Il nous fallut quatre jours pour atteindre Tatooine. Nous n’avions pas prévenu le Temple de notre changement de cap, par crainte que Palpatine ne capte la communication et ne connaisse nos intentions. Nous avions encore une chance de trouver Shmi Skywalker et son bébé avant le Pruneau.
Nous mîmes ces quatre jours à profit pour reprendre un peu d’entraînement, même si Kiara n’était pas au top de sa forme. Elle l’était d’autant moins que nous allions justement sur Tatooine.
« _Kiara, concentrez-vous. Reprenez l’exercice s’il vous plait. » L’enjoignit Mace qui avait pris en main sa formation. Encore une fois, nous avions vu juste durant notre coma.
« _Je fais ce que je peux, Maître. Mais je suis fatiguée.
_Repoussez votre fatigue, Kiara. La Force est votre alliée. Elle doit couler à travers vous. Vous devez vous fondre en elle pour réussir cet exercice. Mais pour cela, il faut surmonter tout ce qui vous perturbe. Et plus rien ne devrait vous perturber, puisque vous avez retrouvé votre sœur, et que vous êtes en train de redevenir celle que vous étiez durant votre coma, un maître Jedi.
_Je n’ai pas encore le niveau d’un Maître. J’en suis très loin.
_Si vous l’êtes. Iana a peut-être souvent des idées saugrenues, il lui arrive encore plus souvent d’avoir de bonnes intuitions. Et je vous ai vu combattre. Vous êtes Jedi. Vous l’avez toujours été. Il vous suffit simplement de vous révéler désormais. Reprenons.
_Maître Windu, si vous permettez… je commence à avoir mal à la tête. Je crains de ne pas être véritablement remise.
_Kiara, il va falloir apprendre à prendre sur vous et vous dépasser.
_Mache, fiche-lui la paix un moment. Vous reprendrez plus tard. Laiche-la chouffler un peu. » Intervint-je.
« _Iana, tu es ma femme, mais j’aimerais que tu n’interviennes pas quand j’enseigne à mes Padawan. Je te rappelle que c’est toi qui a affirmé que ta sœur devait devenir ma Padawan. Je ne fais qu’accomplir ce que tu as vu en rêve. Donc laisse-moi faire et n’intervient pas.
_Mache, che t’aime autant entant qu’époux que che te rechpecte entant que maître Jedi. Mais ch’il te plait, fais une pauche. Che connais ma cheur. Et là, elle a bechoin de faire un break. Ch’il te plait. N’oublie pas que pour une entrée en matière dans le monde des Dchedi, Kiara a fait très fort. Che connais peu de Padawan qui commenchent leur formachion en affrontant un chith.
_Mais Kiara n’est pas véritablement Padawan. Le Conseil ne m’a toujours pas autorisé à lui enseigner. Et il s’agit de faire d’elle un maître Jedi en quelques jours.
_Elle est maître Dchedi. Il faut chuchte qu’elle pratique un peu. Mais che peux t’affirmer que niveau connaichanche dans la Forche, elle est auchi forte que toi. Alors fous lui la paix un inchtant. Vous reprendrez un peu plus tard. Ch’inchichte. Elle n’arrivera à rien pour le moment. Et ch’est bien toi qui vient de dire que ch’avais tres chouvent de bonnes intuichions. Alors, écoute-moi pour une fois.
_D’accord. De toute manière, je sais que tu ne me lâcheras pas tant que je n’aurais pas cédé. Je vais prendre une douche.
_A toute à l’heure. »
Je me levais et me dirigeais vers la cambuse. Je nous servis deux califé crème dans le synthétiseur de nourriture. Et j’en tendis un à ma sœur.
« _Et si tu lui feuchais un peu confianche ?
_A qui ? J’ai confiance en Mace.
_Che ne te parle pas de Mache. Tu chais parfaitement de qui che parle.
_Non, je ne vois vraiment pas. » S’entêta-t-elle en baissant les yeux pour boire son califé. En réalité, c'était un prétexte pour ne pas soutenir mon regard.
« _A d’autres. Pas à moi, Chichter. Che chais che qui te tracache.
_Alors tu vas pouvoir me le dire.
_Kiara, n’oublie pas que tu es chelle qui me connaît mieux que che me connais moi-même. Mais en retour, che chuis chelle qui te connaît mieux que toi-même. Alors arrête che petit cheu.
_Je suis fatiguée.
_Kiara, nous n’avons pas tellement de temps devant nous. Tu as un problème a régler avec Qui-Gon. Plus vite tu l’auras réglé, mieux che chera pour le rechte de la michion. Nous ne chommes pas au top de nos capachités. Et ce n’est plus l’apprenti que nous richquons d’avoir en fache de nous, mais le maître. Alors choit tu étouffes tes craintes, et tu les mets aux vechtiaires chuchqu’à la fin de la michion, soit tu règles le problème maintenant.
_Je t’assure qu’il n’y a pas de problème.
_Même pas Shmi ?
_Ch’est cool che prenom ! Tu peux le prononcher chans que ça deranche ta prononchiachion.
_Kiara, che chuis cherieuche. Ne me raconte pas de chalade. Nous challons chur Tatooine. Et che me rappelle parfaitement chertaines chênes de TPM. Notamment chelle où Qui-Gon poche la main chur l’épaule de Shmi.
_Je ne suis pas jalouse. Et il n’y a rien entre Qui-Gon et moi.
_Il n’y a rien de déclaré pour l’inchtant. Mais toi et moi, nous chavons che que tu éprouves pour lui.
_D’accord, tu as gagné. C’est vrai que ça me turlupine. Ce qui me fait peur c’est que… C’est compliqué en fait.
_Raconte. Che chuis là pour t’écouter.
_Et bien tu te rappelles quand nous écrivions nos histoires. Quand j’étais Sylviane, je rêvais de ce que Kiara pourrais vivre avec Qui-Gon. Mais tout ça est arrivé parce qu’il m’a libéré du laboratoire Sith. Aujourd’hui, l’histoire a changé. Nous n’avons pas partagé ces dangers que j’avais écrits. Je ne l’ai pas aidé dans sa mission. Et… » Elle soupira. Trop de choses lui venaient à l’esprit en même temps.
« _Ch’est différent, Chichter. Ch’est chuchte différent. Mais cha ne veut pas dire que cha ne va pas che produire. Che veut dire… rappele-toi che que moi ch’ecrivais. Rappelle-toi che qu’il ch’est paché entre Qui-Gon et moi. Rappelle-toi auchi que dans che que ch’écrivais, nous avions du nous cheparer. Enchuite, bien plus tard dans l’hichtoire, la petite Luchie retrouvais Qui-Gon, et chelui-chi avait été amoureux d’une Kiara. Rappelle-toi que chans te connaître, avant notre rencontre dans notre rêve, ch’avais vu ton prénom. Cha ne peut être par hachard.
_C’est vrai tu as raison.
_Qui-Gon et toi êtes faits l’un pour l’autre. Ch’en chuis convaincue. Et rends toi compte un peu du regard qu’il porte chur toi depuis que vous vous êtes rencontrés. Hier choir, vous chetes rechté très tard à dichcuter. Pas vrai ?
_Nous débattions d’un point du Code.
_D’accord. Mais quand même. Ch’est Mache ton maître. Et che n’est pas avec lui que tu dichcutais. Et che n’est pas avec Bibi non plus. Tranquiliche-toi. Il che pachera che qu’il doit che pacher.
_Et s’il ne se passait pas ce que j’espère ?
_Alors, cha voudrait dire que nous chavions tout faux dans notre coma. Et toi et moi chavons que che n’est pas le cas. Shmi épouche Cliegg Larch. Pas Qui-Gon.
_Parce qu’il meurt avant de pouvoir la libérer. Il va en aller autrement.
_Peut-être. Peut-être pas. Moi, che chuis convaincue que ch’est toi que Qui-Gon aime décha. Che le connais. Il était mon maître. Ch’il avait été amoureux de Shmi au moment de TPM, il che cherait débrouillé pour la libérer en même temps qu’Anakin. Chichter, Qui-Gon n’a chamais poché chur moi le regard qu’il poche chur toi. Et pourtant vous ne vous connaichez vraiment que depuis deux chours. Et nous chavons un enfant tout les deux. Alors tranquiliche-toi. Che n’est chimplement pas le moment de ch’occuper d’une romanche. N’oublie pas qu’un maître Chith est encore dans la nature, et qu’il va tenter de ch’emparer de l’Elu. Il ne faut pas qu’Anakin devienne Vador avant d’avoir pu connaître le bien, avant d’avoir été aimé, avant d’avoir pu aimer. Rappelle-toi le Retour du Dchedi. Chi Anakin a pu vaincre Vador en lui, ch’est parche qu’il a été aimé. Ch’est parche qu’il connaichait la compachion. Imachine che qu’il che pacherait chi Palpy l’éduque dès le départ dans le Coté Obchcur.
_C’est vrai tu as raison.
_Che chuis chertaine que Qui-Gon te fera comprendre en temps voulu che qu’il éprouve pour toi.
_Et si le Conseil s’en mêle ? »
Je me mis à rire.
« _Che te connais. Tu n’es pas une Dooku pour rien. Tu ne lacheras pas l’affaire. Et chette fois, Qui-Gon richque de ne pas vouloir obéir non plus. Tu feras comme moi, Chichter. Tu péteras un chkandal et le Nain chera obliché de vous marier, pour ne pas richquer un chisme, comme pour Mache et moi. Et puis, tu ne cheras plus toute cheule. Che cherais là pour les faire cheder.
_Merci Sister. »
Nous nous enlançâmes, comme nous en avions l’habitude chaque fois que nous pouvions nous voir.