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Par Ami Durron



I

Ce jour-là, je travaillais comme bien souvent dans le Jardin Bleu, à surveiller les différents écosystèmes, et à prendre soin de tous les animaux qui s’y ébattent plus ou moins en liberté.
Comme à mon habitude, je passais plus de temps près des Singus Capus (cf. fiche), mes " petits chouchous " (mais chut ! ça, faut pas le dire aux autres animaux, ils en seraient jaloux… )
Connaissez-vous bien ces voyous de Singus Capus ? Vous avez du les remarquer au Jardin, avec leurs curieuses petites écailles rousses sur le haut du crâne et celles, plus brunes sur le dos et le bras. Ils sont d’une taille plutôt moyenne, les plus grands mâles adultes ne dépassant guère 55 cm standards. Ce qui n’empêche pas qu’ils soient assez forts physiquement, et qui laisse augurer des courses poursuites avec eux lorsqu’il s’agit de les faire entrer dans leur abri quand c’est nécessaire…particulièrement avec moi, qu’il connaissent (trop ?) bien.
Mais cela restait plutôt amusant et je ne m’en offusquais jusque alors pas.

Je reconnais que j’aimais bien rester là, à les observer, à chercher à comprendre leur comportement, et à tenter toutes sortes de petites expériences éthologiques.
Cela n’avait pas grande importance, et je sentais bien que je n’incommodais pas mes petits " camarades ". J’avais toujours eu une certaine facilité de communication avec les animaux, mais, en revanche, je ne voyais pas l’intérêt de m’en vanter, sachant d’une part que cela n’était en aucun cas mon genre, et de plus, parmi les Jedi, je ne devais certainement pas être une exception.
Cela dit, je n’étais pas mécontente de ces facultés, étant depuis toujours passionnée par les animaux et leur comportement, une réminiscence très probable de la façon dont m’avaient élevée mes parents avant mon arrivée au Temple, mais également de la façon dont m’avait enseigné mon premier Maître, Maître Galaad, que je gardais malgré son décès prématuré en mission, toujours en bonne place dans mon cœur.
Son successeur, Maître Kiara, m’avait toujours, par ailleurs, plutôt encouragée à prendre appui sur mes points forts pour prendre confiance en moi et ainsi travailler mieux mes points faibles qui n’étaient d’ailleurs pas rares. Bien que je savais que mon plus grand défaut restait justement ce manque de confiance.

Mais passons. Il n’y avait personne au Jardin à cette très matinale. Le silence et le calme y régnaient ; seuls les cris des animaux déjà éveillés transperçaient le silence, de façon mélodieuse pour certains, stridente pour d’autres. Un peu plus loin de moi, un petit groupe de Nunas nains, ces petits oiseaux de Naboo incapables de voler, s’ébrouaient et commençaient à chercher leur nourriture.
Ce jour-là disais-je, étant donné qu’aucun travail plus urgent ne m’attendait ailleurs dans le vaisseau, je cherchais à établir un lien de confiance avec les animaux, mais sans utiliser la persuasion par la Force. Je voulais laisser les Singus Capus libres de leurs mouvements et de leur volonté dont j’étais persuadée qu’ils étaient dotés, au moins jusqu’à un certain point, certes moins spectaculaire que pour les espèces dites " pensantes " mais existante tout de même. La suite de l’histoire va d’ailleurs le prouver…

J’étais allongée à plat ventre sur le sol, totalement concentrée sur l’observation du petit groupe de Capus présents dans le Jardin. Je voulais me rapprocher d’eux, chercher à les connaître mieux. Je rampai un peu plus vers eux et me trouvai à présent moins de 5 mètres de la majorité du groupe, deux jeunes mâles adultes, deux femelles adultes plus âgées, une un peu plus jeune et la dernière, encore enfant. Cependant, je ne voyais pas le mâle dominant avec les autres et cela m’intriguait beaucoup, cela n’était pas dans ses habitudes. Malgré tout, je finis par me re-concentrer sur mes observations et en oubliai le grand mâle, bien mal m’en prit d’ailleurs…
La toute petite femelle, par nature plus curieuse et moins effarouchée que ses aînés s’avança vers moi en sautillant. Elle s’arrêta, m’observa de façon aussi soutenue que je le faisais moi-même à son encontre, puis me fit une mimique curieuse tout en se grattant le bras d’une façon distraite. Je lui lançai un tout petit caillou au sol ; elle recula, un peu effrayée, mais revint saisir et renifler ce que j’avais envoyé, puis, un brin déçue, le rejeta au loin. Idée peu concluante, certes, que j’avais eue, mais au moins elle s’était approchée et s’était intéressée à ce que je faisais, ce qui était déjà un bon point.

Si absorbée que j’étais à tenter l’approche de cette petite femelle, que j’avais nommée Ka’Lya (ne me demandez pas pourquoi), je ne vis pas le plus grand mâle, Ka’Apu s’approcher de moi de côté. Je ne l’avais pas encore vu et pourtant je ne m’étais pas méfiée. Il devait lui-même m’observer depuis un moment à mon insu, ce qui n’était pas particulièrement glorieux pour moi…
Je ne pourrais dire comment cela se produisit, mais il dut probablement tendre la main vers ma hanche. Je ne compris pas tout de suite ce qui se passait et je sentis à peine qu’il saisissait la garde de mon sabre laser, qui pendait, probablement mal attaché, à ma ceinture. Le temps que je réalise et que je réagisse, il était trop tard : Ka’Apu tira sur la garde, qui se décrocha sous l’action puis il emporta mon sabre laser vers l’arbre voisin, sur lequel il grimpa à toute berzingue.

Déjà redressée sur mes deux jambes, je ne pus que constater les dégâts, dépitée :
- MAAAAIIIIIIISSSSSSSS !!! C’est pas vrai !!!!!!!!!!!!!! Mais rends-moi ça, toi !!!! Mais qu’est ce que crois-tu que tu vas en faire, petit couillon !?
Mais au lieu d’obtempérer (ce qui m’aurait étonnée), le Singus Capus grimpa plus haut dans l’arbre, hors de ma portée physique.
- OK ! Ca va ! J’ai compris ! Je viens le chercher ! Et attention à ta santé !!
Je bondis en avant, la Force m’aidant à accentuer le saut, et saisis la première grosse branche. Je me rétablis tant bien que mal et me rapprochai du tronc, à peu près aussi à l’aise qu’un Bantha le serait dans le paysage marécageux de Dagobah.
Je m’agrippai fortement au tronc, et recommençai ma progression vers mon voleur. " Qu’est-ce qu’il faut pas faire, vraiment ! C’est bien parce que c’est mon sabre qu’il a pris que je fais çà ! " C’aurait été mon comlink, je n’aurais pas bougé. Ca m’aurait fait plutôt marrer de voir la réaction de l’interlocuteur si par mégarde le Capus avait réussi à l’activer…
Au lieu de sourire à cette pensée, je frémis en songeant au problème qui se produirait mais si c’était mon sabre qu’il activait…comment pourrai-je, dès lors, le récupérer?
Deux branches plus haut, je ne me trouvais plus qu’à moins de 2 mètres de l’animal. Je lui criai :
- Bon, cette fois tu me le rends ! Assez joué !
Aucune réaction. (" Ben voyons ! ")
- OK, j’ai compris je viens plus près !

Je tendis le bras, cherchant à attraper la branche sur laquelle il se tenait. Mais je n’osais pas lâcher l’autre main si bien que je m’étirais de plus en plus, en une position bien inconfortable. Je finis par arriver à lâcher le tronc, et parvins à me rapprocher encore plus.
Je fis un écart avec le pied droit pour me repositionner. Soudain, mon pied rencontra une jeune branche et je trébuchai dessus, me tordis légèrement la cheville et commençai à basculer en arrière, ne parvenant pas à me re-stabiliser.
ME***!!!!!
Je ne pus pas non plus attraper de branche avec le bras et glissai de l’arbre, direction le sol…mais à vitesse grand V ! Pas du tout celle avec laquelle j’étais montée.
Heureusement, ma maîtrise suffisante de la Force me permit de ralentir ma chute, mais l’atterrissage fut malgré tout cela brutal.

BLAF !!
- " Aïe ! Mais çà fait mal, ça ! Oh, pourquoi n’ai-je pas écouté les conseils d’Ithil quand elle me disait qu’elle allait m’apprendre la technique pour grimper au arbres…. ", me dis-je, " quoique là, il aurait surtout fallu m’apprendre à en descendre ! Dire que j’ai rigolé quand elle m’avait proposé ça…ben faut croire qu’elle avait raison, car c’est sûr qu’elle, elle aurait réussi ! "
Je me relevai péniblement, les mains sur les reins pour me redresser. Finalement, je ne ressentis que peu de douleur, la chute ayant fini par être réellement amortie. Et puis, pour le reste, je pourrais toujours entrer dans une petite transe curative. Mieux valait éviter l’infirmerie si je ne souhaitais pas que cette histoire ne s’ébruite avant que je ne la règle.
Je me sentais donc physiquement mieux, mais le problème restait entier : Ka’Apu avait toujours mon sabre…