Par Maitre Kiara Jinn
Nom : Pièce d'Artillerie Lourde autotractée à Système de Pilonnage Hautement Avancé
Abréviation : SPHA-T
Constructeur : Ingénierie Lourde Rothana
Classe : Artillerie mobile
Longueur : 140 mètres
Hauteur : 20 mètres
Vitesse Maximale : 35 km/h sur socle de transport
Armement :
-Un turbolaser ou un canon à ions
-Missiles à concussion
-12 blasters lourds antipersonnel
Equipage :
- 15 soldats clones
- 10 artilleurs
Equipage minimum : 12 soldats et artilleurs
Passagers : 30 soldats clones
Charge supportée : 55 tonnes
Fret : 550 kilos
Affiliation : Grande Armée de la République
Utilisation : Artillerie Lourde Autoportée
Utilisateurs : soldats clones républicains, clones impériaux
Epoque : Ancienne République, Guerre des Clones, Empire, Rébellion
- Qu'adviendrait-il si un tel pouvoir destructeur était dirigé sur des hommes au lieu de droïdes ? C'est une idée qui m'effraie.
Mace Windu à un soldat clone pendant la bataille de Geonosis.
Egalement connu sous le nom de Artillerie lourde autotractée à Système de Pillonage Hautement Avancé.
La pièce d’artillerie lourde autotractée à turbolaser ou SPHA-T était, comme son nom l’indique, un canon monté sur un véhicule lourd reposant sur 12 pattes ou appuis.
Développée par l’Ingénierie lourde Rothana, une filiale des Ateliers Kuat contrôlée par les Kaminoens, elle fut utilisée par la Grande Armée de la République pendant la guerre des Clones avant de l’être, pour un temps très court, par les clones devenus impériaux.
Les autorités de l’Ancienne République décadente sentaient que la guerre était inévitable devant la montée grandissante du mécontentement relayé par les Séparatistes qui poussaient les mondes à quitter l’espace républicain. Les stratèges consultés avancèrent que la République, si elle entrait en guerre, aurait besoin de pièces d’artillerie puissantes, capable d’infliger de lourdes pertes à un ennemi, sans en subir parmi ses propres troupes. Le principe d’une artillerie d’attaque longue portée et de défense verrouillée était née. Les Kaminoens qui avaient conçu une armée de soldats clones à la demande du Maitre Jedi Sifo-Dyas, indiquèrent donc aux autorités, les coordonnées d’une entreprise qu’ils contrôlaient : l’Ingénierie Lourde de Rothana.
Les ingénieurs des bureaux d’études de Rothana avaient donc conçu un prototype suivant les indications données par les chefs d’état-major, à savoir une arme puissante mais sophistiquée. Ils commencèrent par concevoir puis monter le canon avant d’étudier le véhicule qui pourrait le supporter. Le premier résultat ne fut pas concluant. Ils abandonnèrent alors cette idée première de monter un canon sur un quadripode. Le concept fut jugé trop léger et peu fiable par les experts militaires qui préféraient que le prototype soit un gigantesque canon ionique autoporté.
Les ingénieurs se remirent au travail. Cette fois, le résultat fut un énorme socle pouvant se déplacer tout en supportant un canon lourd externe. Ce socle abritait un réacteur assez puissant pour faire fonctionner cette arme à haute énergie, le tout associé aux équipements de base d’un canon autoporté et aux besoins d’un équipage embarqué d’une vingtaine d’hommes.
Le SPHA-T une pièce d’artillerie longue portée, imposante et très lourde qui ne pouvait être déployée par les canonnières républicaines standard. Il fallait donc un vaisseau de classe stellaire pouvant descendre en atmosphère et se poser sur la surface d’une planète pour apporter et déposer les SPHA-T sur les lieux de combat. Au sol, les six supports latéraux articulés (douze au total) montés sur amortisseurs qui soutenaient la structure du SPHA-T lui assurait une bonne stabilité une fois qu’il était positionné. Quand il n’était pas déposé à l’endroit exact des opérations, le SPHA-T pouvait se déplacer lentement grâce à ses pattes articulées, et ce à la vitesse de 35 km/h maximum.
Le transport et le déploiement des SPHA-T fut l’une des taches des destroyers de classe Acclamator dont les soutes pouvaient transporter trente-six unités de ces gigantesques pièces.
Trente soldats clones étaient nécessaires pour faire fonctionner un SPHA-T. Quinze d’entre eux, le conducteur et les artilleurs étaient installés dans une salle de contrôle située à l’avant du véhicule de soutien afin de servir les différentes armes embarquées. Les autres restaient à l’extérieur pour sécuriser la zone d’action de l’engin.
Le canon principal du SPHA-T était un canon turbo-laser central lourd ayant la puissance de feu du canon laser moyen d’un croiseur de type Acclamator. Il n’était pas monté sur une tourelle pivotante mais implanté à l’arrière du véhicule de support, légèrement excentré, derrière la salle de contrôle. L’engin porteur pouvait se mouvoir sur ses supports articulés en fonction de l’angle de tir programmé par les artilleurs. Les dommages que ce canon pouvait occasionner avec un seul tir étaient considérables. Bien que peu étendu, l’angle de tir était précis et les artilleurs pouvaient, dans ce champ, ajuster une cible fixe sans problème. Par contre, s’il présentait une grande précision de tir sur les cibles aériennes, le canon était inefficace sur les cibles qui se déplaçaient à ras du sol comme les speeders ou les véhicules à répulseurs.
Le rayon émis par le canon lourd du SPHA-T était une forme d’énergie invisible qui se propageait à la vitesse de la lumière. L’émission lumineuse bleutée qui pouvait être vue à la sortie du tube du canon principal, aussi bien que de ceux des pièces auxiliaires, est le produit de la décomposition de particules du rayon en photons. Il y a donc un effet de fluctuation et de transparence dans le rayon émis par le SPHA-T par réchauffement de l’air sur son pourtour. Puis le rayon, tout en gardant son intensité, s’affine jusqu’à toucher sa cible.
La base du SPHA-T pouvait accueillir d’autres armes que le canon lourd qui était de loin l’arme la plus utilisée. Le choix était vaste entre canons légers anti-véhicules, lance-missiles à concussions ou à tête chercheuse. Ces différentes configurations étaient possibles et permettait une grande polyvalence de feu au SPHA-T. Celui-ci mettait à disposition, en plus du canon principal, douze blaster lourds antipersonnel rétractiles. Ils étaient abrités sous la baie de la salle de contrôle, dans des niches avant et latérales, derrière des panneaux coulissants et en étaient sortis à la demande par les artilleurs.
La dénomination de la pièce d’artillerie indiquait d’ailleurs le type d’armement qu’elle offrait : tourelles laser pour le SPHA-T, des canons légers à ions et des canons anti-véhicules pour le SPHA-I et des lances missiles à concussion pour les SPHA-C. Ces armes additionnelles étaient modulables sur un châssis de base. Le modèle le plus courant était le SPHA-T dont le nom fut communément utilisé comme générique pour désigner le modèle indiqué et les variantes.
La salle de contrôle disposait d’une large baie panoramique assurait une vue d’ensemble à plus de 180°. La salle de contrôle était également équipée de deux petites issues latérales munies d’un monte-charge extérieur rétractile, qui permettaient une évacuation en urgence de la structure. L’issue tribord se trouvait à hauteur de la baie d’observation de la salle de contrôle, située sous le canon principal. L’autre issue arrivait à un niveau inférieur derrière le panneau de contrôle du canon secondaire tribord. La salle de contrôle, ou pont principal, était équipée d’un toit ouvrant qui servait également d’issue de secours supplémentaire en cas d’évacuation.
On pouvait d’ailleurs apercevoir des barreaux d’échelle encastrés dans la structure interne. Ils formaient onze issues sur la partie tribord de la pièce, permettant à l’équipage de monter vers le pont principal. Cinq rangs de barreaux étaient visibles sous la base cylindrique du canon tribord. Ils étaient utilisés pour la maintenance. Un schéma identique d’échelons desservait le canon principal et montait jusqu’au toit du véhicule.
L’habitacle de l’équipage était réalisé dans un matériau en triple épaisseur, l’espace libre entre chaque couche permettait d’absorber l’onde produite par les tirs du canon situé juste à l’arrière de cette salle de contrôle. Le bruit était également assourdi et les parois pouvaient aussi encaisser les décharges électromagnétiques produites par l’utilisation des armes emportées par le SPHA-T.
Les ordres étaient transmis aux membres de l’équipage par un poste de commandement fixe situé à l’arrière des SPHA-T déployés sur les premières lignes. De leur côté, les officiers des postes de commandement recevaient en temps réel, les informations transmises par les équipages des engins situés aux avant-postes. Toutefois, chaque commandant de SPHA-T pouvait adapter l’ordre reçu en fonction des changements de situation qu’il pouvait rencontrer autour de son point de déploiement.
Les rares points négatifs mis en avant par les ingénieurs puis par les serveurs étaient une mobilité réduite du fait du poids de l’engin et de sa structure lourdement blindée surtout à sa partie avant, autour du poste de commandement. Ce blindage protégeait le réacteur du feu ennemi.
Outre son poids et son absence de maniabilité, un autre inconvénient gênait le déploiement massif de SPHA-T sur un front. Outre cette réduction d’angle de tir, les réserves du canon devaient être souvent réalimentées, ce qui nécessitait sa connexion au réacteur du vaisseau Acclamator qui avait assuré le déploiement. Les soldats devaient donc pousser la tourelle et son socle jusqu’au vaisseau le plus proche, faire le plein d’énergie, recharger le réaction d’impulsion de tir et reprendre le combat. Pendant le déplacement, le canon était particulièrement vulnérable car inactif. C’est à ce moment que les soldats devaient assurer une sécurité maximale autour du SPHA-T dont seules les pièces d’artillerie légère et les blasters antipersonnel pouvaient tirer.
Afin de palier cette déficience, les serveurs de l’engin tiraient à moyenne puissance avec le canon principal.
C’était donc une arme de poids et un atout certain sur une ligne de combat mais il avait des inconvénients. La tourelle était très peu mobile avec un rayon d’action identique à celui de la baie panoramique de la salle de contrôle. Les artilleurs ne pouvaient toucher une cible qui seraient hors de ce champ de vision. Ceci sera étudié et corrigé sur les machines qui sortirent des fonderies de Rothanna peu avant la fin de la guerre.
Cette pièce d’artillerie lourde, redoutable et onéreuse était déployée comme complément des deux autres éléments clés de l’armée de la République comme le Walker AT-TE et la canonnière républicaine LAAT qui étaient les fers de lance d’un assaut, le SPHA-T assurant les arrières et consolidant les avancées. Mais il était souvent la cible prioritaire des tirs des pièces confédérées. C’est pourquoi les SPHA-T déployés sur un terrain d’intervention étaient entourée de bipodes AT-TE et d’unités d’infanterie, pour éviter toute approche indésirable et destruction éventuelle.
Histoire
Cet engin apparut pour la première fois lors de la bataille de Geonosis où il fut utilisé pour abattre les sphères de commandement némoïdiennes et les vaisseaux de classe Hardell de la Confédération des Systèmes Indépendants. Le triple blindage des sphères des vaisseaux de contrôle némoïdiens les rendaient particulièrement résistantes aux tirs des armes de moyen calibre. Il ne fallait pas moins de cinq impacts du canon lourd d’un SPHA-T ou de cinq tirs concentrés en un point précis pour percer la coque des sphères et les abattre.
Sur les champs de bataille, les SPHA-T assuraient un barrage de feu capable de détruire les vaisseaux confédérés de moyen à gros tonnage ou d’empêcher le débarquement des troupes droïdes au sol. Les seules coques qui résistaient plus longuement à un tir des puissants canons d’un SPHA-T étaient, comme il a été dit plus haut, les triples blindages superposés des sphères de contrôle némoïdiennes.
Les artilleurs et serveurs clones des pièces d’artillerie connaissaient parfaitement l’infrastructure des engins qu’ils étaient amenés à détruire, du moins à immobiliser. Les données étaient également ajustées en temps réel et leur étaient transmises par l’intermédiaire des système de communication et de visualisation intégrés aux casques.
Pendant la guerre, les SPHAT furent déployés pendant la première bataille de Cato Nemoïdia où un grand nombre d’entre eux furent décimés par les droïdes lanciers IG du Clan Bancaire. On les vit aussi sur Rhen Var et sur Tatooine. Certains SPHA-T furent même, sur idée de Anakin Skywalker, utilisés comme pièces d’artillerie à bord des destroyers de classe Venator où ils étaient logés dans les hangars d’appontage inférieurs. C’est comme canons auxiliaires qu’ils firent des ravages dans la flotte séparatiste lors de la seconde bataille de Coruscant où ils pilonnèrent les frégates de classe Munificent. Cette utilisation maximale de leur puissance de feu palliait leur principal défaut : leur manque de mobilité et de maniabilité.
Les SPHA-T continuèrent leur service durant les premières années de l’Empire. Puis ils furent remplacés par les SPMA beaucoup plus rapides et plus maniables.
Sources :
-Star Wars Episode II – l’Attaque des Clones
-Clone Wars
-Star Wars Galactic Battlegrounds (jeu vidéo)
-Star Wars Episode III – La Revanche des Sith
-Inside the Worlds of Star Wars Attack of the Clones
-Attack of the Clones – The Visual Dictionary
-The New Essential Guide to Vehicles and Vessels