Ad courut à nouveau sur nos talons. Et il recommença à nous faire l’article. Il connaissait d’autres esclaves qu’il pourrait nous obtenir à un bon prix. Nous fîmes encore l’acquisition de deux humains, deux frères orphelins qui n’avaient pas de raison de nous intéresser plus que ça. Mais quelque chose dans leur regard nous avait arrêtées. Quoi ? Nous n’en savions rien. Mais il fallait que ces deux-là nous accompagnent. Et puis, Kiara s’arrêta devant un jeune Talz dont la fourrure blanche disparaissait sous une couche de saleté. Ma sœur négocia cet enfant un bon prix. Et vu ce que nous avions déjà acheté, Ad consenti à nous le céder pour une bouchée de pain.
Nous revînmes à l’agence. Quelques unes des acquisitions de ma sœur étaient déjà là. Ad nous abreuvait de paroles. On aurait dit un Ibbot à la saison des amours. Buzz joignait sa voix aux flatteries de rigueur, espérant glaner quelques crédits supplémentaires.
« _Bien ! » S’extasia le rodien satisfait. « Voilà des affaires rondement menée. Vous conviendrez que les prix que je vous ai faits sont plus qu’honnêtes. 175000 Dataries, c’est vraiment une très bonne affaire. Je vous ai fait des petites ristournes, histoire de faire des comptes ronds, et pour vous convaincre que je suis un vendeur honnête et sérieux. Et j’espère que cela vous encouragera de continuer à faire appel à moi pour vous fournir en personnel. » Nous dit-il de son air mielleux et hypocrite.
« _Il nous reste une affaire à traiter. La femme et son bébé. » Lui répondit ma sœur.
« _Oui, c’est vrai. Mais il faut que j’aille les négocier.
_Dépêche-toi de le faire. » Ordonna sèchement ma sœur.
« _Je crains que Watto, que je connais très bien, n’accepte pas de dataries républicaines. » Nous rappela-t-il. « J’ai accepté ces valeurs, parce qu’elles peuvent me servir de capital pour me lancer dans les affaires sur des mondes de la République. Mais Watto n’a pas le même sens du commerce que moi. C’est un gagne petit qui ne cherche pas à se développer. Il n’acceptera que des crédits Hutt.
_Débrouille-toi comme tu veux. Je te donnerais 20000 dataries. Pas une de plus.
_Ne pourriez-vous monter jusqu’à 22000 ?
_Qu’est ce que ça changerait au problème de devise ? » Demandais-je. « Seule, cette femme ne vaut pas plus de 12000. Et c’est vraiment un très bon prix. Nous donnons 8000 de plus pour le petit dont nous ne sommes pas certains qu’il passera sa première année.
_Mais c’est un petit mâle.
_C’est un humain. Les humains sont fragiles. Son avenir est incertain jusqu’à ses trois ans. Je crois que notre offre est plus que généreuse. Vas voir Watto. Négocie le prix. Il ne laissera pas passer une telle offre.
_Ça va être difficile. »
Kiara me regarda. Accepter de donner d’avantage aurait pu paraître suspect. Nous ne voulions pas paraître trop tenir à elle. Mais nous ne pouvions risquer non plus que Watto refuse de la vendre. Il fallait trouver autre chose.
« _Très bien. » Fis-je après avoir réfléchi quelques instants. Je m’étais soudain souvenu de la manière qu’avait eu Obi-Wan, devenu Ben, pour négocier le prix de son transport avec Luke Skywalker pour Alderaan auprès du trop beau Han-risson Solo-Ford. « 20000, c’est ce que tu proposeras au maximum à Watto. Ta commission sera de 5000. Si elle t’en coûte plus, ce ne sera pas notre problème, cela amputera ta commission. Mais si tu parviens à négocier le prix en dessous des 20000, tu garderas la différence. Tu auras juste à payer Watto dans la devise qu’il exigera. Est ce que cela te semble plus juste ? »
Ad se gratta la tête en réfléchissant à son tour.
« _D’accord. Ça marche. Je vous l’aurai pour la fin de la journée.
_Nous voulons les deux, la mère ET le petit. Et nos époux sont des hommes tres occupés. Tu as une heure pour tout arranger. » Repondit Kiara toujours aussi autoritaire. « Ma sœur, nous pourrions aller prendre un rafraîchissement, pendant ce temps.
_Oui, bonne idée.
_Buzz, conduis nous dans une bonne cantina.
_Il y a la Caverne du Krayt pas loin. C’est une des meilleurs et des plus chics. Il n’y a que les riches voyageurs qui s’y rendent. La musique y est excellente.
_Allons-y. Ad, nous nous retrouverons dans une heure. Nous allons également informer nos époux de la bonne conclusion de nos affaires. J’espère que ce que nous n’allons pas nous avancer de trop dans ce que nous allons leur annoncer.
_Je vous promets que vous serez satisfaites, Nobles Dames. »