Procédé utilisé par les Ssi-Ruuk pour capter l'énergie vitale des êtres pensants et en alimenter leurs droïdes.
Le prisonnier est attaché sur un siège. Des attaches pliantes lui maintiennent les bras, le cou et les genoux, mais à la seule fin qu'il garde l'équilibre. Son système nerveux avait préalablement déionisé à la hauteur des épaules. Un fin cathéter intraveineux distille alors une solution magnétisante bleu pale, le Magsol, dans la carotide. Il suffisait de quelques millicubes de solution pour syntoniser les champs électromagnétiques fluctuants du cerveau humain sur les ondes du dispositif de technition ssi-ruuvi. Un arc de captation était alors abaissé sur le prisonnier, le couvrant du nez à la poitrine.
Le procédé était soit disant sans douleur. Mais tous les prisonniers hurlaient au moment de la mise en phase. L'arc de captation émettait une vibration à la seconde où l'énergie du cerveau du prisonnier se mettait au diapason de la solution magnétisante. A cet instant, toutes les énergie du sujet sautaient vers l'arc de captation. Et le corps n'était déjà plus qu'un cadavre.
Les besoins en technition étaient très importants. L'énergie vitale, comme toute autre, pouvait être stockée dans n'importe quel genre de pile ou accumulateur. Mais les longueurs d'ondes d'activités électriques, qui accompagnait l'énergie vitale qui se déversait dans les droïdes, induisait parfois des harmonies destructrices. Et il arrivait que les circuits de contrôle essentiels d'un droïde " meurent " sous l'effet d'une psychose fatale.
Les Ssi-Ruuk étaient capables de technitionner toutes les espèces pensantes. Il leur suffisait d'adapter les sièges de technition à la morphologie du sujet. Ils technitionnaient notamment assez souvent les P'w'ecks, ces petites créatures qui les servaient. Mais l'énergie vitale des êtres humains était la plus recherchée, parce qu'elle durait plus longtemps que celle des autres espèces. Elle pouvait être asservie à des circuits de vaisseaux ou à des dispositifs de motivation de droïdes de combat.
Une fois l'énergie vitale captée, elle est stockée dans une bobine de réserve. Désormais, la conscience captée peut discerner plus loin dans les longueurs d'ondes et dans toutes les directions. L'être continue de vivre, mais n'a plus besoin d'oxygène, de contrôle thermique, de nourriture ou de sommeil. Il est libéré du poids pénible de la volonté, de la nécessité de prendre des décisions, dans son nouvel habitat, et répond à tous les ordres des Ssi-Ruuk. C'est ainsi que les reptiliens faisaient entrevoir la technition à leurs victimes. Mais en réalité, il s'agissait ni plus ni moins que d'une forme d'esclavage.
Lorsque Luke Skywalker approcha les droïdes Ssi-Ruuk, il ressentit quelque chose de faible et d'inexplicablement putride. Et lorsque ceux-ci étaient détruits, il entendait leur " cris ". Il sentit aussi que quelque chose venait de mourir. En s'ouvrant un peu plus à la Force, il décela une spirale en cascade de souffrance distordue, faible comme un soupir, mais incontestablement humaine. C'est ainsi qu'un Jedi pouvait ressentir les êtres technitionnés. Ce fut aussi cela qui lui permit de lutter contre les envahisseurs depuis l'intérieur de leur vaisseau.
Il parvint à toucher ces consciences et à les faire l'aider en échange d'une mort libératrice.
Voir :
- Trêve à Bakura (Kathy Tyers)
