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Par Shadi Toradar Windu


Chapitre 2 : Mardi

" - Je ne sais pas ce que tu as foutu mon gars, mais crois moi t'es vraiment dans la merde.
- Tu disais ?
- Heu non rien. Je pensais à voix haute. Excuse vieux. "
Vedran émit un soupir et secoua sa tête en souriant. Il commençait à avoir l'habitude depuis le temps qu'on se connaissait. Lorsque j'avais quitté l'Ordre Jedi, c'était lui qui m'avait aidé à m'en sortir. Je dormais dans la rue, me réchauffait les nuits froides par la seule chaleur de Balmung. Puis un jour, je fus réveillé par quelqu'un qui me secouait. Il s'agissait d'un homme qui à l'époque avait une trentaine d'années. De taille assez grande, il me regardait en souriant de ses grands yeux noirs. Cet homme chauve à la cicatrice imposante situé sur son visage, donnant l'impression qu'il était séparé en deux, me tendait la main pour m'aider à me relever. Je ne pouvais savoir à l'époque qu'il m'aiderait surtout à me trouver moi-même. Cet homme, c'était Vedran.

Pendant des mois j'avais logé chez lui. Il s'occupait de moi, non pas comme un père mais plus comme un grand frère du fait de nos rapports. Ils étaient amicaux, et ce, même lorsque à ses heures perdues il m'enseignait le maniement d'un blaster ou d'une autre arme de tir, le combat et tout ce qui faisait de lui un chasseur de primes extraordinaire. C'était grâce à lui que je décidais de me lancer dans le métier. Quand je lui avais déclaré mon vœu de me lancer dans le milieu, il décida de se retirer. Il m'expliqua qu'il ne voulait pas qu'un jour nous devions nous affronter à cause d'une affaire opposant nos employeurs respectifs. Et quand je voulus y renoncer pour ne pas l'obliger à s'arrêter, il me fit promettre que si je devais renoncer, ce ne serait pas pour ce genre de raison, sans quoi il ne m'adresserait plus la parole. Cela faisait pratiquement 10 ans maintenant. Et pendant ces 10 ans, à chaque nouvelle affaire, j'allais le trouver pour lui en parler. Et parfois même je lui demandais un coup de main. Non pas que j'en avais vraiment besoin. Si je le faisais c'était pour qu'il reste en contact avec cette vie. Je savais que la vie lui semblerait bien monotone sans ça.
" - Dis-moi ton type là… heu t'as dit qu'il s'appelait comment déjà ?
- Saïna. Toru Saïna. Ios prétend que c'est un terro.
- Saïna… J'ai connu un Zdenek Saïna. On était tous les deux dans la même unité militaire avant que je devienne chasseur. Un vrai génie celui là. L'état major s'en servait pour inventer de nouvelles armes dont l'utilisation est d'ailleurs niée encore à l'heure actuelle. Lassé que son génie reste dans l'anonymat, il décida de quitter l'armée et ces bureaucrates qui se servaient de lui. Je me rappelle qu'il disait toujours " Un jour, Saïna sera un nom connu de tous ". J'ai appris qu'il était mort il y a 5 ans. Je sais qu'il avait un fils mais je ne me rappelle plus son nom. Mais il est plus que possible qu'il s'agisse de ton gars là. Apparemment, il tente de réaliser le rêve de son père en faisant connaître son nom.
" - Ouais, ça se tient.
- Au fait tu as contacté ton commanditaire déjà ?
- Oui. Hermès m'a mit en contact avec eux ce matin même.
- Hermès ?
- Ben ouais, Hermès. Enfin R7D3 si tu préfères.
- J'oubliais cette manie que tu avais de donner un nom à tout ce qui t'appartient. Ton sabre, ton droïde, ton speeder. C'est comment encore lui d'ailleurs ?
- Pégase. Bon je continue. Donc je lui ai dit tout ce que je savais et il m'a donné de nouvelles directives.
- Et c'est quoi qu'il te demande ?
- Je dois l'enlever pour leur livrer d'ici vendredi. Ca me fait donc 4 jours pour l'approcher, préparer, selon ses agissements, un plan de capture et peut-être même en savoir un peu plus sur cette histoire.
- Sieg… "
Verdan fronça les sourcils et commença à tapoter la table avec ses doigts. Il faisait toujours ça quand quelque chose le contrariait
" - Oui. Bon, ça va. Je sais. Moins on en sait, mieux on se porte. Ça va.
- Ne prend pas ça à la légère, ça pourrait te coûter la vie. Bon, sinon, comment vas-tu faire ? "
Je sortis mon paquet de cigarettes et en proposais une à Verdan qui accepta en la prenant. Tout en l'allumant, je fis un signe au droïde qui servait dans ce café pour qu'il vienne me donner l'addition. Je pris une grosse bouffée et recrachais la fumée lentement en regardant le plafond qui avait besoin d'une couche de peinture.
" - Simple. Dés aujourd'hui je vais m'installer dans le même hôtel que lui. Ensuite je le prendrais en filature pour finir par l'attraper selon les moyens que je trouverais au moment même. En y allant calmement, je ne devrais pas avoir de problèmes à remplir la mission. Ce qui me tracasse, c'est l'après mission. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai un mauvais pressentiment.
- La Force je suppose.
Le droïde arriva et je lui versais la somme demandée. Je fis un sourire et me rendit jusqu'à la sortie. Je m'arrêtais juste avant de quitter le café.
- Qui sait… ? "

Hôtel Rafaelo. Vous cherchiez un endroit tranquille pour vous planquer tout en étant dans un confort 5 étoiles ? Vous n'auriez pas trouvé mieux qu'ici. Je m'approchais de la réception où se trouvait une jeune fille qui ne devait pas avoir plus de 17 ans. Elle devait sûrement travailler là pour se faire un peu d'argent. Après tout, il n'y avait rien d'anormal là-dedans. Tous les jeunes cherchaient à travailler pendant leurs vacances.
" - Bonjour monsieur. Je peux vous aider ?
- Je voudrais une chambre s'il vous plaît.
- Vous avez réservé ?
- Heu j'avoue que non, mais bon, je suppose que cela ne devrait pas poser trop de problème.
- Je suis désolé monsieur mais sans réservation je ne peux rien pour vous.
- Appelez-moi le directeur. Et je vous préviens, je ne veux pas entendre " Je suis désolé mais le directeur est occupé " compris ?
- Heu… bien monsieur. "
Elle se retira quelques minutes. Je rallumais une cigarette et attendis qu'elle revienne avec le patron. Il avait été impliqué dans une affaire de drogue il y avait de cela 1 an. Je lui avais permis d'échapper aux sanctions. Il me devait bien une chambre pour quelques jours. Soudain je fus sorti de mes pensées par un détail qui m'interpella. Le genre de détail que personne à part moi n'aurait dû remarquer. Au milieu des clients qui se trouvaient dans le vestibule, il y avait un Jedi. Jusque là rien de bizarre si ce n'était ses bottes. Depuis quand un Jedi pour qui les signes de richesses et autres étaient prohibés, portait-il des bottes en cuir de bantha qui même en solde, coûtaient cher ? Cela ne tenait pas la route. De plus, au moment où j'étais rentré dans le hall de l'hôtel, j'avais senti un regard se braquer sur moi. Je vis enfin d'où il venait. Il s'agissait d'un garçon d'étage d'une vingtaine d'années. Quand je détournais la tête dans sa direction, il en changea précipitamment, en faisant semblant avec maladresse de se concentrer sur les bagages d'un autre client. Il n'y avait plus de doutes permis, cette affaire sentait le roussi.
" - Je peux vous aider monsieur… "
Le directeur fit quelques pas en arrière quand il me reconnut avant de se rapprocher de moi.
" - Qu'est ce que tu me veux ?
- Une chambre, c'est tout.
- C'est pas possible, elles sont toutes réservées.
- Annule la réservation d'une, c'est tout. Me dis pas non. Je peux encore aller tout raconter de tes petites affaires à qui de droit.
- Bon ça va. Attend une petite heure. OK ?
- Une demi, pas plus. "

Je m'installais dans la chambre qu'il m'avait dégotée. Rien à voir avec mon appartement. A elle seule elle était plus spacieuse et plus chic. J'allumais encore une cigarette en me disant qu'il faudrait que je pense à arrêter.
J'ouvris le minibar et en sortis les alcools les plus forts. Quand j'eus fini de tout boire, j'ouvris ma valise et inspectais mon équipement. Je nettoyais mon blaster, vérifiais si mes émetteurs marchaient toujours, etc…
Le soir tombant, je me dis que je commencerais demain. Après tout, il n'y avait rien qui pressait. J'aurais tout le temps de remplir ma mission dans les délais sans pour autant commencer tout de suite.
Je me couchais sur le lit quand soudain j'entendis quelqu'un toquer à la porte.
" - C'est pourquoi ?
- Un cadeau de la part de monsieur le directeur. "
Je pris mon blaster en main et m'approchais du sas. Je l'ouvris et plantais le canon de mon arme droit sur la personne se trouvant derrière. Il s'agissait d'une jeune Twi'Lek d'une beauté sublime. Dans sa main se trouvait une bouteille de Champ Agne. Elle n'était vêtue que par une sorte de robe bleu fort moulante et qui permettait de connaître chaque partie de son corps sans pour autant la déshabiller. Elle souleva la bouteille en faisant un petit sourire et rentra dans la chambre malgré le blaster dans sa direction.
" - Vous comptez vraiment garder votre jouet ?
- Je vous demande pardon.
- Ben oui. Votre truc là. Je ne dis pas non à certains accessoires mais bon.
- Des accessoires hein ? Et laissez-moi devinez, je suppose que le cadeau, ce n'est pas cette bouteille mais vous. Et qu'elle, elle n'est là qu'en supplément. Je me trompe ?
- Pas du tout. Maintenant j'ai une question. Vous déballer votre cadeau tout de suite ou bien il faut le faire pour vous ?
- Je vous laisse décider. "
Je fermais le sas et déposais mon arme sur la table. Je regardais la jeune femme en question descendre la fermeture éclairs situés sur le coté de sa robe. Comme je l'avais supposé, elle ne portait rien en dessous. Elle m'attrapa par la chemise et me jeta sur le lit. Elle me dévêtit puis, ouvrit la bouteille et déversa son contenu sur mon corps, le lechant au fur et à mesure.
" - Après ça, je crois qu'il n'aura plus de dettes envers moi. "

Nous passâmes plus d'une heure à le faire et à le refaire. Une fois fini, nous allâmes sous la douche pour enlever la sueur qui ruisselait sur nos corps. Une fois sous la douche, nous reprîmes nos petites affaires mais sous le jet d'eau cette fois.
Quand ce fut fini, je m'installais dans un fauteuil pendant qu'elle se rhabillait.
" - Tu es bien silencieux. Moi ça m'excite quand on me parle. Surtout quand on me dit des cochonneries.
- Désolé. Je le savais pas. Mais t'inquiète, maintenant je le sais pour la prochaine fois.
- Tu vas me trouver stupide, mais j'avais l'impression que tu pensais à une autre tout à l'heure, pendant notre " petit jeu ".
- Hein ? Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ? Tu devrais écrire des romans tu sais. "
Je réfutais mais pourtant elle avait raison. Je ne sais pourquoi mais j'en pouvais m'empêcher de penser à Asuna. Qu'est ce que cette fille avait-elle pu me faire ? Je n'en savais rien mais jamais je n'avais été comme ça. Las de réfléchir, je finis par m'endormir, pour revivre en rêves, la nuit passée avec elle. Elle m'avait vraiment tapé dans l'œil cette fille.