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Par Kiara Jinn



L'action se passe au Sénat, peu après le début de l'Empire.

Le bien aimé Empereur Palpatine entra dans son bureau du Sénat galactique. Il lissa consciencieusement les pans de sa lourde cape de tissu rouge sang, rabattit bien bas la capuche sur ses yeux. Avait-il mal aux yeux ? Non. C'était par pur souci d'esthétique. Il ne voulait pas que l'on voit ses yeux jaunes injectés de sang, résultat de son amour pour le côté sombre de la Force et d'une cuite qu'il avait prise la veille, seul dans son bureau, en regardant une holo-image de lui quand il était encore jeune et beau. Enfin tout est relatif pour le beau mais quand il n'était pas encore trop décati et que son visage ressemblait à un visage et non à un vieux soufflé retombé.

Bref, le visage refait aux anti-enzymes Q10 de Palpy n'est pas notre propos même s'il recherche dans son miroir, une trace de sa jeunesse. Miroir, mon beau miroir… Dis moi qui est le plus beau. C'est vous Seigneur répondrait le miroir en arrachant un rictus sur les lèvre desséchées de Palpy. C'est vous car si je vous dis le contraire, vous allez me briser, me piétiner et de toute façon, quoique je pourrai vous dire… cela ne changera rien.

Bref, il se morfondait sur sa splendeur déchue quand le Président Amedda lui fit savoir que la séance du Sénat allait commencer. L'Empereur se redressa. Ce n'est pas qu'il était petit mais comme tout orgueilleux qui se respectait, il voulait, tel Nappe Oh Leone de la planète Corsica, se voir plus grand qu'il n'était.

Il se plaça, tel la statue de la Liberté, oups que dis-je, enfin pour dire qu'il se planta comme un piquet au centre du siège qui allait monter jusqu'au sommet de la Rotonde Impériale. Il ferma les yeux pendant l'ascension. Avait-il le vertige ? Vertige du pouvoir certainement mais peut-être avait-il peur du vide et cette immense salle de délibération était un gouffre où il pouvait tomber s'il se penchait. Et jouer les sauteurs à l'élastique sans élastique du haut de son perchoir ne faisait pas bon effet pour un Empereur nême auto-proclamé. Sans compter qu'il risquait de se blesser en arrivant en bas, voire pire encore…

Bon bref, voilà notre Empereur arrivé au sommet… de son perchoir. Le Président Amedda hurlait comme un stentor pour ramener un peu de calme parmi les sénateurs agités. Certains se félicitaient de faire partie des fleurons du nouvel Ordre, d'autres, au contraire, se faisaient petits, comme l'Anx Zo Howler, pour ne pas se faire remarquer par son Impériale Majesté. Se faire petit est tout relatif pour un Anx qui fait 3 mètres de haut mais en se pliant un peu dans la nacelle de Gravlex-Med, ça pouvait le faire. Les Sénateurs se calmèrent quand les cordes vocales chagrianes de Ameddda, chagrinées de tant d'effort vocal menacèrent de se rompre.

Sly Moore, debout à côté de lui, fit énoncer l'ordre du jour de la séance pendant que, du haut de son perchoir, l'Empereur avait ouvert les yeux et regardait autour de lui. Enfin, tel un humain tentant de se faire aux verres progressifs, il regardait fixement vers le bas car c'était plus confortable au niveau visuel et surtout la capuche rabattue sur ses yeux l'empêchait de regarder vers le haut. L'ordre du jour était fort simple : l'approbation de la médaille du Mérite Impérial qui serait remise aux loyaux serviteurs de son Impérialité après 100 ans de bons et loyaux services. Un siècle me direz-vous ? Mais bon. A mégalo - mégalo et demi et notre Empereur, tel son vieux Maître Plagueis (qu'il avait raccourci au passage car l'autre lui faisait trop d'ombre) se voyait immortel. Bon. L'histoire nous dira qu'il ne l'était pas.

Beau sujet que voilà. Une loi qui méritait toute l'attention des éminents politiciens, élites de la Représentation Galactique Impériale. Une loi qui serait, outre la proclamation de l'Empire faite un peu plus tôt, un acte de toute importance dans les annales de la législature Palpinesque.

Les Sénateurs étaient affairés. Ils avaient sous les yeux, sur les terminaux insérés sur l'avant des nacelles, les différents logos et dessins représentant ladite médaille. Devait-elle être d'aurodium ? De titanium ? De Bronzium ? Devait-elle présenter une sorte de bouclier intégré qui protégerait son porteur des éventuels tirs de blaster qui pouvaient le viser ? Devait-elle comporter un pass intégré qui permettait à son porteur d'entrer partout et nulle part ? Bref autant de tergiversations et de points de détails comme seuls les dépités des chambres de la galaxie bleue peuvent en manifester surtout quand les caméras des holonets étaient sur place.

Tout le monde était plongé dans l'examen de ces pièces indispensables à une décision réfléchie, posée, adéquate, sage et surtout en accord avec l'air et l'ère impériale car en ces temps troublés, personne ne trouvait de compagnie d'assurance assez téméraire pour proposer des assurances-vie dignes de ce nom. Et malheur pour qui le vote n'était pas conforme car il se voyait déposé par la force des blasters plus vite qu'il n'avait été élu.

C'était donc dans un silence quasi-monastique que les sénateurs travaillaient quand tout à coup, un cri sorti de nulle part se fit entendre :

AAAAAAAAAAAAAHHHHH….LAAAAAAA HAAAAAAAAUUUUT !!!

Un hurlement strident qui glaçait les sangs de ceux qui n'étaient pas à sang froid et qui fit frémir d'effroi tout ce que cette digne Assemblée pouvait compter de représentants. L'Empereur qui sommeillait dans son fauteuil, hors des champs des caméras, sursauta, se leva et faillit chuter de son perchoir tant l'éveil avait été subi et inattendu. Toutes les holovid que comptait la salle de délibération se tournèrent vers celui qui avait hurlé : un sénateur réputé pour piquer de bonnes siestes pendant les séances : le Sénateur Babbbarrrre de la planète Raune. Il avait la bouche ouverte comme un poisson-carpe sorti de l'eau, la main levée, le doigt pointé vers le haut. Les sénateurs commencèrent à trembler. Les Némoïdiens se planquèrent sous les banquettes de leurs nacelles. Normal car ces Némoïdiens sont des trouillards nés. Un Gran devança la caméra et se mit à hurler. LA…. JE LE VOIS. Heureusement d'ailleurs, car avec ses trois yeux… cela ne pouvait être que lui qui était capable d'apercevoir l'objet du délit.