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Par Kiara Jinn



Deuxième partie.

Un hurlement strident qui glaçait les sangs de ceux qui n'étaient pas à sang froid et qui fit frémir d'effroi tout ce que cette digne Assemblée pouvait compter de représentants. L'Empereur qui sommeillait dans son fauteuil, hors des champs des caméras, sursauta, se leva et faillit chuter de son perchoir tant l'éveil avait été subi et inattendu. Toutes les holovid que comptait la salle de délibération se tournèrent vers celui qui avait hurlé : un sénateur réputé pour piquer de bonnes siestes pendant les séances : le Sénateur Babbbarrrre de la planète Raune. Il avait la bouche ouverte comme un poisson-carpe sorti de l'eau, la main levée, le doigt pointé vers le haut. Les sénateurs commencèrent à trembler. Les Némoïdiens se planquèrent sous les banquettes de leurs nacelles. Normal car ces Némoïdiens sont des trouillards nés. Un Gran devança la caméra et se mit à hurler. LA…. JE LE VOIS. Heureusement d'ailleurs, car avec ses trois yeux… cela ne pouvait être que lui qui était capable d'apercevoir l'objet du délit.

Vision d'apocalypse !! Un Zoziau-Pigeon d'une délicate couleur argentée relevée de touches bronze et framboise voletait doucement au dessus des nacelles qui avaient regagné précipitamment leur ancrage. Indifférent à ce qui se passait au-dessous de lui, l'oiseau planait, piquait, remontait tout en lâchant quelques roucoulements qui auraient pu être langoureux si la situation s'y prêtait. Or, elle ne s'y prêtait pas. Le danger était réel. Ce pauvre volatile était une menace. Pas une menace fantôme comme celle chère à notre Empereur mais une menace bien réelle. Qui savait ce qui pouvait se passer dans la tête d'un Zoziau-Pigeon enfermé dans cette rotonde ? Que pouvait cacher cet apparemment innocent animal ?

La situation était critique, pire, elle était dangereuse et mettait en péril la sécurité intérieure impériale. Il fallait agir et vite. Il fallait écraser cette menace dans l'œuf de zoziau-pigeon, autant soit qu'on lui laisse le temps d'en pondre un. Et justement, il n'y avait plus de temps à perdre.

SECURITE ! ! s'était mis à hurler Amedda. Tiens il avait retrouvé sa voix celui-là ! Aussitôt dit, aussitôt fait. Les légionnaires de la 501ème légion de Clones de l'Empire, bah oui, les clones étaient normalement républicains mais par un tour de passe-passe en cape noire, ils étaient devenus impériaux, bref, les clones qui se reposaient des récentes batailles entendirent l'ordre aboyé dans les méga-amplificateurs de voix de leur salle de repos. Comme un seul homme, un seul clone devrais-je dire, ils se précipièrent vers la sortie en se bousculant. Bah oui. Il est difficile de faire passer de front une trentaine de clones armurés, harnachés, avec casques, bottes et blasters dans une ouverture prévue pour deux personnes. Et ça se poussait, s'injuriait. Quelques mains indélicates poussaient ceux qui gênaient en se plaquant sur les postérieurs qui faisaient bouchon. Des mains gantées s'abattaient sur le casque de ceux qui avaient osé avancer les doigts et des jurons se laissaient entendre, assourdis par l'épaisseur du casque blanc.

Après quelques minutes de poussée, toute la masse se trouva éjectée d'un seul coup en avant, comme le bouchon qui saute d'une bouteille de Veuve Cliquot un peu trop secouée. Ils se relevèrent en soufflant. C'est lourd cet attirail sur les épaules alors qu'on pourrait porter de si jolis uniformes bien seyants et coupés dans un tissu léger plutôt que ces morceaux de plastacier. Bref. Nous ne sommes pas là pour juger du pratique de l'uniforme des clonetroopers mais plutôt de leur diligence à réagir aux ordres données.

Enfin, ils réussirent à se mettre en rang d'oign…. de clones et à se diriger à petites foulées vers la salle de délibération, en suivant leur commandant qui se devait d'être à la tête de ses troupes. Ils firent enfin irruption dans la salle. Le silence était pesant. Chacun était coi dans sa nacelle, les yeux fixés vers le zoziau qui continuait sa petite visite non guidée de cette salle interdite à " toute personne étrangère au service ". Tout à coup, l'assemblée retint son souffle. Le zoziau plongea tel un chasseur Vulture de la Fédération du Commerce. Il piquait… Il piquait vers une tête. Le Sénateur menacé par le volatile indélicat rentra la tête dans les épaules et après quelques secondes qui parurent une éternité, un cri sortit du comlink du commandant Appo.

FEU ……………….

Aussitôt les blasters se mirent à tirer. Des rais verts fusèrent dans toutes les directions. Le pauvre zoziau-pigeon affolé volait dans tous les sens en évitant les tirs de blaster. Il les évitait bien diantre ! Il le faisait tout aussi bien qu'un padawan Jedi à l'entraînement contre son droïde remote. Il faut quand même louer nos soldats clones. Les tirs faisaient mouche. Deux holo-vid furent descendus et s'écrasèrent au fond de la rotonde dans une gerbe d'étincelles. Une nacelle fut touchée et suivit le chemin des caméras en s'écrasant au fond. Le plus triste à déplorer ne fut pas la perte de l'habitacle. Ça passait dans les profits et pertes de l'auguste maison impériale. Que sont les 10 000 crédits impériaux que coûte cet objet en regard de tout ce qui est dépensé pour régaler ces messieurs lors des réceptions officielles et autres petits avantages dont ils se gratifient allègrement. Non le plus triste à déplorer fut la perte du sénateur rodien et de ses deux aides quand la nacelle arriva en bas. Comme tout le monde le sait, un Rodien ne sait pas voler et l'évacuation d'une nacelle sénatoriale en parachute n'était pas prévue par le règlement.

Ce pauvre Rodien aura cotisé pour la caisse des anciens Sénateurs méritants et aurait du gagner une retraite bien méritée mais il n'aura rien. Comme pourrait le dire Maître Bok Oh Lini : il était le maillon faible. Au revoir ! Pendant que notre infortuné Rodien rejoignait ses ancêtres, les clones tiraient toujours. On ne compta bientôt plus les impacts de blasters dans le revêtement intérieur de la salle, les caméras inutilisables, les crises de nerfs de ceux qui avaient peur de se prendre un tir mal dirigé car tout le monde savait que l'artilleur qui avait mis un blaster lourd en batterie et visait le zoziau était bigleux et que ses tirs faisaient mouche autour de sa cible. Bref après quelques minutes d'horreur, de stupeur et de tremblement, l'Empereur, voyant que le malheureux Appo était dépassé par la situation cria : STOP AU FEU.

Notre zoziau volait toujours. Entre deux tirs destinés à le descendre, il s'était posé sur la tablette de la nacelle des représentantes de Kuat et avait même poussé l'audace jusqu'à grignoter le petit gâteau que l'aide de la Sénatrice s'apprêtait à manger en attendant que le calme revienne. La situation devenait désespérée. Il fallait remédier au plus vite à cette catastrophe et reprendre le débat. Tout à coup, l'Empereur eut une idée géniale. Il avait trouvé. Il savait comment faire pour se débarrasser du zoziau et ramener le calme au sein de son troupeau de sénateurs dépités. L'homme de la situation était trouvé. Ce n'était pas maître Mc Gyver, c'était presque l'homme qui tombe à pic. Non ce n'était pas Volvy car il aurait bien du mal à capturer le zoziau. Ce n'était pas Boba Fett, bien trop jeune pour se harnacher du Fett Pack de son père et voler jusqu'au zoziau pour le dégommer. Non.

C'était un autre chéri de ces dames, n'en déplaise aux énamourées de Volvy et autres bomecs de notre galaxie. C'était le beau, le magnifique, l'illustre Maître Lagodasse, Maître Archer devant l'Empereur, le roi de l'arc et du tir, le seul qui pouvait sauver cette situation désespérée. On fit donc appel à Maître Lagodasse qui arriva avec son arc, ses laserflèches son nain et ses Aube Hit. Tout le monde sait que Lego oh pardon Lago se déplace avec sa cour. Voici donc notre maître archer arrivé et en position à côté de notre Empereur qui n'en menait pas large. Allait-il réussir ? Allait-il enfin mettre fin à cette situation qui menaçait de mettre l'Empire en péril ? Le Beau Lago ajusta son arc. Il se mit en position, campé sur ses jambes écartées en poussant au passage notre Empereur qui prenait trop de place. " Arrière Manant lui avait-il fait. Il faut que la place me soit belle pour que ma flèche atteigne son but ".

L'assemblée retint son souffle. Le beau Lago sortit une laserflèche et l'ajusta sur l'arc. Il pencha délicatement sa tête blonde et ferma un œil. Il focalisa son regard sur le zoziau qui voletait paresseusement après avoir fait quelques piqués au ras des têtes et fait sortir quelques hurlements de frayeur. Le Beau Lago visa. Il ajusta son tir et il tira. La laserflèche s'envola, vola, traça et…. rata. D'une petite poussée, le zoziau-pigeon s'était écarté de la trajectoire de l'engin qui devait l'envoyer rejoindre le paradis des zoziaux ou alors finir en pigeon au nectar de Naboo sur la table Impériale.

Ohhhh !!! bruissa la foule dans un gémissement désapprobateur pendant que Lagodasse se redressait en examinant la situation. Raté. C'était un coup d'essai. Le suivant sera un coup de maître. Et le cérémonial recommença devant une foule qui n'osait broncher, piper, souffler, respirer. Bref. Chacun avait les yeux fixés sur le maître archer, même ceux qui ne voyaient rien car ils étaient trop loin ou trop bas et que toutes les caméras avaient été dégommées. Le Maître Lago Seigneur de Mes Flèches tira une fois…, deux fois….. dix fois. Raté. Lamentablement raté. Et Un, et deux et dix… Zero. Zoziau : ten points. Lago : zero points.

Le beau Lago, qui n'avait plus de beau que le nom, remballa sa fierté blessée sous les huées de la foule qui n'était pas en délire mais en colère et quitta très vite le perchoir sous les remarques cinglantes de l'Empereur qui avait retrouvé sa verve pour l'invectiver. Il avait à peine enfilé le couloir menant à la sortie que le zoziau avisa la rotonde sénatoriale et surtout cette masse rougeâtre qui se tenait debout, la tête levée, pétrifiée d'angoisse, incapable de faire le moindre mouvement. Notre zoziau avisa surtout la largeur de la capuche qui offrait un rembourrage pour ses petites pattes délicates et un havre où se poser pour se remettre de ses émotions. Normal que la couche soit accueillante quand on est un Palpy au melon démesuré. Il faut bien que la capuche soit assez large pour y faire entrer la tête enflée et déformée surtout.

Donc notre zoziau piqua, fonça tel un chasseur qui avisait le pont délabré du Clem'Henceu. Il fondit bec en avant, se redressa à mi-distance, sortit les pattes qui devaient amortir son atterrissage sur le coussin impérial et au dernier moment se ravisa. Le nid qu'il convoitait n'était pas à son goût. Il avait aperçu une voie bien plus sûre pour lui que la retraite de la capuche impériale. Un petit coup du plumage postérieur pour le remettre en bonne ligne ascensionnelle, quelques petits battements d'ailes pour reprendre de la hauteur et il s'éleva. Mais pour un zoziau fatigué par ce qu'il avait essuyé durant les dernières minutes, c'en était trop. L'effort qu'il déploya eut un effet dévastateur sur ses fonctions. Et ce qui devait arriver arriva. Une belle fiente verdâtre, odorante, malodorante, nauséabonde, putride, ragoûtante s'écrasa sur le nez levé de notre Empereur !!

Moralité : pourquoi chercher des crèmes antirides quand un petit zoziau pigeon pouvait lui offrir un masque ? Pour la suite de l'histoire, le masque Excreta de Zoziau Pigeon pour Empereur décati n'eut aucun effet. Peut-être parce qu'il ne le valait pas !