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Par Shadi Toradar Windu


Chapitre 1 : Lundi

Encore une journée qui commençait mal. Je venais à peine de me lever 5 minutes auparavant et j'avais déjà envie de me recoucher. Non pas que j'étais fatigué. Ce n'était pas le cas malgré la nuit que je venais de passer. Les locataires d'en bas allaient d'ailleurs sûrement encore venir me faire chier.
Non, si j'avais envie de me recoucher c'était simplement pour pas devoir passé encore une journée comme les autres à ne rien faire, juste attendre la nuit. La nuit, ça c'était mon domaine. Quand on faisait ce métier, on essayait de ne pas agir en pleine journée. C'était pendant la nuit que l'on préférait faire ce qui devait être fait. Malgré tout, il y avait de ces choses dont on ne pouvait que travailler en plein jour. Même si à ce moment, le métier de chasseur de prime ça ne ramenait pas vraiment beaucoup de crédits. A peine des petites affaires qui n'avaient d'égal que les maigres revenus qu'elles amenaient. Un petit vol par ci. Le passage à tabac d'un type qui trompait sa femme par là. Rien de bien motivant, en fait. Il fallait dire, avec le Temple pas loin, Coruscant était relativement calme.
Je me rendis jusqu'à ma salle de bain tout en faisant attention à ne pas marcher sur les bouteilles qui traînaient à terre. En passant, je me disais qu'il faudrait que je pense à nettoyer prochainement. Je n'y restais que quelques minutes sous cette saleté de douche froide, sans prendre plus de temps que nécessaire pour me laver. Il faudrait aussi que je pense à faire réparer le conduit d'eau chaude. Je me tâtais le visage en me demandant si je me rasais pour finalement le laisser négligé. J'avais trop la flemme. En regardant devant moi, j'aperçus un visage familier. Un mec aux cheveux couleur argent, assez longs, aux yeux ambrés et possédant une balafre recouvrant toute sa joue gauche.
" -Sieg ? "
Je détournais les yeux du miroir. Devant moi se tenait cette femme qui, il y avait 10 minutes, se trouvait encore dans mon lit. Asuna restait là devant moi, dans cette tenue légère qu'est la nudité. Me regardant de ses grands yeux turquoises en souriant et en s'étirant. Asuna était vraiment gâtée par la nature. En plus d'être née dans une famille aisée et de suivre de grandes études, elle avait un physique de rêve. Une poitrine opulente et ferme, de belles épaules recouvertes par ses longs cheveux châtains et des hanches à vous couper le souffle.
" - Ouais ?
- C'était cool cette nuit. Quand est-ce que on se revoit ? "
Les mots qui tuent. Comment pouvais-je lui faire comprendre que si je l'avais ramenée c'était juste pour son cul et non pas pour vivre une belle romance avec elle ? Vivre avec des attaches était tout sauf ce que j'avais envie.
" - Ben, j'sais pas. Attend que je réfléchisse. Bon ce soir comme demain y a pas moyen. Mercredi non plus. Heu… peut-être jeudi de 11 heures à midi mais bon, c'est pas grand chose. Je peux te proposer, vendredi ou samedi. Sauf si y a quelques choses d'imprévu qui arrive, alors la faudra attendre dimanche.
- Mwouais, j'vois. T'es encore un de ces pourris du genre : C'était pas mal mais bon salut.
- A quelques nuances près. "
Elle me regarda en fronçant les sourcils. Elle n'avait pas l'air contente mais c'était compréhensible. Il n'empêche que je ne lui avais rien promis.
" - Et tu peux me dire ce que c'est que ces nuances?
- Bien sur. C'était pas " pas mal ", c'était extra. "
Elle rougit. Je l'embrassais à ma façon. Un petit baiser dans le cou en la serrant contre moi et voilà, elle ne m'en voulait plus. Ca marchait à chaque fois.
Je me dirigeais vers la cuisine pendant qu'elle se lavait. J'attrapais une bouteille qui avait réchappé de la nuit passée et la vidais d'une traite. Je retournais dans la chambre et enfilais les vêtements de la veille. Il était un peu froissé mais c'était bon comme ca. Là, je me dirigeais à la fenêtre et regardais la mégalopole en pleine activité. J'allumais une cigarette et restais à la fenêtre pendant 5 à 10 minutes attendant qu'elle revienne. Quand elle serait prête, on se casserait tous les deux de notre coté. Elle, elle irait sûrement dans sa fac où elle se ferait passer pour la sainte nitouche de service. Si ses amis savaient à quel point elle pouvait se montrer aussi habile dans un lit. Et moi j'irai voir Dex. Si je me rappelais bien, il avait un client qui voulait me parler. Ca ferait toujours de quoi payer le loyer me disais-je.
Si je n'étais pas l'enfoiré que j'étais, je l'aurais bien accompagné jusqu'à destination. Il faut dire que c'était vraiment une fille top. " Faut que je me calme " me disais-je. " Bientôt je vais me mettre à devenir sentimental. "
" - Je suis prête.
- Hum ? Oh, excuse-moi, j'étais dans mes rêves. Tu as tout ?
- Oui, t'inquiète. Bon ben à un de ses quatre alors… "
Je la regardais s'éloigner dans la rue et soupirais. J'étais vraiment minable avec les filles et le pire c'est que malgré la honte que je ressentais, ça me procurait du plaisir de vivre comme ça.

" - Salut Dex, alors quoi de neuf ?
- Sieg ! Ça me fait plaisir de te voir. Le type dont je t'ai parlé t'attend. "
Ce brave Dex, toujours prêt à me rendre service. Il me montra un homme assis dans un coin. Je m'en serais douté. Lorsque l'on faisait ce métier depuis des années, il y avait des choses qui nous paraissaient évidentes. Comme justement, trouver les personnes qui voulaient nous voir. Je passais à coté de tous les clients et finis par m'installer sur la banquette en face du type en question. Il ne donnait vraiment pas envie d'être son ami, lui. Un regard froid avec un air hautain. Il devait avoir la cinquantaine. De petite taille et maigrichon, chauve avec des yeux marrons qui lui donnaient l'impression d'être vide à l'intérieur. Si ca se trouve, c'était plus qu'une impression mais de toutes façons je m'en foutais tant que ses poches, elles, n'étaient pas vides.
" - C'est vous Sieg Vaterheim ?
- Ca dépend de qui le demande.
- Un mec qui a un boulot à vous proposer.
- Faut voir. Combien il paye votre job ?
- 500.000 plus frais occasionnels.
- Dans ce cas, je suis bien Sieg Vaterheim. Enchanté monsieur… monsieur Personne je suppose. Et il consiste à quoi votre boulot ? "
Il alla chercher quelque chose dans sa poche. Une photo, et dessus, un mec d'une trentaine d'années. Un blond frisé au physique relativement commun.
" - Et ?
- Je veux que vous le retrouviez sans qu'il vous remarque.
- Je reformule ma question. Et ?
- Et c'est tout. Du moins jusqu'à nouvel ordre. Vous le trouvez et me contactez en X3L27Z5M. Après quoi je vous dirais quoi faire.
- Votre truc là, il me semble louche. Je veux 100.000 de plus et d'avance. Plus la moitié des 500.000 juste après avoir trouvé votre gars.
- Marché conclu. Sur ce, excusez-moi mais j'ai mes affaires qui m'attendent. "
A peine eut-il finit sa phrase qu'il s'en allait. Je venais de me faire 100.000 crédits d'un coup et j'aurais 500.000 de plus à la fin de cette affaire. Voilà qui allait bien régler mes dettes. N'empêche, elle me semblait bizarre cette histoire, mais bon, je n'allais pas cracher dessus sur l'argent qu'elle allait me ramener.

Le ciel était tout noir. La nuit était tombée relativement vite ce soir là. Je marchais tout le temps dans les quartiers chauds. Pas question d'y aller en speeder, on me l'aurait volé après eux minutes. Le " Temple de l'ivresse " était le bar le plus crade que je connaissais. En plus de ça, les clients n'étaient composés que de gros bourrins cherchant le moindre prétexte pour se battre, de mômes qui passaient leur temps à fumer des Bâtons de la Mort et de vieux pervers qui venaient dans le seul but de reluquer les serveuses. Il fallait dire que lorsqu'elles mettaient une minijupe sans rien en dessous et passaient leur temps à ramasser leur bague dix fois trop grande pour leur doigt, soit disant tombée accidentellement, on se serait bien mis à leur place. Je me dirigeais jusqu'au fond de la salle. Un Vurk d'une taille assez imposante même au milieu d'autre comme lui bloquait l'entrée d'un sas.
Justement celui que je voulais prendre. Il me regarda en ruminant quelques jurons. Sûrement énervé de devoir faire le pied de grue.
" - Salut mon gros. J'aimerai voir Ios s'il te plait.
- Le patron ne reçoit personne.
- T'as pas compris. Je veux le voir alors tu vas bouger tes grosses fesses et me laisser passé.
- T'es sourd ? Je t'ai dit qu'il recevait personne alors dégage ou je t'écrase.
- J'ai peur, j'te jure. Dis-moi, ta maman t'a jamais appris à être courtois ?
- Toi, tu vas déguster. "
Il aurait du se taire. Je ne lui laissais pas le temps d'élancer son poing. A toute vitesse, je soulevais mon pied du sol et lui envoyais directement dans les parties génitales. Ensuite, cette masse de muscle s'éclata la tête au sol en tombant vers l'arrière suite à une petite série de punch dont je m'étais fait un plaisir de lui asséner. Je rentrais dans le sas et atterris dans la réserve où je vis cette petite fouine de Ios en train de se défoncer. Ce Mon Calamari faisait vraiment pitié. Aussi loin que je me souvenais, je ne l'avais jamais vu autrement que défoncé.
" - Salut Ios. Alors, encore shooté à ce que je vois ? Au fait, il faudra penser à te trouver un nouveau larbin. Celui-ci était un peu mou je trouve.
- Siegfried ! Qu'est ce que tu me veux encore ?
- Deux choses. Déjà que tu arrêtes de m'appeler Siegfried. C'est Sieg. OK? Tu sais à que je déteste que l'on m'appelle Siegfried. Et de deux, j'aimerai que tu me dises où je peux trouver ce mec sur cette photo et qui c'est par la même occasion…
- Jamais vu.
- Oh, alors là tu me déçois. C'est pas bien de mentir à un vieil ami. Je sais qu'un minable comme toi sait toujours tout ce qui se passe ici.
- Minable toi-même. "
Il était vraiment agaçant quand il était défoncé. Je lui envoyais mon poing droit dans la mâchoire, l'envoyant dans un vol plané au fond de la pièce. Dans l'état dans lequel il était, il n'y avait que la violence qui marchait avec lui. En plus, je n'avais pas envie de m'éterniser.
" - Tu veux toujours rien me dire ?
- Fous-moi la paix. Je te donne des infos seulement si tu me paies.
- Bon, comme tu voudras. Tu me laisses pas trop le choix. "
Je sortis la garde d'un sabre laser. C'était celui que j'avais gardé en disant adieu à l'univers des Jedi. Quand j'y repense, mon maître avait été comme un père pour moi. Si ca se trouve, sans sa mort, je serais chevalier à l'heure actuelle. J'allumais Balmung, comme je l'avais appelé et plaçais la vibrolame à coté de la gorge de Ios. Ce dernier commença à trembler. N'osant pas bouger d'un cil,
" - Toujours non ? "
Il commença à sangloter pour ensuite pleurer à chaudes larmes.
" - Je vais tout te dire. Tout ce que je sais, mais pitié, range ton arme, je t'en supplie. "
Je m'exécutais et attendis la réponse. Ce fut là que je remarquais que j'avais dû y aller un peu fort. En effet, le bas de sa tenue était trempé et une odeur d'urine se faisait sentir dans toute la pièce. Je détournais les yeux, à la fois dégoutté et compatissant pour Ios. Après tout, il n'était pas vraiment mauvais. C'était juste une petite frappe qui essayait de survivre dans un univers de violence. Le seul qu'il ait connu d'ailleurs.
" - Ton gars là. Il s'appelle Toru Saïna. C'est un jeune révolutionnaire qui n'hésite pas à utiliser la force pour imposer ses idées. S'il est dans le coin c'est qu'il prépare quelque chose mais je ne sais pas quoi. Il loge à l'hôtel " Rafaelo ". C'est tout ce que je sais je t'assure. "
Un terroriste. On me demandait de retrouver un terroriste. Mais pourquoi ? Je trouvais déjà cette affaire bizarre quand on me l'avait proposé, mais là c'était encore pire. Qui pouvait vouloir retrouver un mec pareil à part les forces de l'ordre ou justement les Jedi. Mais ça ne collait pas. Ce serait un de ces deux là, on n'engagerait pas un mec comme moi pour ca. Et surtout, on ne me paierait pas aussi cher. Quoi qu'il en fût, je décidais de continuer l'affaire mais ma motivation venait de changer. Je ne savais pourquoi, mais pour une fois, ce qui me poussait à continuer c'était la curiosité. Le plus grave étant que c'était justement quelque chose dont on devait faire abstraction si on voulait vivre vieux dans ce métier. Je jetais un coup d'œil à la photo et fixais mon regard sur ce Toru.
" - Toi mon gars, je sais pas pourquoi, mais je le sens mal pour toi. Et pour moi aussi d'ailleurs. "