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Par Neldolas



Chapitre 4



Mal... J'ai... Mal... Mal à la tête. Mal partout... Mal... à la vie... Cette lumière... Qu'est ce que c'est ? Elle m'aveugle... Je me sens... Vulnérable. Faible... En morceaux... Je ne suis rien... Rien ? Si... Je suis... Moi... Toi ? Mais tu ne sais même pas qui est ce "moi" dont tu parles ! Qui parle ? Qui es-tu ? Tu ne devines pas ? De quoi parles-tu ? Où es-tu ? Hahahahahahahahahahaaaaah ! Ne me dis pas que tu ne sais pas ! Je suis ta nature ! Je suis ton instinct ! Je suis ce que tu as réveillé en toi ! Je suis ce qui fait de toi un être à part ! Tu ne vois pas qui je suis ? Mais la réponse est simple pourtant !

Quel est ce bruit ? Qui hurle ? J'ai mal à la tête ! Arrêtez ce vacarme !

J'ouvre les yeux. Je suis allongé dans les feuilles mortes, la tête vide, et pourtant douloureuse. Je ne sais plus où j'en suis. Quelle était cette voix ? Je l'avais entendu dans ma tête... Pourtant c'est comme si c'était une autre personne... Je parlais à une autre personne. Non. Je pensais... Drôle de perspective... Mais je ne suis pas idiot... Idiot ? Non... Mais j'ai dû perdre quelques cases... Je me sens plus... Bestial. Au fur et à mesure que le temps passe, au fur et à mesure que je massacre ces animaux, je perds de ma lucidité... Mes émotions sont plus... Primitives. Cette douleur que je ressens me sert de moteur. Dès que je la sens, je sais que je dois tuer. Tuer pour ne pas mourir. Tuer pour survivre... J'ai l'impression de m'enfoncer un couteau dans le corps à chaque fois que je tue. A chaque fois que je transperce. A chaque fois que j'égorge. A chaque fois que j'égratigne. A chaque blessure que j'inflige. Je porte en moi les cicatrices et les plaies béantes de toutes les victimes de ma folie. Car je suis fou. Oui. Je suis fou. C'est la conclusion à tous mes problèmes. La réponse à cette voix mystérieuse. La réponse à... Non. Je suis bien dans cette forêt. Je ne suis pas en train de rêver. C'est un cauchemar, oui... Mais bien réel. Et c'est bien cela le problème...

Je me relève pour aller chasser. C'est la première fois que je vais tuer pour manger, par simple faim. Les sentiments que je ressens sont à l'opposé de ce que j'aurais voulu sentir. Je suis déçu, troublé... Ces émotions sont si violentes que je m'écroule par terre, désespéré à l'idée d'avoir perdu toute ma normalité.

Tu pleures ? Pourquoi pleures-tu ? Tu n'acceptes pas qui tu es ? Tu n'acceptes pas ta nature? Pourquoi? Parce que... Je ne suis pas comme ça... Ah bon? Et tu vas me faire croire que ton amnésie t'a rendu doux comme un agneau? Hé hé hé... Tu es pathétique... Tu ne veux pas suivre ton instinct parce que tu as peur! Peur de ce que cela impliquerait !

Je ne dis rien. Je reste là, à laisser cette voix me transpercer de ses paroles et de son rire glacé. Cette voix me perce, me transperce, me brûle tant elle est froide... Et blessante... Je saigne... Mon esprit saigne... Je saigne à l'intérieur... Et c'est encore pire que toute plaie physique... Car on ne peut pas soigner ces plaies...

Je me relève, et chasse ces pensées de mon esprit. Je dois chasser. Il faut bien que je vive... Je me mets à courir, mes sens en alerte, traquant la moindre proie. Je ne mets pas longtemps à voir mon repas, un rongeur de bonne taille, en train de manger des fruits. Je m'aplatis au sol, sous le tapis de feuilles et d'herbes, et, lentement, je me dirige vers ma proie. Je rentre mes griffes pour ne pas faire de bruit. Ma proie est tout près... Tout près... Là...

Je bondis vers elle, ressentant cette excitation sauvage qui m'est devenue familière... Et que je déteste... D'un coup de griffe, j'occis ma victime. Le sang gicle, quelques gouttes de rubis sur un parterre vert et marron... Je saisis ma proie, la regarde, l'admire... Et la mange. Entièrement. Sauvagement, avec un plaisir inouï. Ce plaisir que je déteste. Ce plaisir qui me fait, encore une fois, hurler de douleur, de rage, et de désespoir...

Tu ne supportes pas ce plaisir, hein? Tu ne supportes pas ce qu'il te procure! Mais pourquoi? Pourquoi le hais-tu? Il est en toi. Tu ne peux rien faire! Laisse toi aller! MAIS QUI ES-TU A LA FIN ! HAHAHAHAHAHAHAHH ! QUI JE SUIS? MAIS TU LE SAIS, VOYONS ! JE SUIS CE QUE TU AS AU FOND DE TON ESPRIT! JE SUIS CETTE DOULEUR QUE TU RESSENS LORSQUE TU NE MASSACRES PAS ! TU NE VOIS TOUJOURS PAS? JE SUIS TOI !