Introduction
Journal de Bord
Equipage
Bibliothèque d'Ossus
La Vie à Bord
Artistes en Bure
Dessins Fan Art
Fonds d'écran
Librairie
Le Coin des Poemes
No Comment
Ailleurs dans la Galaxie
Archives
Contacter le Legacy

Vous etes

à etre entrés en contact avec l'ordinateur du Jedi Legacy depuis le 261003


 
     
 

Par Lusiana Windu



IV
Page 46


«_Je vous l'ai dit. J'ai pris toutes les précautions nécessaires. Vous n'avez pas à vous inquiéter pour moi. » Répondit A'Kotché Moya avec calme mais non moins de détermination.
«_ Et qu'est ce qu'il te veut? Pourquoi est ce qu'un type de sa classe s'intéressera à toi? Tu ne sais même pas à quoi ressemble une Aile X. Et pourquoi te ferait-il venir sur Coruscant pour t'en faire repartir aussitôt? Où est ce qu'il t'emmène?
_Il m'attend pour me conduire sur Chandrila.
_Sur Chandrila? Et qu'est ce que tu va y faire? » Demanda A'Kib Ori toujours aussi incrédule. » Tu as sans doute reçu une invitation personnelle. On dit que Organa Solo vient de s'y rendre pour rejoindre son frère et y passer quelques vacances en famille. C'est d'ailleurs pour cela que Antilles te fait le privilège de t'y accompagne. C'était bien la peine d'être devenu un tel héros pour servir de taxi pilote au fils de l'épicier de Yon A'Liz. J'aurais vraiment tout entendu! La prochaine fois que tu vois le Dukat, serre-lui la paluche pour moi, et trinque avec lui à ma santé! » A'Kib Ori s'esclaffa d'un rire gras et moqueur. « Tu es vraiment incroyable! Tu es vraiment naïf à un point inimaginable, mon pauvre garçon!
_Maître Skywalker m'a contacté personnellement hier matin. C'est lui qui me demande de le rejoindre. »
A'Kib Ori se remit à rire de plus belle, se tapant sur le ventre. Rien n'aurait pu l'arrêter. Il se tenait les côtes qui commençaient à devenir douloureuses sous les contractions des spasmes. Quand ses rires se calmèrent enfin, il essuya une larme d'hilarité au coin de son œil.
«_Skywalker lui-même. » Parvint-il à articuler enfin. « Skywalker t'a contacté en te demandant à toi de le rejoindre. Et puis quoi encore? Ne me dis pas que… » le gros homme se remit à rire. « Un… chevalier… Je… cheva…chevalier Jedi… toi? » Dit-il les mots entrecoupés d'éclats de rires. « C'est la meilleur de l'année, celle-là! Un chevalier Jedi! » Moya regardait le capitaine se tordre d'hilarité sans sourciller. « De mieux en mieux! Qu'est ce qui a pu te mettre une idée pareille en tête? S'il y avait des Jedi dans ta famille, cela se saurait. C'est héréditaire, à ce qu'il paraît. Un Jedi! Elle est bien bonne! Je ne sais pas ce qui a pu te faire croire cela, mais je suis bien certain que tu es en train de te faire avoir. Renonce maintenant. Crois-moi. Cela vaut mieux pour toi. Rentre chez toi. Et cesse de penser à cela. Ils doivent bien rigoler, les petits malins qui t'ont fait avaler de telles âneries.
_Les visages du général Antilles et de Maître Skywalker sont suffisamment connus pour que j'aie pu les reconnaître sans l'ombre d'un doute. » Répondit Moya toujours aussi imperturbable.
«_On peut vraiment te faire avaler n'importe quoi. Tiens! Cela prouve bien que tu n'as rien à voir avec un vrai Jedi. Tu l'aurais… senti. N'as-tu jamais entendu parlé des faussaires holographiques? Avec un simple bidouillage, on peut faire parler n'importe qui à son insu. » Répondit le capitaine toujours persuadé qu'il s'agissait d'une embrouille.
«_Mais la Force ne trompe pas.
_La Force! Toi? Tu peux sentir la Force? » Le regard du capitaine se fit plus dur. « Ecoute-moi bien, mon garçon. Il est hors de question que je t'emmène sur Coruscant. Surtout après ce que tu viens de me dire. J'ai suffisamment bourlingué dans la galaxie. Je connais suffisamment cet univers de cinglés pour savoir qu'il est peuplé de vautours et de salopards qui ne cherchent qu'une chose: profiter de la stupidité de pauvres gars comme toi pour leur faire n'importe quoi, et les entraîner dans des magouilles aussi dangereuses que malsaines. Tout ce qu'on a à gagner avec des gens comme eux, ce sont des ennuis. Tu n'as pas à t'en vouloir de t'être fait piéger. Tu n'as pas assez vécu pour pouvoir te méfier des manipulateurs et des brigands de l'espèce de ceux qui te tendent ce traquenard. Mais, tu as au moins la chance d'être entouré de gens qui t'aiment et qui ne veulent pas qu'il t'arrive malheur. Alors écoute-moi un peu. Je ne sais pas ce qu'il se cache derrière tout cela. Tout ce que je sais, c'est que si tu pars pour Coruscant, tu n'es pas prêt de revoir ta mère, ni même A'Cha Yka un jour. C'est vrai que tu as toujours été un gamin un peu bizarre. Mais tu es un bon garçon, honnête et gentil. Tu n'es pas de la graine de contrebandier. Tu es comme tout le monde. Tu as, toi aussi, des rêves plein la tête. C'est normal. C'est de ton âge. Mais il ne faut pas te laisser tourner le ciboulot. Reviens un peu à plus de raison, sinon, tu ne t'en sortiras pas vivant. Alors, rentre chez toi. J'ai promis à ta mère qu'il ne t'arriverait rien. Et je tiens toujours mes promesses. La meilleure solution pour que tu restes en vie, c'est de rentrer chez toi tranquillement, et de te remettre au travail dans la boutique de ton père. Chacun a sa place, dans cet univers. La tienne est derrière le comptoir de l'épicerie de tes parents.
_Capitaine, vous ignorez tout de moi. Je sais ce que je fais. Je sais parfaitement où je vais et ce que je vais y faire. Je suis bien différent du petit garçon que vous avez fait sauter sur vos genoux.
_Ce que tu peux être têtu!
_Si vous ne m'emmenez pas sur Coruscant, à mon rendez-vous avec le général Antilles, je trouverai un autre moyen de transport. Alors si vous voulez être certain qu'il ne m'arrivera rien; je vous propose de m'y accompagner vous-même. Et vous verrez bien que je vous dis la vérité, et que c'est bien Wedge Antilles qui m'attend. Dans ce cas, vous saurez aussi que je me rends bien sur Chandrila pour rejoindre Maître Skywalker et son épouse.
_Coruscant n'est pas une ville sûre, surtout pour un garçon qui n'a jamais connu rien d'autre que sa petite planète.
_Alors je vais trouver un autre vaisseau. Et vous ne pourrez jamais dire à ma mère que je suis arrivé à bon port. Je vous prie de m'excuser. Je dois y aller si je ne veux pas être en retard. À bientôt, capitaine. Dites à mes parents que je les appellerais dès mon arrivée sur Chandrila. »
Noya allait s'éloigner lorsque A'Kib Ori le rappela.
«_Attends! » Il soupira en étouffant un juron. « Après tout, c'est ta vie. Mais nous sommes d'accords. Je t'accompagne à ton rendez-vous. Et si par malheur ce n'est pas Antilles qui t'attend, tu rembarque illico presto pour revenir ici. Compris?
_Nous sommes d'accord.
_Allez, grimpe. On ne fait pas attendre une telle célébrité. »
Moya n'avait que vingt-deux ans. Pourtant, il en paraissait le double par moment. A'Kib Ori se disait qu'il ne comprendrait jamais ce qui pouvait lui passer par la tête. Il le regarda une ou deux seconde avant de la suivre dans l'appareil. Il fronça les sourcils touffus, grisonnants et hirsutes. Mais il n'ajouta rien, si ce n'était un juron grommelé entre ses dents. Il connaissait Moya depuis assez longtemps pour savoir qu'il était inutile d'insister. Quand il prenait une décision, rien ne pouvait lui faire changer d'avis. Ses parents y avaient renoncé depuis longtemps. A'Kotché était un garçon à part. Manifestement, il n'était pas prêt de changer. A'Kib Ori haussa les épaules en soupirant, et rejoignit son copilote dans le cockpit.