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Par Aïgal Dingé Jinn




Chapitre 2 2ème Partie

J'avais fini par m'assoupir sur le deuxième lit de cette chambre minable.
Et puis, lorsque le jour avait commencé à se faire, j'avais senti une présence à côté de moi. Je m'éveillais tout doucement. Quin me sourit quand j'ouvris les yeux.
-Tu t'es beaucoup inquiétée toi, on dirait.
Je levais vers lui des yeux vifs mais encore quelque peu embrumés. J'étais si heureuse qu'il soit là, cela me faisait même oublier que, depuis des années, je m'étais fait un devoir d'être indisponible pour qui que ce soit avant d'avoir bu mon café!
-Pourquoi dis-tu cela?
-C'est étrange, j'ai pu ressentir tes émotions pendant que tu dormais... C'est très rare. Il avait l'air pensif.
-Quinlan... Il faut que je te dise quelque chose... Je n'ai cessé de rêver de toi... Presque toutes les nuits...
-C'était douloureux?
Je le regardais, estomaquée. Il me répondit en souriant :
-Ma vie n'est pas très joyeuse, tu sais...
-Mais tu crois que...
-Oui, je pense qu'il s'agit de ma propre vie dont tu rêves cependant, il n'y a qu'un moyen de le savoir : il faut que tu m'en racontes un.
-Je ne saurais pas le faire, jusqu'ici, je n'ai même pas osé y repenser, je...
-Il est nécessaire que tu le fasses, Aï, et avant tout pour toi.
Je soupirais.
-D'accord... Je me souviens de t'avoir vu au côté d'un homme plus vieux, et toi, tu dois avoir le même âge que moi aujourd'hui, vous portez secours à des esclaves Twi-Lek, l'une d'elles est particulière, il y a un lien étrange qui vous unit, elle sera ta Padawan, mais, j'ignore ce que cela signifie...
-C'est Aayla. Mon ancienne apprentie. Ce que tu as rêvé est vraiment arrivé...
Il plongea son regard dans le mien, je ne pus le soutenir longtemps et baissais la tête. Le silence s'installa, si bien que j'eus peur qu'il entende mon coeur battre à une vitesse folle. Ce que j'avais raconté me dépassait, les images repassaient dans mon esprit... Je comprennais à peine ce que j'avais vu, je ne pouvais en discerner le sens. Et pourtant, je me sentais incroyablement proche de lui. Si je n'avais jamais osé repenser à ces rêves, c'est parce-que je me refusais à croire que quelque chose nous liait, quelque chose d'incroyablement profond. Mais, lui, lui seul pouvait en être juge. J'étais sûrement trop humble ou trop lâche pour croire qu'un homme d'une telle envergure soit attaché à moi d'une quelconque manière.
Sa main vint frôler mon visage et souleva ma tête, il plongea à nouveau dans mon regard... Que j'aimais ses yeux! Ces ombres qui passaient par moment pour mieux laisser éclater l'intensité de sa lumière...
Il inspira très profondèment:
-Aï, ... Tout cela n'a rien d'anodin. Il y a quelque chose qui ... Toi et moi...
Si tu peux voir des images de mon passé... Et moi, percevoir ce que tu ressens lorsque tu dors... Je... Déjà... Tu as une grande aptitude à la Force, il n'y a plus aucun doute là-dessus. Mais, il y aussi le fait que d'une manière ou d'une autre et je ne sais pourquoi, la Force a façonné entre nous un lien qui n'a pas d'explications, du moins rationnelles...
Mon coeur allait exploser...
-Aïgal, je suis revenu pour... Parce que... Je sentais que tu n'allais pas bien. J'avais peur que tu commettes une imprudence.
-Quinlan, je ne sais quoi dire... J'ai très peur et...
-Aï, je crois qu'il faut que je t'apprenne quelque chose. Je vais te montrer comment sentir, comment sonder la Force... Pour ça, il faut que tu te détendes.
Je laissais échapper un rire nerveux.
-Me détendre?! Mais c'est de l'ordre du surhumain là!
-Je suis sérieux. Ferme les yeux. Relâche tes muscles. Vide ton esprit. Si des "rumeurs persistent en toi, laisse-les suivre leurs chemins, elles finiront par s'évanouir. Concentre-toi sur le battement de ton coeur. La Vie est la Source de la Force. La Force est ce qui lie chaque être vivant. Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix, il n'y pas d'ignorance, il y a la connaissance, il n'y a pas de passion, il y a la sérénité, il n'y a pas la mort, il y a la Force, il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie. Pendant qu'il répétait le Code, telle une litanie, sa voix se fit de plus en plus lointaine. C'était comme peu à peu faire la lumière en moi, c'était comme retrouver une intégrité, un état auquel j'aurais toujours aspiré, j'avais l'impression d'être en harmonie avec chaque parcelle de moi-même, d'entrer en communion avec l'Univers entier. Cette sensation, cette profonde méditation qui ouvrent le coeur et l'esprit, je n'ai pu les retrouver que bien plus tard... Ici, sur le Legacy... C'est quasi indicible pour qui n'est pas initié...
J'émergeais lentement. J'étais littéralement émerveillée par ce que je venais de vivre. Et il était toujours là, à m'observer avec un sourire en coin.
-Ca fait plaisir de voir cela cette lumière dans ton regard. J'imagine, en plus, que par le passé, elle devait être bien plus fréquente...
-Bien sûr, mais depuis qu'un espèce de type ténébreux m'a obligée à rester sur Nar Shadda et me laisse moisir là sans aucune perspective de changements dans un avenir proche, c'est difficile d'être Madame Sourire! lui rétorquai-je avec malice.
-Oh mais, tu peux t'en aller quand tu veux...
-Ah bon? Je vais réunir mes affaires alors.
Je me levai et arpentai la pièce (tout était chez Villie et j'essayai tant bien que mal de me donner une contenance pour continuer à jouer le jeu). Soudainement, je m'arrêtai au centre de la pièce et lui dis avec le plus grand des désarrois et la tête la plus décomposée que je pouvais simuler:
-Mais au fait, où c'est que je vais bien pouvoir aller?
L'incrédulité se peignit sur son visage puis il éclata d'un rire franc, cela sonnait comme une délivrance... Il vint près de moi. Il me dominait largement par sa stature : 20 cm nous séparait.
-De toute façon, je ne te laisserai pas partir comme ça!
-Ah bon?! Monsieur, lui, a le droir d'aller et venir, mais, moi...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase, ses lèvres étaient sur les miennes.