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Par Lusiana Windu
Chapitre 18
Je pris place dans le siège de pilote. Ses formes s’adaptèrent aussitôt à ma morphologie.
Au dehors, l’espace tourbillonnait de lumière. Notre grande vitesse avait déformé notre vision de l’espace. Nous allions plus vite que la lumière. Si Albert avait pu voir ça ! Les vitres teintées atténuaient le maelström d’énergie dans lequel nous avions plongé le vaisseau. Le spectacle était magnifique. Et je laissais mon esprit s’ouvrir au calme de la méditation de relaxation.
Je sentis Mace venir me rejoindre et entrer dans le cockpit.
« _Qu’est ce qu’il se passe avec ta sœur pour que tu sois intervenue avec autant d’insistance durant mon enseignement ? Jamais tu n’avais fait ça auparavant.
_Nous allons sur Tatooine.
_Tiens tu ne chechette plus ?
_Ah oui, c’est vrai. Ouf ! Il était temps. Ça doit être la méditation qui m’a fait du bien.
_Sûrement. Et alors ? En quoi Tatooine pose un problème à ta sœur ?
_Elle a peur.
_Je comprends que ce monde puisse lui faire peur. Sa réputation n’est plus à faire. Mais de là à la perturber autant…
_Il ne s’agit pas de ça.
_De quoi s’agit-il alors ?
_Elle a peur que son rêve reste un rêve.
_Je ne te suis pas. » Mace prit place à coté de moi. « Je croyais que vos rêves étaient des visions de la Force.
_Lorsque nous ne nous doutions pas que nous étions Jedi, Kiara s’était rêvée une histoire d’amour avec Qui-Gon.
_Toi aussi. Tout comme tu t’étais imaginée notre histoire. Mais en fait vous imaginiez ce qui est.
_Sauf que pour Kiara c’est diffèrent. Elle ne rencontrait Qui-Gon que dans environ huit ans. Cela se passait lorsqu’il intervenait avec Obi-Wan dans le laboratoire de génie génétique où elle était retenue prisonnière.
_Je vois. Et elle a peur que le fait d’avoir empêché son enlèvement l’empêche de vivre une belle histoire avec l’homme de ses rêves.
_Voilà.
_Mais quel rapport avec Tatooine ?
_Sur Tatooine, nous allons rechercher, Shmi Skywalker et son enfant. Hors dans un des films de notre coma, le réalisateur laissait plus ou moins sous-entendre que si les circonstances avaient été autres, il aurait pu ce produire quelque chose entre Shmi et Qui-Gon.
_Mais il ne s’est rien passé.
_Non. A cause du Code et du fait que Shmi était esclave. Qui-Gon parvenait à faire libérer le petit Anakin, l’Elu. Mais il ne parvenait pas à obtenir l’affranchissement de sa mère. Plus tard, Shmi fut rachetée par un fermier d’humidité qui l’affranchissait et l’épousait.
_Je vois. » Mace se tut un instant. « Iana, pourquoi t’es-tu précipitée sur Naboo ?
_Pour sauver Kiara des souffrances qu’elle allait subir. Pour sauver ma sœur. Parce que je n’aurais pas pu vivre en sachant ce qu’elle pouvait souffrir. » Avouais-je. « Empêcher la Sith de se servir de ses connaissances n’est pas la première raison qui m’a motivée. C’est vrai. Mais j’y ai quand même pensé. J’ai réalisé tout ça si rapidement que… que ça s’est un peu emmêlé. Mais j’ai d’abord pensé à Kiara entant que ma sœur. Et j’ai utilisé le reste pour légitimer à vos yeux mon opération de sauvetage. De plus, je me doutais que nous allions devoir affronter Maul. J’ai aussi voulu sauver la vie de Qui-Gon.
_Tu n’as pas pensé que modifier un élément de l’histoire pouvait modifier toute l’histoire.
_Non, pas vraiment. Enfin si. Je ne voulais pas que ce que j’avais vu, que toutes les souffrances que j’avais pu voir se reproduisent. Je voulais évincer la Sith, Maul, Dooku et Palpatine avant qu’ils ne mettent la galaxie à feu et à sang. Ça, j’y ai pensé quand j’ai réalisé que rien n’était encore arrivé. Mais j’ai pensé aux gens que j’aime. J’ai pensé à tous nos amis Jedi que j’avais vu mourir, Eeth, Plo, Ki-Adi-Mundi, à Maître Yoda devant fuir et les enfants du Temple massacrés par l’un des nôtres manipulé par Palpatine. Voilà à quoi j’ai pensé. En sauvant Kiara, en empêchant Maul de l’enlever, en l’arrêtant ou en le tuant, nous pouvions sauver Qui-Gon et tous nos amis, et ainsi éviter la guerre civile. Mais je ne supportais pas l’idée que ma sœur puisse revivre en réalité ce que j’avais vu en rêve.
_Je ne te juge pas, Iana. Loin de moi cette idée. Tu as agi suivant ta conscience. Tu n’as rien à te reprocher. Par contre, il est possible que ce qui aurait du se produire entre ta sœur et ton meilleur ami n’arrive jamais.
_Alors en la sauvant pour lui éviter les tortures de Maul, je vais lui causer des souffrances bien pire. Je pense qu’elle aurait préférer en baver, revivre toutes les humiliations et les persécutions de Maul en sachant ce qui l’attendait avec Qui-Gon, plutôt que de vivre désormais avec la frustration d’un rêve qui ne se réalisera jamais.
_Peut-être, peut-être pas. Personne ne peut le savoir encore. L’histoire a été changée.
_Je m’en voudrais toute ma vie si c’est le cas. Je ne me le pardonnerais jamais.
_Ce n’est pas à toi de te pardonner. C’est à elle de le faire. Et si ta sœur est la personne que je pense qu’elle est, elle aura la sagesse de le comprendre.
_Tu ne la connais pas quand il s’agit de Qui-Gon.
_Qu’est ce que tu comptes faire ?
_Rien. Je n’interviendrais pas, même si j’en meure d’envie. S’il doit se passer quelque chose entre eux, cela ne pourra être que de leur fait. Ça va être dur de me tenir à l’écart de ça, mais je te promets que je n’interviendrais pas.
_Je t’aime, Chérie.
_Moi aussi. Mais je voudrais tant qu’elle soit heureuse.
_Elle le sera. Ne t’inquiète pas. Avec ou sans Qui-Gon, elle le sera parce qu’elle est avant tout Jedi. Et elle peut l’être enfin vraiment.
_oui, mais Qui-Gon est aussi important pour elle que tu l’es pour moi.
_Je comprends, Chérie. Mais tu as également raison en ayant résolu de ne pas intervenir dans leur vie privée. Si tu les pousses l’un vers l’autre, ça ne viendra pas de leur propre cœur. Ça ne sera donc pas vraiment sincère.
_Je n’apprécie pas qu’on se mêle de ma vie privée. Ce n’est pas pour me mêler de celle des autres.
_Laisse faire les choses. Et puis, d’après ce que j’ai compris, sans vous connaître, vous écriviez la même chose sur Terre. Ça ne peut être par hasard. » Mace se leva et s’apprêtait à sortir. Il m’embrassa tendrement. « Repose-toi. Tu en as besoin. » Il appuya sur la commande d’ouverture de la porte qui coulissa dans un sifflement imperceptible. « Iana, viens voir. » murmura-t-il alors en mettant un doigt sur la bouche pour me faire signe d’être discrète.
Je penchais la tête et regardais vers le carré de l’autre coté de la petite coursive d’environ deux mètres.
Je vis alors ma sœur, sabre laser activé à la main. Qui-Gon était derrière elle, lui tenant les mains sur la garde de l’arme, lui montrant les gestes appropriés, un peu comme un professeur de golf.
« _As-tu déjà vu Qui-Gon diriger un entraînement au sabre de cette manière ? Tu vois ? Tu n’as pas trop de soucis à te faire sur la suite des événements. Je crois que je vais rester encore un moment avec toi.
_Je croyais que nous ne devions pas intervenir dans leurs histoires privées ?
_Et bien, justement. Je n’interviens pas. Cela s’appelle de la discrétion.
_Oui… d’un certain point de vue. » Ajoutais-je avec un clin d’œil.
Je me calais à nouveau dans le fauteuil et commençait à fredonner Accross the Stars, en souriant lorsque les hum hum de Mace vinrent rejoindre les mie
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