Les Jeunes Apprentis Jedi Tome 10

Par Jude Watson
Pocket Junior
Titre original: Shattered Peace

L’histoire:
Qui-Gon et Obi-Wan sont repartis en mission. Cette fois, le Conseil les envoie dans un système où deux mondes sont au bord de la guerre, l’un étant le satellite et une ancienne colonie de l’autre. Et une longue histoire de conflits les a tous les deux traumatisé. Leed, le prince héritier de Rutan achève son éducation sur Selani, l’ancienne colonie, ceci dans le cadre des accords de paix. Mais Leed ne veut plus rentrer chez lui pour succéder à son père. Celui-ci est furieux et accuse son homologue Selanien, le roi Meenon de manipuler son fils pour le forcer à rester. Qui-Gon et Obi-Wan vont devoir démêler cet imbroglio diplomatique. En arrivant dans le système, Qui-Gon et Obi-Wan se rendent vite compte de toutes les différences culturelles qui séparent les deux mondes. Rutan est tournée vers la terre. Ses habitants sont querelleurs et gouailleurs, aimant la chasse et les défis guerriers. Selani est océanique, et ses habitants sont proches de la nature. Comment éviter la guerre entre ces deux mondes que tout sépare ? C’est la mission des deux Jedi.

La Critique de Maitre Lusiana
Apres les Jedi au Pays des Soviets (voir Le Combat pour la Vérité ; Les Jeunes Apprentis Jedi tome 9), voici le dernier opus signé Jude Watson, chez Pocket Junior. Obi-Wan et Qui-Gon vont d’un monde à l’autre pour tacher d’éviter l’escalade vers la guerre. Rutan est un monde que l’on pourrait rapprocher du Moyen Age, dans l’esprit, avec la technologie Starwars en plus. Le Roi pourrait être comparé à nos vieux chevaliers de légende, digne de Godefroy de Montmirail dans les Visiteurs. Un bras de vide spatial plus loin, Selani est un monde où Fletcher Christian, le Révolté du Bounty n’aurait pas détester se trouver, au milieux des atolls coralliens, des poissons et des gentils selaniens, vagues cousin de vendredi de Robinson Crusoé. Et nos Jedi là dedans ? Complètement décalés, la neutralité même, comme il se doit. Bien entendu la guerre est évitée. Et c’est Qui-Gon qui trouve la solution, montrant ainsi à Obi-Wan qu’il faut aussi aller plus loin que le bout de son sabre.
L’atmosphère de cet épisode est plaisante, même si elle est surfaite. Et le contraste entre les deux mondes un peu trop appuyé. Ça manque de subtilité. Entre le roi Frane de Rutan, rustre, colérique, impulsif et ripailleurs, et de l’autre coté, le roi Meenon, calme, serein, s’occupant plus de son jardin que de politique, à l’image d’un patriarche bienveillant, on s’ennuie un peu… et même beaucoup.
Madame Watson nous avait fait espérer dans les premiers épisodes de cette série, une saga doté d’un peu plus de profondeur dans les rapports maître-padawan, ainsi que dans leur rapport à la Force et aux autres populations. Depuis le dénouement de l’histoire de Xanatos, et le retour de Obi-Wan dans le rang, elle s’essouffle et manque cruellement d’imagination au point de friser l’infantilisme. C’est tout juste du niveau d’une bonne rédaction, rien de plus. Et à force de prendre son public pour des gamins incultes, elle va finir par les détourner de cet univers pourtant si riche. Ce dernier tome paru est du même niveau que le précédent, insipide et mou. On n’a tout juste le droit à une ou deux échauffourées au sabre laser qui ne qualifieront certainement pas Obi-Wan et Qui-Gon au Jeux Galactiques d’escrime, alors qu’ils pourraient y obtenir sans problème une médaille. Comme dans « Le Combat pour la Vérité », on connaît la fin dès la lecture des premières pages. Espérons qu’elle fera mieux la prochaine fois. Obi-Wan et Qui-Gon méritent tout de même mieux, beaucoup mieux. A moins qu’elle ne décide d’arrêter et de passer la main à Anderson et Moesta qui eux ont su nous régaler sur 14 tomes des « Jeunes Chevaliers Jedi » sans jamais baisser de niveau ni s’essouffler aussi lamentablement. Même les auteurs de fanfic font nettement mieux, et eux, ils n’ont pas les honneurs de la publication.