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Par Lusiana Windu


Chapitre 14

Pendant ce temps, Kiara et moi étions toujours aux prises de Maul. Et nous avions de plus en plus de mal à lui résister.
Kiara, après avoir repris son souffle, suite au coup de pied dans l’estomac, revenait pliée en deux, en rampant. Elle allait se faire écharper cette idiote ! Je ciblais mes coups vers les épaules et la tête, afin d’obliger le Sith à se protéger en hauteur. Kiara lui mordit alors derrière le genou, au niveau des tendons de l’ischio-jambier.
Maul hurla de douleur.
« _Ce n’est pas très académique, mais c’est efficace. » Fit remarquer Qui-Gon. « Elle est bien cette petite. Elle a de l’avenir. Vraiment, elle m’épate ! »
Je profitais du cri de bête du Sith pour lui envoyer mon poing dans la figure. Et ce fut moi qui poussai un cri à faire frémir un wampa. Au moment où je frappais, Maul avait baissé la tête. Et mon poing arriva sur son crâne, me brisant les phalanges sur ses cornes. Maul en profita alors pour s’en prendre à Kiara.

Sans nous en rendre compte nous étions arrivés auprès du puits de fusion. Et les hommes étaient coincés entre les portes laser du couloir. Du coin de l’œil, j’aperçus Obi-Wan qui les avait rejoints. Cela me tranquillisa de le savoir sur pied.
Mais encore une fois, je m’étais laissée distraire. Et Maul s’en était aperçu avant même que je me rende compte moi-même de ma distraction. J’eus seulement la présence d’esprit de plonger dans le puit pour échapper à un coup qui aurait pu me coûter la tête. Alors, je m’accrochais à la seule chose qui traversa mon champ de vision : une espèce de borne lumineuse rouge.
Bon. Comment est ce que Obi-Wan s’en était sorti, déjà ? Ah, oui. Il avait ouvert son esprit au calme de la Force pour bondir hors du puits.
Je commençais à fermer les yeux afin de me relaxer. Si, si ! C’est très relaxant de se retrouver pendu à un truc rond de quelques centimètres cubes, les pieds à ça de se faire réduire en atome. Mais c’était quand même moins inconfortable que la position de Kiara face au guerrier du Mal.
« _Père ! Oncle Mace ! Cette fois, je crois que ce serait pas mal d’aller leur filer un petit coup de main. Non ? » Entendis-je Obi-Wan leur crier de loin.
« _On veut bien, nous ! Mais ce sont ces portes laser qui s’ouvrent trop tard et se ferment trop tôt. » Lui répondit Mace. « Et je ne suis pas ton oncle Mace. Je suis le mari de ta mère.
« _Oui, Beau-Papa. Pour l’histoire des portes, voilà. C’est arrangé. » J’entendis les portes se déclencher. « Ah non. Ça c’est la fermeture permanente. J’essaie autre chose. »
Qu’il se magne ! Qu’il se magne par les oreilles du nain vert !
« _Qu’est ce que tu fabriques ? » Vociféra Qui-Gon.
« _ça y est ! J’ai trouvé ! » Jubila Obi-Wan.
Effectivement, les portes se désactivèrent.
Mace et Qui-Gon bondirent pour aider Kiara.

Au moment où le sabre du Sith allait s’enficher dans l’abdomen de ma sœur, Qui-Gon poussait violemment Kiara, la projetant à terre et tombant avec elle. Au même instant, je voyais les images. Elles étaient si fortes, que ma sœur me les transmettait mieux qu’un satellite qui retransmet la Guerre du Golf pour le journal, pour le journal, pour le journal de Claire Chazal, la la la la ! J’hurlais un NON qui aurait pété les tympans de la Castafiore.
D’un geste autoritaire et imparable, le sabre de Mace vola dans les airs plus vite que nos yeux pouvaient en suivre la lumière.
Ma connexion dans la Force avec mon mari me fit voir en flash l’image de Mace les bras écartés, le regard dur et froid, et la tête de Jango Fett roulant sur le sable de l’arène de Geonosis. Je compris que Mace avait fait perdre la tête à Maul. Il lui les faut tous à celui là ! Quel séducteur ! Je soupirais de soulagement. J’entendis un bruit sourd. Et le silence. Un silence incroyable. Un silence angoissant. Un silence terrifiant. Un silence affolant. Un silence silencieux.

Cet instant n’avait duré qu’une seconde. Mais il avait duré l’éternité d’un plan de cinéma tant la tension était lourde autour du puits de fusion.

Qui-Gon se releva. Kiara était toujours inanimée.
Et j’étais toujours suspendue au dessus d’un gouffre sans fin.
« _Hé ! Ho ! Y’a quelqu’un ? » Criais-je depuis mon perchoir qui n’en était pas un vu que j’y étais pendue.
« _Iana ? C’est toi ?
_Non ! Le pape !
_Le pape ?
_Mace ! Aide-moi, s’il te plait.
_Tu vas bien ?
_Oui. C’est très cool. D’ici, on a une vue panoramique imprenable… sur le néant. » Je vis le visage de Mace se pencher au dessus du gouffre. « J’ai toujours été nulle en lévitation.
_Tu ne l’étais pas tant que ça, le jour où tu es monté par le conduit de maintenance de la Tour du Conseil.
_Je l’avais oublié, celle-là. » Bougonnais-je.
« _Menteuse. Allez. Cesse de faire l’enfant. Tu sais que tu peux y arriver. Dépêche-toi. »
Je me concentrais à nouveau. Et je me sentis m’élever dans les airs. Mais l’atterrissage laissa à désirer. Je m’étalais de tout mon long aux pieds d’Obi-Wan qui m’aida à me relever.
« _ça va, Maman ?
_Aïe ! Bobo ! »

Qui-Gon s’occupait de Kiara qui était toujours inanimée. Il avait posé sa main sur son front. Une seconde plus tard, elle ouvrait les yeux, comme émergeant de très loin.
D’un seul coup, réalisant qui était penché au-dessus d’elle en lui souriant, elle ouvrit la bouche comme une carpe restée trop longtemps hors de l’eau.
« _Maintenant, je peux mourir. » Murmura-t-elle béate.
Elle s’évanouit à nouveau.
« _Je ne comprends pas. » S’étonna mon ancien maître. « Je ne comprends pas. Elle devrait bien aller.
_Ne t’inquiète pas. C’est ton effet Blue Eyes » Répondis-je en m’agenouillant à mon tour.
_Mon effet quoi ?
_Rien. Tu ne peux pas comprendre. Tu es un mec. Kiara. Allez. Ce n’est pas le moment. Tu ne vas pas passer ton temps à roupiller. Et puis, regarde qui est là. Rien que pour toi. Un sourire enjôleur et de grand yeux d’un bleu s’y profond qu’ils ne demandent qu’à ce que tu t’y noies avec délectation. Tu ne vas pas laisser passer ça, et laisser Adi en profiter quand même ! »
J’avais prononcé le mot magique. Adi Gallia. Kiara se réveilla aussi sec.
« _Ah non ! Pas elle ! Pas touche à mon BE. » Vociféra-t-elle.
« _Tu sais de quoi elles parlent ? » Murmura Mace à Qui-Gon.
« _Des histoires de filles sans doute. Mais je crois qu’il est quand même question de moi. Je ne vois pas qui d’autre aurait un sourire enjôleur. Lusie a toujours un goût très sûr.
_C’est pour ça que c’est moi qu’elle a épousé.
_Mais c’est quand même moi qui ai le sourire enjôleur d’après TA femme. Et toc.
_Beatnik.
_Boule de Billard.
_Barbe à poux.
_Stop ! La paix vous deux ! » Grondais-je. « Kiara, ça va aller ? »
Elle était toujours bouche bée devant Qui-Gon. Je lui passais la main devant les yeux, sans qu’elle ne cille. Telle Edith, la femme de Loth qui brava l’interdit du Très Haut et regarda la destruction de Sodome et Gomor, Kiara aussi semblait avoir été changée en statue de sel à trop regarder celui qui avait hanté ses rêves. Je claquais des doigts devant son nez.
« _Allez ! On revient parmi nous.
_C’est… c’est le vrai ?
_Non. J’ai fait un petit détour. Je suis passée boulevard St Germain entre deux manifs anti CPE, et je me suis arrêtée chez Album pour t’acheter un stand-up. Il est beau hein ? Et puis tu as vu la qualité du latex ? » Dis-je en pinçant la joue du maître. « Regarde. Même les poils ressemblent à des vrais.
_Méheuuu ! Aïe ! Tu me fais mal. _Et en plus, y’a un synthétiseur vocal. Il parle. C’est Diiiingue ! Et en plus, le cadeau Bonux ! La surprise du chef. Il est doté d’un petit appareil qui se recharge et qui vibre ! Avec une housse en plastique intégrée ! De quoi te faire passer l’envie de baver devant la girafe du muséum d’histoire naturelle. Et oui ! Tu as deviné ! C’est le dernier portable de chez Orange !
_Mais de quoi elles parlent ? On dirait qu’elles parlent de sexe.
_Non, ce n’est pas le genre de Iana. » Qui-Gon haussa un sourcil dubitatif. « Ça doit être un mauvais coup qu’elle a reçu durant le combat. » Cette fois Qui-Gon était au bord du fou rire. « Oui. D’accord. Tu as raison. C’est aussi le genre de Iana.
» J’aidais Kiara à avancer. Elle grimaça en serrant les dents.
« _Tu as mal à la jambe ? » Elle me fit signe que oui. « Laisse-moi voir. » Je passais les mains au-dessus de la cuisse puis de son genou et de son mollet. « C’est rien de méchant. Tu as juste une triple fracture du péroné.
_Bobo l’épaule aussi.
_on s’en tape. Tu es une Jedi, pas une petite nature de fonctionnaire qui se prend trois semaines d’arrêt pour un ongle cassé.
_Au fait ? On l’a eu ?
_Oui, on l’a eu.
_Et Qui-Gon ? Il n’a rien ?
_Je vais bien, Docteur Wells. Je vais très bien. Beaucoup mieux que vous.
_Et moi ? » Protesta Obi-Wan. « Tout le monde s’en fout ? Moi aussi je suis blessé !
_Je doute que vous puissiez marcher, Docteur Wells. Permettez moi de vous prendre dans mes bras pour vous porter jusqu’au vaisseau. »
Kiara sembla se liquéfier de béatitude. Qui-Gon la souleva tel un apollon aux muscles bronzés et dégoulinant d’eau, sauvant sa belle de la noyade, sourire ultra-bright et rose rouge à la bouche pendant que du Tahiti tombe de la cascade et qu’un nuage de Scorpion le parfum des mecs embaumait l’atmosphère.
« _Je ne suis pas trop lourde ? » Minauda-t-elle.
« _Voyons, Docteur. Vous êtes aussi légère qu’un pétale de mimosotis d’Alderaan.
_Maître Jinn ! Vous me gênez ! » Gloussa-t-elle. « Vous choisissez bien mal votre moment pour dire des galanteries.
_Il n’y a pas de moment pour cela quand on est en présence d’une femme adorable.
_Oh, je vous en prie. Vous m’embarrassez. » Répondit-elle en papillonnant des yeux. « Je ne dois pas être bien présentable. Je suis dans une telle tenue après ce combat.
_Je ne vois que votre charmant sourire et je ne sens que le délicat parfum qui orne les cheveux en bataille d’une femme courageuse et généreuse.
_Vraiment, Maître Jinn. Vous n’êtes qu’un vil flatteur. »
Beurk ! Les voilà qui nous la jouait Barbara Cartland ! Au secours Jojo ! Reprend le scénario et réécris moi ça ! J’ai mis le DVD. J’ai pas zappé sur les Feux de l’Amour !
Je grimaçais leur minauderies précieuses et ridicules.
« _Un jour mon prince viendraaaa ! » Fredonnais-je.
« _Jalouse. » Me murmura Mace.
« _Jalouse ? Moi ? De ces deux là ?
_Tu es jalouse de ta sœur, parce que tu as l’impression qu’elle te pique ton mec.
_Elle ne me pique pas mon mec. Elle récupère les restes que j’ai laissés. C’est toi mon mec.
_Alors pourquoi ça te gène ?
_ça ne me gène pas. Je trouve ça complètement niais.
_Alors tu t’en fiches.
_oui.
_C’est ça.
_Moi, quand je drague, j’ai d’autres méthodes. _Ah ?
_Oui.
_Ah. »
Je lui pris le visage à pleine main et l’embrassait goulûment.
« _Convaincu ? » lui demandais-je en m’éloignant.
« _Quelle femme ! »
Mais Mace n’avait pas dit son dernier mot. Il me rattrapa et m’enlaça vigoureusement. Il m’emprisonna.
« _Tu n’es qu’un vaurien.
_Tu es amoureuse de moi parce tu as besoin d’un vaurien dans ta vie.
_J’aime les hommes gentils et…
_Je suis un gentil vaurien. »
Il me renversa alors tel Rhett Butler qui culbute Scarlett O’Hara. Et il m’embrassa avec la fougue d’un Gary Grant qui fouille la cavité buccale de Deborah Kerr. Un baiser, long, sensuel, langoureux, baveux à souhait.
« _Bon, je vois que mon état intéresse tout le monde. Merci de vous en préoccuper. Ça me touche vraiment beaucoup. » Ironisa Obi-Wan. « Quand te reverrais-jeuuu ! Pays Merveilleuuuuux ! » Fredonna-t-il. « Vas-y Frankie, c’est bon. Vas-y Frankie, c’est bon bon bon !

Je me retournais vers mon fils.
« _Pas besoin de te demander pour savoir comment tu vas. Je le sais. Depuis que je me sens être redevenue ta mère, notre connexion dans la Force est plus intense.
_Ta mère, c’est pire qu’un central holonet, tellement elle est connectée dans la Force.
_J’allais justement demandé à Mace de t’aider. » Continuais-je sans me préoccuper de la remarque de mon époux.
« _Moi ? » Un regard impérieux le fit céder. « Oui, bien sur. Appuie toi sur moi.
_Et qu’est ce qu’on fait de lui ? » Demanda Qui-Gon en désignant le corps décapité du Sith.
Nous regardâmes alors tous ce corps sans vie, avec compassion. Un être vivant venait de mourir. Bon ou mauvais, il venait tout de même de perdre la vie.
« _On ne va pas l’emmener avec nous. » Objecta Mace.
« _Il ne faut pas le laisser là non plus. Palpatine serait capable de le réanimer et d’en faire un monstre pire qu’il ne l’était. » Répondis-je.
« _Faut pas exagérer non plus. » protesta Mace.
« _Tu n’as pas encore vu ce dont il est capable. Et si tu avais vu ce qu’il a fait de Grevious et de Vador, tu ne dirais pas ça. Tu ne croyais pas que Maul allait s’en prendre à Kiara. Tu ne me croyais pas non plus quand je te disais que la Sith était en train de nous rechercher des noises. Et maintenant, après tout ce que tu as vu, et ce que nous te disons Kiara et moi tu continues à être sceptique ?
_Pourquoi ne pas l’envoyer dans le puits ? » Suggéra Obi-Wan. « Ainsi, il ne nous embarrassera pas, et Palpatine ne pourra plus rien en faire.
_Oui, bonne idée. » Approuva Kiara.
Nous acquiesçâmes tous à notre tour.
Mace se pencha alors vers le corps du zabrack, et, très dignement, le souleva et le jeta dans le puits. Puis, il prit la tête dont les yeux rouges et jaunes semblaient encore s’interroger sur ce qui lui arrivait. Et le visage de Dark Maul disparut à jamais.
Nous regardâmes encore pendant quelque seconde, jusqu’à ce que nous ne puissions plus rien voir, nous interrogeant sans vraiment nous en rendre compte sur la vanité de la vie et sur sa fragilité.
« Nous devrions y aller. » Suggérais-je.
Nous quittâmes alors le complexe énergétique en silence, pour retourner au spatioport.

« _Qui-Gon, je crois que nous devrions emmener Kiara, Lusiana et Obi-Wan au vaisseau. Ensuite, nous allons aller trouver Palpatine et l’arrêter.
_Non ! » Criâmes Kiara et moi de concert. « Ne vous approchez pas de lui. Il est trop dangereux.
_Mesdames. » Commença Mace avec un je ne sais quoi de condescendant. « N’oubliez pas que nous sommes maîtres Jedi.
_Et alors ? Zorro est arrivé ? » Ironisais-je en haussant les épaules. « Même Yoda a du capituler et s’enfuir. Tu es plus fort que Yoda ?
_Non. » Répondit Qui-Gon. « Mais Palpatine ne sait pas que nous savons. Il ne s’attend pas à ce que nous l’ayons découvert aussi vite.
_Que nous l’ayons, Kiara et moi.
_Que vous l’ayez découvert aussi vite. Et nous ne pouvons laisser passer l’opportunité de l’arrêter. » Continua Qui-Gon. « Mace a raison. Vous allez rester au vaisseau, en sûreté. Et nous allons nous occuper du sénateur.
_Maître Windu, Père ! Regardez ! » Obi-Wan nous montra une flèche d’argent qui disparut aussitôt dans le ciel enneigé de Theed. « Je crois que le problème est réglé.
_Ce n’est peut-être pas lui. » Répliqua Mace.
« _Peut-être, peut-être pas. » Je pris mon comlink.
« _Cabinet du Sénateur Palpatine. » Me répondit une voix en rodien.
« _Bonjour. Je suis maître Lusiana Windu. Je sollicite un entretien auprès de Son Excellence.
_Maître Windu, je suis sincèrement navrée. Mais Son Excellence vient juste de s’en aller pour Coruscant. Il ne sera pas de retour avant de longues semaines, j’en ai bien peur. Je vous suggère d’appeler son chef de cabinet au Sénat. Vous pourrez alors convenir d’un rendez-vous.
_D’accord. Je vous remercie. Bonne journée. » Je coupais la communication. « Problème réglé. C’était bien Palpy.
_Appelons le Temple. Expliquons la situation. Le Conseil lui enverra un comité d’accueil. » Proposa Kiara.
« _C’est ce que nous avons de mieux à faire. Nous n’avons plus rien à faire ici. Récupérons le fils de Kiara et allons nous en. »