Je traversais le désert sur ma motojet, avec une détermination sans faille. Je voulais avoir des explications avec mon père. Je vis une sorte de cabane au loin, dans les rochers. Je sondais la Force, c'était ici. Je descendis de mon véhicule et me dirigeais vers le repaire. Je m'arrêtai devant la porte qui était ouverte. J'eus un moment d'hésitation comme un mauvais pressentiment. Pourquoi ? Je ne sais pas.
J'entrais. Je fouillais les pièces. C'était bien le repaire de mon père, mais il n'était pas là. Je m'assis en l'attendant. Les heures passèrent, il n'était toujours pas là. Je finis par m'assoupir.

A mon réveil, mon père était là, il avait le dos tourné. Il dû sentir que je fus réveillée, car il se tourna et me tendit une tasse, je la repoussais. Il me dit d'une voix calme avant de la poser :

- Tu m'as désobéi Ewi-Lan. Je t'avais dis de rester sur Alderaan.

J'eus un rire amer.

- Ah oui ! Et toi, pourquoi tu te terres ici ?

Il ouvrit la bouche pour répliquer, je ne lui en laissais le temps :

- C'est bon. Je sais pourquoi tu es ici. Pas la peine de partir dans des explications foireuses. Tu m'as abandonnée. Encore une fois ! Pour quoi ? Pour t'occuper d'un garçon qui n'est même pas le tien. Et moi ? Ta fille. Tu me laisses tomber comme un vieux chiffon. Je suis quoi pour toi ? Une plaie ? Rien ? Juste un mauvais souvenir peut-être ?

- TAIS TOI !

Son ordre était sec, sans appel. Il marqua un temps d'arrêt avant de reprendre :

- Je suis la pour une mission et non pour m'amuser. Tu crois que je suis heureux de rester ici ? Dans ce coin perdu ? J'aurai préféré rester avec toi mais malheureusement je ne peux pas.

Je le regardais droit dans les yeux, le défiant du regard. Je ne le croyais pas. Je voulais lui faire mal autant qu'il m'avait fait mal en me laissant seule sur Alderaan. Je m'approchai et je lui dis de la manière la plus dédaigneuse possible :

- Menteur !

Il me gifla, un coup sec que je ne vis pas partir. Mon père m'avait giflé ! Je ne le croyais pas ! Je le regardai de mes yeux peins de larmes. Il avait l'air d'avoir des remords. Je m'en fichais, et ma haine en était que plus profonde.

- Ewi-Lan, je ne sais pas ce qu'il m'a pris,dit-il d'une voie tremblante. Je…je suis désolé. Je ne voulais pas…

- JE TE DETESTE. RESTE ICI DANS CE TROU PERDU SI CA TE DIT ! MAIS LAISSE MOI

Je partis vers la motojet en courant. Je ne me retournai pas. Je voulais fuir, être loin de toutes ces absurdités, loin de lui. De ce père qui m'avait fait du mal. Plus rien n'avait d'importance maintenant.

-EWI-LAN !

C'était mon père qui criait, je m'en fichais. Partir, fuir, oublier. J'aurai dû rester sur Corellia, ne pas me poser de questions, rester dans l'ignorance. La vérité me faisait tellement mal. Je m'étais faite une image idéalisée de mon père, cet homme, ce héros aux yeux de tous. Ce grand maître Jedi.
Et en définitive, ce n'était qu'un pauvre type qui n'arrivait pas à assumer ses propres responsabilités familiales. Qui avait tout simplement peur de ses sentiments et qui ne connaissait que le sens du devoir.

Je m'éloignais. Mes sanglots de se dissipèrent pas, bien au contraire… J'arrivai vers les canyons. Je pris la décision de m'arrêter, un temps du moins. Il fallait que je respire, que je reprenne mes esprits sinon je savais que j'allais devenir folle. Je m'assis sur un rocher et commença une brève méditation. Je ne vis pas qu'on me guettait. Ce fut une pierre qui tomba, qui commença à m'inquiéter. J'étais seule, dans un désert hostile et la nuit commençait à tomber.
J'eus tout d'à coup une vision terrible de Tuskens assoiffés de sang, et d'horribles bêtes sauvages arrivant de tout côtés. J'eus un frisson. Je me décidai à me remettre en route. Je me dirigeai vers ma motojet.
Je n'eus pas le temps de l'atteindre. Quelque chose ou quelqu'un bondit sur moi et m'immobilisa. Je hurlais tout en me débattant, j'essayai de me dégager pour attraper mon sabre laser ou mon blaster à ma ceinture mais rien à faire. Je vis une pierre, je réussis à l'attraper et l'abattis sur la tête de mon mystérieux agresseur. Je me dégageai pour me lever… pas plus d'une seconde.
Je sentis un choc sur ma tête et je sombrais dans l'inconscience.