, les doutes et questions d’un futur chevalier et à travers le maitre Jedi, l’abnégation des serviteurs de l’Ordre.

Mais le personnage le plus surprenant est, sans conteste, Dark Maul. L’auteur nous montre ici un apprenti Sith beaucoup plus convaincant que celui du film "la Menace Fantôme" où son rôle ne dépassait pas une figuration de niveau moyen. Nous sommes, ici, à l’opposé du personnage qui ne prononce que trois mots et une phrase qu’il a apprise depuis sa plus tendre enfance même si, dans le film, le Sith est un escrimeur de haut vol et un maitre du combat. Il est vrai qu’on ne demande pas au Sith d’avoir des états d’âme et de discuter les ordres. Ce n’est qu’un exécutant zélé. Dans le roman de Michael Reaves, Dark Maul prend sa véritable dimension. C’est une machine à tuer, au service de son maître. Il n’a qu’un but. Ne pas le décevoir et accomplir sa mission en un temps record, ce d’autant qu’il la considère comme une mise en bouche comparée à celle pour laquelle il a été forgé : détruire l’Ordre Jedi. Le Sith est froid et implacable avec ses proies comme il l'est avec lui-même. Il sème mort et désolation sur son passage. L’art sith de la dissimulation est parfaitement exposé. Les méthodes également. Le style de Michael Reaves, haché et court, s’adapte d’ailleurs parfaitement à cette chasse.

Dans un style alerte et un souci du détail, Michael Reaves nous décrit une plongée dans les bas fonds de Coruscant, digne des films noirs ou romans du même acabit. L’atmosphère est glauque et le malaise persistant. L’auteur nous montre l’envers de ce que les lecteurs connaissent comme le "joyau de la Galaxie". Des ruelles sombres, une faune louche, des repaires de bandits et autres seconds couteaux où le citoyen moyen n’oserait pas s’aventurer.

Le rythme évoque vraiment la poursuite et le compte-à-rebours. On se surprend à trembler pour les proies et espérer que le chasseur ne les rattrapera pas. La fin du roman est spectaculaire. De rebondissement en retournement de situation, Michael Reaves nous tient en haleine jusqu’aux dernières pages qui nous mènent au départ des médiateurs Jedi sur Naboo. L’action est présente et va crescendo. Le combat entre l’ombre et la lumière est en trame de fond comme dans tout roman de l’univers étendu qui se respecte mais Michael Reaves s’est attaché, avec maestria, à nous dépeindre un monde de brigands et autres malfrats, coulisses de la scène où son chasseur est en premier plan.

Sans atteindre les sommets que l’on connaît avec l’œuvre magistrale de Timothy Zahn et même Mattew Stover, Michel Reaves s’en tire très honorablement avec son style alerte, direct et sans fioritures. C’est simple, bien écrit et efficace.

"L’ombre du Chasseur" est un roman à lire, bien que nous en connaissions la fin, avec le blocus de Naboo, l’échec des négociations et la bataille qui suivra. Ceux qui ne connaissent de Dark Maul que l’apprenti Sith taciturne et toutou de son maitre découvriront un chasseur prêt à tout et digne de la renommée faite aux Seigneurs Sith qui sont réhabilités par rapport au film. Bravo Monsieur Reaves !