I
Avant propos de Maitre Lusiana Windu:
Je vous propose une fic que j'avais commencé avant que ne paraisse le premier episode du Nouvel Ordre Jedi. Donc il y a plein d'incoherences par rapport à ce que nous connaissons de l'UE aujourd'hui. Mais bon, je l'aime bien, donc voilà, je le poste ici. J'ai fait depuis quelques petites modifications par rapport à la guerre contre les vong, mais à l'epoque Ben n'etait pas encore né. Si je me souviens bien, c'etait juste apres la parution du tome où luke à la fin disait etre sur que ce serait un garçon, alors que Mara etait sure que ce serait une fille. Mais bon, ce sont des corrections plus que mineures, j'ai pas vraiment eu le temps de m'occuper de vraiment le mettre en accord avec l'UE qui bouge trop vite!!!
Je vous laisse decouvrir l'histoire, ma version de la suite de Vision du Futur.
Situation chronologique : 27 ans apres la bataille de Yavin.
page 1
L’enfant courait. Il courait à perdre haleine sous la brûlure de deux soleils jumeaux. Le sable s’infiltrait dans ses bottes, et par tous les interstices de ses vêtements, et irritait sa peau juvénile. Mais il ne sentait pas la morsure des grains de sable, pas plus que celle des deux soleils qui inondaient le ciel de leurs rayons brûlant. Il paraissait effleurer les dunes qu’il gravissait à une vitesse incroyable. Les petites empreintes qu'il laissait derrière lui étaient aussitôt effacées par le vent brûlant. Il n’éprouvait aucune soif. Il n’avait pas chaud. La sueur ne perlait qu’à peine sur son front. Et ses cheveux blonds qui bouclaient légèrement, flottaient dans le vent au rythme de sa course avec une légèreté magique.
Un bantha arriva au galop. L’enfant allait se faire renverser et piétiner tant la bête arrivait furieusement. Mais l’animal énorme s’arrêta brusquement, leva le museau au vent à l’approche du gamin en reniflant. Il s’écarta alors pour lui laisser le passage. Des Taskens apparurent à leur tour. Ils brandissaient leurs gaderffiis en poussant leurs cris rauques et gutturaux. Quand l’enfant approcha, ils s’écartèrent eux aussi, formant comme une haie d’honneur de chaque cote du garçon, l’encourageant de leurs hurlements. Le petit paraissait perdu dans l’immensité désertique et minérale. Infatigable, il continuait sa longue course effrénée. Plus il avançait, plus le chemin était difficile. Mais il ne se décourageait pas. Il redoublait de ténacité, et continuait avec une hargne fabuleuse. Et puis, au sommet d’une dune, le désert fit place à la nuit spatiale, et l’enfant se mit à voler. Les étoiles, aussi innombrables que les grains du sable, s’écartaient devant lui. Et l’espace lui-même devint vert. L’enfant survolait des plaines immenses, vertes et fleuries. Au loin, il y avait une formidable cascade blanche. Il se posa tout en douceur au milieu des herbes et des fleurs. L’air était doux et délicatement parfumé. Il reprit sa course à travers les prés. Il arriva à l'orée d'une forêt. Sans aucune hésitation, il s’y enfonça. On aurait dit que les arbres et les buissons eux-mêmes s’ouvraient devant lui pour lui frayer un chemin. Leurs branches se relevaient pour ne pas l’égratigne. Il courait droit devant lui. Ses enjambées le menèrent dans une clairière. Mais il n’était plus le jeune garçon de dix ans. Il était devenu un homme, même si son visage n’avait pas vieilli. Il avait gardé ses rondeurs enfantines et son regard plein de rêves. Il regardait l’eau, calme et paisible, du lac au bord duquel il s’était arrêté. L’eau paraissait froide et profonde. Il hésitait. Il regarda autour de lui. Que devait-il faire? Devait-il contourner le lac ou bien devait-il y plonger? Il entendit alors un souffle derrière lui, une respiration caverneuse et sinistre.
Le jeune homme se retourna et activa la lame bleue d’un sabre laser devant la silhouette immensément noire qui lui faisait face, elle aussi un sabre à la main. Elle était d’un rouge intense, brillante comme une trace de sang sur l’uniforme plus sombre que la nuit.
Vador leva sa lame devant son casque, et la rabaissa aussitôt dans un salut d’escrime. Le casque de sinistre mémoire disparut dans le salut, ainsi que la cape noire. Il n’y avait plus de stigmate ni de cicatrice sur son visage. Anakin Skywalker, vêtu de son manteau de bure marron et de sa tunique écrue de Jedi, sourit au jeune homme arborant lui aussi avec fierté les insignes de la chevalerie. Et sans qu’ils n’échangèrent un seul mot, il comprit qu’il fallait qu’il plonge.
En entrant dans l’eau, il ne fut ni saisi par le froid, ni oppressé par l’obscurité des profondeurs. Il fut alors subjugué par une lumière étincelante et douce qui lui réchauffa le cœur…