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Par Lusiana Windu


Chapitre 43

Nous approchions de Dathomir. Il allait falloir nous trouver un endroit où nous poser. Il fallait surtout que nous prenions contact avec les sorcières. Car ma sœur et moi avions une petite idée en tête. Si Palpatine avait décidé de venir sur cette planète, c’était qu’il devait avoir eu vent de ce que nous connaissions Kiara et moi. Et il fallait absolument que nous mettions la main dessus avant Oil of Olaz.

Pour nous poser sur la planète, j’avais repris en main les commandes de mon vaisseau. Car c’était bien mon vaisseau, celui que j’avais l’habitude de prendre quand je partais en mission. Et je prenais plaisir à le piloter. C’était mon vaisseau.
En entrant dans l’atmosphère de Dathomir, je me sentais pousser des ailes. Je pilotais naturellement, comme si je l’avais toujours fait. Et je l’avais d’ailleurs toujours fait. J’avais un peu tendance à oublier que j’avais dix ans de plus que sur Terre, et que mon brevet de pilotage remontais aux premiers temps de ma formation auprès de Qui-Gon, il y avait quelques années de cela. Je me souvenais aussi qu’il n’appréciait que très moyennement mes élucubrations aéronautiques.
Je lançais un clin d’œil complice à ma sœur qui était venue prendre la place d’Obi-Wan dans le siège de copilote. Attention Dathomir ! Les Sisters étaient en approche !
« - Hé ! Sister ! On se la fait à la Schumi Kiara ? » Demandais-je alors malicieuse.
- Les mecs vont nous tomber dessus ! » Me répondit-elle mi inquiète, mi amusée.
« - Pas avant d’avoir régurgité leur petit dej’ ! » Rétorquais-je. « Ça va nous laisser un peu de temps. C’est parti ! » Lançais-je en appuyant sur une commande.

Le Reine bondit. Il répondait à la perfection. Je l’avais complètement en main. D’une pichenette, il virait sur bâbord. D’un effleurement, il virait sur tribord.
Il faisait beau sur la planète des Sœurs de la Montagne qui Chante. Le soleil rayonnait sur les collines, les lacs, les rivières des Voyageurs Bleus du Désert. Et le vaisseau glissait sur l’azur, fendant la bise comme une flèche d’argent. Je le cabrais le long d’une falaise vertigineuse pour bondir à travers un cumulus. Puis, je le faisais piquer du nez en une parabole impossible dans un canyon infernal. Le Reine rasait la cime des arbres, affolant des oiseaux. Puis il allait soulever des gerbes d’eau dans son sillage effleurant la surface d’un lac profond et calme qu’alimentaient les cheveux d’ange d’une cascade.
« - Youhou ! » Hurlais-je dans le cockpit.
Au même moment, Kiara appuyait sur la commande du vaisseau-radio (ben oui, ça ne pouvait pas être un autoradio, vu qu’on n’était pas dans une auto, mais dans un vaisseau. Normal, quoi. Vous auriez dit quoi à la place, bande de petits malins ?)
Et alors que j’étais en pleine jouissance aéronautique, s’élevèrent dans le cockpit les accords de notre sacro-saint Accross the Stars, que nous ne miment pas un quart de seconde à rejoindre de nos égosillages.(Je ne sais pas si le mot existe, mais je m’en tape. C’est moi qui écris, na !)
J’étais plus à l’aise qu’un pingouin dans la Marche de l’Empereur (et pas la Marche Impériale, ça fait pas le même effet), plus cool que Sarko devant un micro de campagne électorale (c’est pas bien difficile). J’étais plus détendue que PPDA présentant le 20h, que Kerso sur son trimaran (et pas très marrant), plus zen que Nicolas Hulot jouant à Dark Vador dans le lac Titicaca, plus relax que le commandant Cousteau faisant des papouilles à un cachalot. J’étais zen, et zenais beaucoup tout plein.
C’est alors que monsieur Rabat-Joie 1er pointa le bout de sa calvitie.
« - Iana ! Quand tu auras deux minutes entre deux loopings, tu pourras venir nettoyer le fruit de tes âneries ? » Gronda Mace dont la carnation naturelle ne parvenait plus à ne pas trahir les protestations de son estomac.
Kiara et moi nous regardâmes et ne pûmes nous retenir d’éclater de rire.
« - Et vous trouvez ça drôle ! Ça va se payer, Iana. Fais-moi confiance. » Nous menaça-t-il en repartant.
« - Ho ! La ! La ! Il est pas content le Tondu ! » S’amusa ma sœur.
« - Je ne suis pas tondu ! Je suis chauve d’abord ! » Cria-t-il au loin.
Nous éclatâmes à nouveau de rire.

Redevenant sérieuse, je commençais à chercher un endroit où nous poser.
« - Lance un scannage de surface, Sister. Recherche un village.
- Et si on tombe sur les Sœurs de la Nuit ? Le scannage ne va pas faire la différence.
- Et bien utilise la Force.
- Et si Palpy me sent utiliser la Force ?
- Et si, et si… On ne va pas avancer. De toute manière, le Ridé s’attend bien à ce qu’on ne lui lâche pas la bure comme ça. Il faut s’attendre à devoir l’affronter. Il ne va pas nous faciliter les choses. Il faut absolument que nous rencontrions Rell.
- Il y a des signes de village à 800km en sud-sud-est, Sister. Manifestement il y a un bâtiment de pierre, comme une forteresse qui le surplombe.
- C’est celui-là. J’entre le cap. »
Moins de trois minutes plus tard, nous survolions le village, dans une vallée de forme ovale, nichée au cœur des montagnes. Au milieu de cultures, trônaient les petites habitations surmontées de toits de chaume. Entre les cultures serpentait un cours d’eau qui descendait vers un lac.
« - Super. C’est vraiment le bon. » Dis-je en reconnaissant l’endroit.
« - Tu es déjà venue sur Dathomir ?
- Non, mais je me souviens de ce que Volwerton avait écrit à propos de cette planète. Rappelle-toi que c’est le dernier bouquin que j’étais en train d’éplucher avant l’accident du pont.
- D’accord. Il va falloir nous poser sans abîmer les cultures.
- ça ne va pas être simple en effet. » Mon regard balayait le paysage.
« - Nous pourrions nous poser au sommet de la colline qui surplombe le village, à coté de la forteresse. » Suggéra Kiara.
« - Bonne idée. C’est l’endroit idéal. J’espère simplement que les Sorcières ne vont pas prendre ça comme une agression de notre part. »

Avant d’ouvrir la rampe de débarquement, j’avais pris soin d’affranchir la gent masculine de notre équipage des mœurs dathomiriennes. Les hommes n’apprécièrent pas de devoir rester en arrière. Mais à Rome, fais comme les romains. A moins de compromettre notre mission, ils allaient devoir prendre leur mal en patience. Enfin, je m’en fus réveiller notre rancor, qui n’avait pas ouvert l’œil depuis Tatooine. Comme il fallait s’y attendre, elle ne fut pas de bonne humeur, en proie à une terrible encéphalorectalite. Et faisant trembler la carlingue de toutes ses tôles et de tous ses rivets, Rancky s’était extirpée de sa couche.
Kiara activa la commande d’ouverture. Et un air frais, neuf, et doux emplit l’habitacle, remplaçant celui recyclé que nous respirions jusque là.

Je redoutais l’ouverture. Je ne sentais pas de danger particulier, mais je savais que nous allions avoir le droit à un comité d’accueil dans les règles. Et je commençais à appréhender un peu.

Alors que la rampe descendait, nous vîmes, montées sur des rancors adultes, les amazones de Dathomir qui nous attendaient de pied ferme. Leur allure ne manqua pas de nous impressionner. Leurs tuniques étaient faites de peaux de reptiles de multiple couleur, mais où dominaient le vert, l’ocre et le bleu. Leurs casques, surtout, leur donnaient des airs farouches, dotés de morceaux de métal recourbé, percé de plusieurs trous servant à accrocher des pendeloques d’ornementations. A chaque mouvement de leur monture, et sous la brise légère, ces pendilles cliquetaient de concert. Je me doutais qu’il ne s’agissait pas de simples ornementations, et que ces décorations avaient des significations sociales et guerrières. On y voyait des crânes décorés de petits rongeurs, des pattes pétrifiées d’animaux, des fragments d’agate, des morceaux de métal argenté, et des bouts de tissus de toutes les couleurs. Avec effroi, je me rendis compte alors en y regardant de plus près, que ce que j’avais pris pour une petite boule blanche était en réalité un œil séché. Chaque femme portait des signes différents et son propre style. Amulettes magiques ou trophées de bravoure, pour l’instant, je n’avais guère envie de le savoir.

Ranky s’était installée entre ma sœur et moi. La petite sorcière qui nous accompagnait s’était positionnée entre ses pattes, alors que son frère se tenait à distance derrière les autres membres masculins de notre équipe.

Les montures des amazones de la Force avaient senti notre jeune amie. Et leurs mufles se mirent à respirer bruyamment. Elles se mirent à grogner. Alors n’y tenant plus, Ranky s’élança vers elles.
« - Maison ! » S’écria-t-elle, sa voix résonnant dans nos esprits, alors que nos oreilles entendaient un cri dinosaurien spielberguien assourdissant.
Mais les autres rancors ne l’entendirent pas de cette oreille. D’un revers de patte, la femelle rancor la plus grande balaya la jeune animale et l’envoya rouler dans la poussière à quelques mètres de là.
Ranky ne voulut pas en rester là. En se relevant, elle commença à menacer ses congénères en grognant méchamment.
« - Ranky ! » Lui criais-je autant dans la Force qu’oralement. « Ça suffit !
- Mais…
- J’ai dit ça suffit !
- Il faudra apprendre à tenir votre monture avec plus de fermeté et de discipline. » Nous entendîmes alors.
Une femme d’un âge avancé fit sortir sa monture du rang et approcha.
« - Mes respects. » Dis-je en m’inclinant. « Nous venons en paix dans vos contrées.
- Qui êtes-vous ? » Demanda-t-elle sans s’encombrer d’autre forme de politesse.
« - Nous sommes des Jedi de la lointaine Coruscant.
- Des Jedi ? » S’étonna la femme. « Vous ne ressemblez pourtant pas à des guerrières.
- Aux apparences, se fier il ne faut pas. » Répondis-je à la manière de Yoda. Si elle était celle à qui je pensais, elle avait rencontré le vieux maitre. J’espérais qu’elle reconnaîtrait un peu de lui dans ma manière de parler, et la convaincre ainsi de nos intentions pacifiques. J’avais fait un rapide calcul. Nous étions quarante neuf ans avant la date à laquelle auraient du venir ici Leia, Luke, Han, Chewie et Isolder.
Et effectivement, elle me regarda d’un œil inquisiteur. Il se fit un silence pesant et angoissant, que rien ne semblait vouloir interrompre… sauf un gargouillis intestinal qui résonna de derrière ma sœur et moi.
« - ça fait des heures que je vous dis que j’ai faim. » S’excusa Fred en rougissant.
La sorcière la plus âgée fronça alors les sourcils.
« - Silence ! Mâle ! Ne t’a-t-on jamais appris les bonnes manières chez toi ? » Vociféra-t-elle sévèrement.
Ma sœur s’avança.
« - Pardonnez cet écart de langage, Rell. Ce n’est qu’un enfant. Et il n’est pas très au fait de vos coutumes. Chez nous, les mâles ont autant le droit à la parole que les femmes.
- Des mœurs bien étranges qui ne peuvent qu’engendrer le chaos.
- La galaxie est remplie de peuples aux mœurs étranges. Et ce qui nous paraît étrange ne l’est pas forcement aux yeux de tous. » Répondit encore Kiara.
« - Mais comment connaissez-vous mon nom ? Ce sont vos pouvoirs qui vous l’ont dit ?
- C’est Maître Yoda qui nous l’a appris.
- Yoda ? Ce petit mâle Wills ? Vous le connaissez ?
- C’est notre mentor à nous tous. » Répondis-je alors.
« - Que vous a-t-il dit d’autre ?
- Rien de plus, si ce n’est que nous pourrions compter sur vous en cas de besoin. »
Elle eut un petit sourire ironique.
« - Ce petit mâle ne doute de rien. Sa confiance en nous ne regarde que lui. Mais nous sommes encore ici les seules qui pouvons décider de vous aider ou pas. » Répondit-elle.
« - Certes. » L’affaire était mal barrée. Mais il nous fallait absolument des informations. Nous devions savoir si Palpatine et le petit étaient encore ici, si Shmi était toujours vivante, si… si… si… Si je n’avais pas fait une énorme boulette en voulant changer le cours de l’histoire avec ce que je savais.
Mais pourquoi est ce qu’il fallait que je fonce et que je réfléchisse apres ? C’était toujours la même chose avec moi. Si encore je me fourrais dans le pétrin toute seule ! Mais non ! Il fallait toujours que j’embarque des gens avec moi, des gens qui au passage n’avaient eu de cesse de me dire que je faisais une erreur. Et c’était toujours quand ça chauffait grave que je me rendais compte qu’ils avaient raison.

Je m’avançais alors d’un pas.
« - Nous ne tenons pas à nous attarder ici plus que nécessaire. Nous avons de sérieuses raisons de penser que vous pouvez nous aider dans notre quête. Il ne s’agit pas de nous aider nous, entant que personnes, mais d’aider le maintient de la paix dans la galaxie. Le conflit qui se prépare ne manquera pas de mettre la galaxie à feu et à sang et de vous affecter sur votre paisible monde. Aidez nous, et nous repartirons comme nous sommes venus sans plus rien vous demander.
- Que cherchez vous ? Et que fait cette enfant avec vous ?
- Mère Rell, nous vous souvenez vous pas de moi ? » Demanda alors la petite. C’était la première fois que nous l’entendions prononcer un mot. Sa voix était claire et assurée. » Rell la regarda d’un air inquisiteur. « Moi, je me souviens de vous. J’étais pourtant très petite. Ces Jedi m’ont libérée de l’esclavage. Elles m’ont recueillie sur Tatooine. Et je sais que malgré leur mission, elles ont toujours eu l’intention de me ramener ici, avec la jeune voyageuse du désert. Ce sont des femmes bonnes, généreuses et courageuses. Et en remerciement de leurs bienfaits à mon égard, je vous prie humblement de les écouter.
- Je sais qui tu es Augwynne Djo. Et nous sommes très heureuses de te revoir parmi nous. Tu as raison. Il est de notre honneur de remercier ces Jedi. Rentrons, et nous pourrons parler. Mais tenez un peu mieux votre monture. Et que les hommes restent dehors.
- Mais… » Commença à protester Obi-Wan.
Je le fis taire d’un geste de la main.
« - Entendu, Mere Rell. Vous resterez au vaisseau. » Dis-je à nos compagnons.
« - Lusiana… » Commença Mace.
« - Tout va bien aller, ne t’inquiète pas. Entre femmes, on se comprend. » Répondis-je en fanfaronnant quelque peu.

Les hommes restèrent donc en arrière, nous regardant partir à la suite des sorcières menéeS par Rell, la fameuse Rell, que Maître Yoda avait sauvée quelques très nombreuses années auparavant. Augwynne marchait devant nous, dans les pattes de Ranky. Elle reprenait sa place parmi les siennes. Et la jeune rancor faisait visiblement de gros efforts pour se comporter dignement. Je ne doutais pas que Rancky allait devenir la monture favorite de la jeune Augwynne Djo.
Encadrées et gardées de près par les sorcières, Kiara et moi suivîmes Rell vers la forteresse. Je commençais à me sentir de plus en plus mal à l’aise. Vite ! Que mes souvenirs du bouquin de Volverton me reviennent ! Il y avait urgence là ! Pourquoi est ce que je ne l’avais pas relu avant de passer cette saloperie de passerelle ? Tout simplement parce que je n’avais jamais passé ce petit pont de bois qui passait la rivière tout près de la maison, ce petit pont de bois qui ne tenait plus guère que par un grand mystère et deux piquets tous droits... Mais qu’est ce que je dis moi ? Je me sens fatiguée tout d’un coup, lasse, si lasse !
Allez, revenons à nos rancors, pardon à nos moutons. NON ! A NOS RANCORS ! !

TO BE CONTINUED...