Introduction
Journal de Bord
Equipage
Bibliothèque d'Ossus
La Vie à Bord
Artistes en Bure
Dessins Fan Art
Fonds d'écran
Librairie
Le Coin des Poemes
No Comment
Ailleurs dans la Galaxie
Archives
Contacter le Legacy

Vous etes

à etre entrés en contact avec l'ordinateur du Jedi Legacy depuis le 261003



 
     
 

Par Emrys Harriet



V


Ton marcha d’un pas rapide mais sûr, comme un soldat allant faire son rapport. Puis vint se flanquer à ses côtés Yakanaki et Céceria, une autre bureaucrate.
- C’est fait monsieur, déclara Yakanaki. Ils sont tous là.
- Bien. Les Jedi sont arrivés ?
- Je viens de les conduire à leur emplacement. Tout est prêt. (Il s’arrêta et les deux autres en firent de même). Monsieur, j’espère que vous savez ce que vous faites.
- Ne vous inquiétez pas, répondit le chancelier en reprenant la marche. S’il y a un problème quel qu’il soit, nous passerons simplement à l’affaire concernant les Hutt sur Kessel.
- Une excellente idée.
Ils arrivèrent devant l’entrée de la salle, poussèrent la porte et entrèrent. Les sénateurs se levèrent un par un.
La pièce était un demi-cylindre tronqué dont le plafond le plus bas se trouvait vers le siège de la présidence pour monter progressivement en direction des délégués du sénat. La salle fut construite de cette manière afin que la personne qui parlait n’ait besoin de crier pour se faire entendre. L’ancien siège du sénat était certes très beau, mais la voûte qui la surplombait, absorbait les sons comme un trou noir. Celle-ci possèdait une grande résonance et Tona était très fier du travail qu’avaient accomplit les ingénieurs en acoustique de Coruscant.
Arrivant à sa place, les bureaucrates à ses côtés, il prit la parole.
- Chers amis, chers membres du sénat. Vous êtes réunis ici pour débattre de plusieurs points importants risquant de bouleverser l’équilibre de la galaxie. (Il marqua une petite pause.) Je déclare la première affaire officiellement ouverte. Je ne vous le cacherai pas, cette affaire vient d’être débattue dernièrement. Après avoir écouté les propos du conseil Jedi, l’affaire Rïnoya revient entre nos mains, avec le soutient de trois membres de l’Ordre Jedi. Je les ai invités sous leur demande, et leur passe la parole afin qu’ils nous expliquent la situation constatée dans l’Ordre.
A ses mots une lumière s’abattit sur les trois sièges où se trouvaient les maîtres Jedi. L’un d’eux se leva et abaissa sa capuche pour que l’on puisse le voir. Les deux autres restèrent assis les mains l’une contre l’autre, croisant les doigts. Celui qui se trouvait debout prit la parole.
- Il n'y a pas si longtemps, un message fut envoyé sur Coruscant. Un message sur le maître Jedi Jason Strike, provenant du système planétaire de Rïnoya. Ce dernier disait que l’un des nôtres s’était rangé vers le mal et il demandait des renforts pour une intervention de la part de la république.
Des bruits se firent entendre dans la salle et devinrent de plus en plus forts.
- Silence, cria Tona. Laissez finir… Maître Ardon, je vous en prie.
- Vous avez débattu, reprit le Jedi. Et vous n’aviez vu aucune raison d’envoyer du secours. Nous avons débattu et nous en avons conclu qu’il serait grave de notre part de négliger une chose pareille.
Un sénateur se leva et une autre lumière l’éclaira.
- Maître Jedi, nous avons d’autres choses plus importantes à débattre que cela.
- N’est-il pas important qu’un Jedi utilise la Force d’une façon mauvaise et destructrice ? Qu’il réduise des civilisations en esclavage ? Que des millions de personnes soient prisonnières de son emprise ? Je ne crois pas. Je ne dis pas que c’est l’affaire la plus importante, mais c’en est une.
- Nous ne pouvons pas prendre en considération des faits non vérifiés, continua le sénateur. Nous devons principalement assurer notre survie contre l’empire Hutt.
- Tous les Hutt de la galaxie ne représentent qu’une petite communauté de moustiques Dagobiens, comparé à cette menace de la Force, rétorqua Grévis. Cet être désire engendrer le mal et avec la Force à ses côtés, ses capacités ne sont pas à négliger.
Le silence régna un moment dans la salle. Ardon avait touché un point. Il devait continuer.
- Il faut le considérer comme un Hutt très puissant, reprit le Jedi. Nous ne pouvons pas le laisser agir comme bon lui semble.
Un sénateur au centre de la salle prit la parole.
- Même si ce que vous dite est vrai, nous ne pouvons envoyer un vaisseau de guerre sur Rïnoya. Tout le monde sait qu’il s’agit d’une planète indépendante et que, suivant l’article 56 de la charte républicaine, cette manière d’approche annonce officiellement une invasion. Nous ne pouvons qu’attendre de recevoir un message de détresse.
- Nous en avons reçu un, continua Ardon.
- De maître Jason, cela ne peut pas être pris en compte politiquement, argumenta le sénateur. Il nous en faut un du président du système en question.
- L’avis de d’un Jedi ne signifie donc rien ?
- D’un point de vue de sagesse, non. Mais pour la politique, il est malheureusement inutilisable.
Le Jedi soupira et reprit la parole, après avoir regarder Simada et Mirano qui acquiescèrent de la tête.
- Si cette assemblée ne compte rien faire, nous réglerons cette affaire nous-même. Je vous assure que cela n’engendrera aucun conflit avec la république. Alors si vous ne voulez pas continuer, nous le ferons, car nous estimons que cette histoire ne doit en aucun cas rester en suspens.
- J’en prends note, maître Ardon, fit Tona. (Il regarda les sièges de la salle.) Une remarque ? (Il balaya la pièce des yeux.) Non ? Alors la présidence va se retirer afin de prendre sa décision. Je vous pris de rester à votre place le temps de notre retour.

Les trois personnes partirent à l’arrière, dans une autre salle. Les deux sénateurs regardèrent Ardon avant de s’assoir. Ardon s’assit à son tour aux côtés de Simada et Mirano.
- Je crois que nous avons réussi, déclara Ardon.
- Oui, s’ils ne réagissent pas, c’est nous qui le ferons, reprit Simada.
- D’une manière ou d’une autre, il y aura une suite à cette histoire, continua Mirano.
Ardon observa ses deux camarades.
- On reste, dit-il. Je veux connaître les autres affaires ‘‘importantes’’.
Simada et Mirano firent un petit rire et dirent ensemble.
- Aucun problème, je suis d’accord.

Tona ainsi que les deux autres bureaucrates s’assirent autour d’une table de forme ovale. Toute l’arrière-salle était blanche et tout le mobilier également. Les lumières qui éclairaient la petite pièce reflétaient sur les matières blanches. Le chancelier regarda ses deux collègues en plissant les yeux car la clarté de la salle l’éblouissait.
Après un instant de silence, il prit la parole.
- Alors ? Je vous écoute.
Yakanaki soupira en posant ses deux bras sur la table.
- Il faut prendre en considération tout ce qui s’est dit.
- Je suis d’accord, répondit Tona. Mais le choix est simple. Soit c’est nous qui agissons, soit ce sont les Jedi.
- Je suis d’accord sur ce point. Mais il s’agit là d’une reconnaissance. Pourquoi ne pas laisser un Jedi s’en occuper ? Un Jedi ! Il y en a assez d’autres pour aider le gouvernement.
- Pourquoi ne pas envoyer l’un des nôtres ? demanda Céceria.
Yakanaki tourna la tête vers elle.
- Pour ne pas créer de conflit à l’intérieur du sénat, répondit-il. Si nous envoyons un de nos membres, certains sénateurs risquent de ne pas être d’accord, et nous risquons de créer une guerre civile.
Une guerre civile ! Tona entendit ces mots comme si une lasoflèche venait de lui transpercer la poitrine. Le chancelier refusait qu’une telle chose puisse arriver.
- Léguons l’affaire aux Jedi, proposa Tona. De cette manière les Jedi auront carte blanche et le sénat n’aura plus aucun rapport avec cette histoire. Cela évitera tous conflits internes risquant d’éclater.
- Je ne vois aucune objection, répondit Yakanaki en regardant Céceria.
- Aucun problème pour moi, approuva-t-elle.
- Bon, reprit Tona en se levant. Allons prononcer notre verdict et passer à l’affaire suivante.
Les deux bureaucrates acquiescèrent de la tête, se levèrent à leur tour et suivirent le chancelier qui sortit de l’arrière-salle.

La présidence refit son apparition et tous les sénateurs se levèrent. Le chancelier, une fois arrivé à sa place, leva la main droite, paume en direction de l’assistance et tous les membres du sénat s’assirent en même temps que la présidence. Tona prit la parole.
- La présidence a pris sa décision. Maître Jedi ? (Ardon se leva.) Vous avez l’affaire entre vos mains. Nous avons décidé de répartir les problèmes qui sont survenus. Nous vous demandons de vous concentrer sur cette affaire et de nous faire savoir comment elle progresse. (Ardon acquiesça en inclinant la tête.) Bien. Passons à l’affaire suivante. Nous venons d’être mis en contact avec une personne qui prétend que les Hutt ont en leur possession la planète Kessel. D’après elle, les Hutt ont trouvé et exploitent de gigantesques mines d’épices. Ils en vendent à très grand prix dans toute la galaxie, principalement dans les marchés noirs. L’informateur, Tanis Garengen a accepté de venir en parler devant nous.
Tona tourna la tête et fit un signe de la main. Une personne de grande taille s’avança. Elle avait la peau bleue, de longues dents, deux dessous et deux dessus, sortaient de sa bouche et se croisèrent telle une mâchoire de vampire. Le chancelier s’assit à l’arrière et céda sa place à Tanis. Ce dernier ouvrit sa grande bouche.
- Comme vous l’a si bien expliqué monsieur le chancelier, les Hutt ont pris possession de Kessel et exploitent en grande quantité, les épice en les vendant à très haut prix dans l’ensemble des mondes habités. Plusieurs personnes, membres de la République, parties en vacance sur la planète forestière, pensent que les Hutt amassent de l’argent afin de se procurer une importante flotte et de balayer l’encore fragile et petite République. Il nous faut réagir. Il faut les arrêter par tous les moyens possibles.
Tanis se retira et Tona reprit sa place.
- Voilà les points qui nous sont apportés, dit-il. Un point fort important. Nous avons déjà averti notre armée. Elle est sur le qui-vive, mais il nous faut savoir ce que nous allons entreprendre maintenant.
Le silence régna dans la salle. Ardon réfléchissait et décida de projeter son esprit dans le lointain pour voir ce qui allait se passer dans l’avenir. Certains sénateurs avaient pris la parole et proposaient des solutions possibles à réaliser. Le maître Jedi n’y fit pas attention. Il laissa son esprit dériver au travers de la Force. Il voyait Kessel, sa terre rougeâtre qui contrastait avec sa végétation verdoyante. Ces grands puits de mines qui plongeaient vers les profondeurs de la planète. Les habitants levèrent les yeux au ciel. Une des Géantes Rouges, se trouvant dans la périphérie, explosa, se transformant en supernova. Les gens affolés se précipitèrent dans leur demeure, pensant que leur dernière heure était venue.
La supernova déclencha une réaction en chaîne et la trentaine d’étoiles des environs éclatèrent les uns après les autres, provoquant une lumière aveuglante. Certaines personnes, ne s’étant pas réfugier dans les habitations, se mirent à terre. Les supernovas ne firent pas exploser la planète, mais les trous noirs qui allez se former prendraient l’air de Kessel pour toujours, empêchant toute vie sur la sphère rouge, jusqu’au jour où celle-ci se fasse également aspirer dans l’amas de trous noirs.
Ardon se leva. Un des sénateurs venait de finir de parler.
- Nous n’avons rien besoin de faire, annonça le Jedi. Les Hutt partiront d’eux-mêmes.
- Expliquez-vous, maître Jedi ? Demanda Tona.
- Les Géantes Rouges abritant le système de Kessel vont exploser en supernova.
- Mais si une telle chose arrive, il faudra évacuer la planète, dit remarquer un sénateur. Mais comme les Hutt…
- Les habitants ne risquent rien, le coupa Ardon. Les explosions n’engloberont pas Kessel, mais les trous noirs qui vont se former par la suite, aspireront l’air de son atmosphère petit à petit. Cela fera fuir toutes les personnes se trouvant sur la planète.
- Je suis d’accord avec ce que vous avez dit maître Jedi, fit le chancelier. Mais quand cela va-t-il arriver ? Si ce phénomène est très lointain, les Hutt auront largement le temps d’amasser de l’argent pour mener une guerre contre nous.
- Mes visions ne sont pas définies dans le futur, répondit Ardon. Pour le savoir, il faudrait qu’un spécialiste, astrologue, étudie les Géantes Rouges.
- Nous ferons en sorte que quelqu’un s’occupe de cela, fit le chancelier.
- Si vous le souhaitez, nous pourrons déléguer un de nos membres pour vous aider, continuer Ardon.
- Merci maître Jedi, conclut Tona. Nous vous avertirons en cas de problème.
Tous les sénateurs et les trois Jedi s’assirent et restèrent silencieux, pour écouter la présidence qui reprit la parole.
- Je pense que nous avons réglé tous les problèmes en cours, fit le chancelier. Si quelqu’un a une remarque à formuler, je lui cède la parole.
Un des sénateurs, déléguer du système de Corellia, se leva et commença à parler.
- Je voulais juste informer l’assistance que nos ingénieurs ont enfin terminé le prototype de l’hyperpropulsion et nous l’avons fixé sur l’un de nos vaisseaux de transport. Nous attendons votre accord afin de faire les essais de l’appareil.
- Merci de votre remarque monsieur le sénateur. Je viendrai personnellement sur Corellia pour assister aux tests. Veuillez passer me voir à la fin de la réunion.
- Oui monsieur le chancelier. Nous serons honorés de votre venue sur notre planète.
- Bien. (Tona fit un moment de silence.) S’il n’y a aucune autre remarque, je déclare officiellement cette séance close.

Les sénateurs sortirent les uns après les autres par les portes qui se trouvaient à l’arrière de leur bloc de balcon. Les bureaucrates partirent de la salle du parlement, tandis que le chancelier alla dans l’arrière-salle. Ardon regarda ses deux compagnons.
- Il faut nous dépêcher d’agir. Il faut avertir les autres membres du conseil.
- Je m’en occupe, proposa Simada. Ils seront tous là cette après-midi.
- A quelle heure ? Demanda Mirano.
- Quatorze heures. Je pense que c’est assez tôt. Ardon ?
- Aucun problème, ça me va. A quatorze heures.
Les trois Jedi se saluèrent d’un signe de tête et sortirent du balcon les un derrière les autres, relevant leur capuche sur leur tête.

Le chancelier Tona était assis sur l’une des chaises blanches de l’arrière-salle, quand Mesli Solo, sénateur de Corellia, entra dans la pièce et referma la porte derrière lui.
- Je vous en prie, déclara Tona. Asseyez-vous. (Solo prit place dans un des sièges.) Vous êtes bien conscient que cette technologie est la plus merveilleuse de touts la galaxie. Les transports pourront être plus rapides et les trajets plus court.
- Oui monsieur le chancelier. J’en suis parfaitement conscient. L’hyperpropulsion a déjà atteint 100'000 km/s, il y a cinq ans. Nous sommes prêts. La nouvelle hyperpropulsion devrait pouvoir atteindre les 300'000 km/s, soit la vitesse de la lumière.
- Tout cela est très bien, mais je vous rappelle que le dernier test s’est soldé par un échec. Le vaisseau a totalement explosé. Et ce n’est pas le seul. Deux autres également. Je ne veux plus aucun échec de ce genre.
- Je le sais monsieur, mais le dernier test avait échoué à cause d’une erreur dans l’ordinateur de navigation. Celui-ci n’a pas su situer un champ d’astéroïdes et l’appareil y est entré de plein fouet.
- Oui serte, mais cette erreur aurait pu être évité.
- Oui, mais nous sommes prêts maintenant monsieur. Et la vitesse lumière pourra être fixée sur tous les appareils, disponible dans toute la galaxie.
- Bien. Parfait. Je pourrai venir à la cérémonie d’ouverture demain soir, à partir de dix-sept heure.
- D’accord monsieur. Nous vous attendons donc sur Corellia, demain à dix-sept heures.
- Bien. (Tona se leva et Mesli fit de même.) Alors à demain, à l’heure fixée.
Les deux personnes se serrèrent la main, en guise d’accord.
- Au revoir, monsieur le chancelier.
Solo ouvrit la porte de la salle, sortit suivi de Tona.