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Par Lusiana Windu


Chapitre 28

Je fis quelques pas au soleil. Le vent se levait. Mais ce n’était pas l’annonce d’une tempête de sable. C’était juste un phénomène de thermique qui se produisait lorsque la température commençait à baisser à la fin de la journée. Les soleils n’allaient pas tarder à se coucher.
« _Retournons chez Ad.
_Mais il est encore trop tôt. Vous avez dit une heure.
_Nous avons changé d’avis.
_Et votre sœur ? Vous ne pouvez pas la laisser toute seule.
_Elle n’en a que pour quelques secondes. Elle va nous rejoindre. »
De fait, Kiara montait les marches et sortait déjà de la Cantina.

Plus nous approchions de chez Ad, plus mes instincts me disaient que nous allions avoir des problèmes plus vite que prévu. Et lorsque nous franchîmes le seuil de l’établissement, le coup d’œil que me lança Kiara me fit comprendre que je ne m’inquiétais pas pour rien.

Tous les gens que le rodien nous avait fait voir étaient là.
« _Où est Ad ? » Demanda ma sœur à la femme Brownie.
« _Je… heu…
_Il nous a dit de l’attendre ici, Maîtresse. » Répondit son compagnon.
« _Vous êtes tous là ? » demandais-je alors à mon tour.
Tous se regardèrent, ne sachant quoi répondre. Je fis un rapide comptage. Il ne manquait que Shmi et Anakin.
« _Je peux aller chercher Ad, si vous voulez, Zweena. » Me proposa Buzz.
« _Non. Toi, tu restes là. » Répondis-je. « Toi, rappelle-moi ton nom.
_Je m’appelle Sorlon, Maîtresse.
_Très bien. Moi je m’appelle Neve. Sais-tu où se trouve l’atelier de Watto ?
_Oui, Maîtresse.
_Alors, vas-y tout de suite. Et dis à Ad de se dépêcher.
_Bien Maîtresse Neve. » L’homme au visage buriné s’inclina prestement avant de se précipiter vers la sortie.
Mais il ne put franchir le seuil. Nous le vîmes faire marche arrière, l’air complètement paniqué.

Deux Gamorréens et un Twi’lek, que nous reconnûmes être Bib Fortuna, le sous-fifre de Jabba le Hutt, entrèrent.
Nos malheureux se tassèrent vers le fond de la boutique. Nul sur Tatooine n’ignorait qui était Bib Fortuna, et surtout pour qui il travaillait. Buzz, plein de courage, se cacha derrière ma sœur.
Le Twi’lek nous dévisagea avec ses yeux injectés de sang et plein de dédain. Ses lekkus étaient enroulés autour de son cou, tels une grande écharpe flasque.
« _Tonk shok na tey.
_Fortuna ! Parle le basic, que tout le monde te comprenne. On ne t’a jamais appris la politesse ? Faut dire qu’on doit vite oublier les bonnes manières quand on accepte de bosser pour un patron tel que le tien. A condition qu’on ne les ai jamais apprises. » Répondis-je.
« _Si nu masta Jabba le Hutt.
_Je sais pour qui tu bosses. Pas la peine de nous le rappeler. Qu’est ce qu’il nous veut ?
_Nak ki ota chubba.
_Retourne le voir. Et dis-lui que tu ne nous as pas trouvées. » Répondis-je en invoquant la Force pour lui manipuler les neurones.
Luke avait bien réussi à le faire. Alors pourquoi pas moi ?
Fortuna parut interloqué l’espace d’une seconde. Mais finalement, il répéta après moi qu’il allait s’en retourner auprès de son maître et lui dire que nous étions déjà parties.
« _Tu sers bien ton maître. Tu seras récompensé. »
A nouveau, Bib Fortuna répéta ce que je lui insufflais. Il sortit, ses deux cochons verts et puants sur les talons.
« _Sister, il faut emmener tout le monde au vaisseau. Je ne sais pas ce que nous veut Jabba, mais ça va chauffer. Il faut prévenir les autres.
_D’accord, Sister. S’il vous plait, venez avec moi. Vite, dépêchez-vous. Et toi, Sister ? Qu’est ce que tu vas faire ?
_Il faut que je trouve Ad au plus vite.
_Alors vous n’avez plus besoin de moi, Zweena. _Si. Tu viens avec moi chez Watto. Je ne sais pas où c’est.
_Mais…
_Ne cherche pas à te défiler. A moins que tu aies quelque chose à te reprocher.
_Mais non ! Je vous promets que je n’ai rien fait, moi !
_Ah oui ? Alors pourquoi Jabba voulait-il nous voir ?
_Je n’en sais rien, moi ! C’est peut-être les affaires que vous traitez qui ne lui plaisent pas. En tout cas, cela n’a rien à voir avec moi.
_On réglera ça plus tard. Je suis sure que tu y es pour quelque chose. Sister, dépêche-toi. Emmène tout le monde. Buzz ! » Le Brownie se renfrogna. Je le vis jeter un regard alarmé vers Sorlon et sa femme qui serraient contre eux une petite fille aux cheveux roux. Alors je compris.
« _C’est ta famille. N’est ce pas ? » Buzz me regarda, paniqué. « C’est ta famille. » Affirmais-je. « Et tu ne veux pas qu’ils partent.
_Je suis esclave, moi aussi. Mais Ad n’a pas pu me vendre à vous. Un homme m’avait déjà acheté, juste avant que vous n’arriviez.
_Un homme ? Quel homme ?
_Il m’a promis de m’affranchir si je vous empêchais de retrouver la femme et son fils qu’Ad est parti chercher. Il m’a promis l’affranchissement si je les trouvais et si je lui disais où ils sont. Il vous a vu arriver. Alors il m’a demandé de vous suivre et de vous espionner.
_Qui ? » Vociférais-je. « Qui est cet homme ?
_Il ne m’a pas dit comment il s’appelle. Je sais juste que c’est un rupin de Serenno. J’ai reconnu l’insigne de son vaisseau.
_Dooku ! » S’écria Kiara.
« _Sister, fonce au vaisseau. Contacte Mace et Qui-Gon sur le chemin. Dépêchez-vous. Vous êtes tous en danger. Vous ne serez en sécurité qu’avec nous. Il ne laissera pas de témoin derrière lui. Buzz, viens avec moi si tu veux revoir le lever des soleils, et si, surtout tu veux que ta famille les voie demain. »
Je me précipitais au dehors.
« _Buzz ! Active ! Où par la Force, aussi vrai que je m’appelle Lusiana, je te jure que tu vas le regretter ! »
La mort dans l’âme, le Brownie finit par me rejoindre.
« _Conduis-moi. » Ordonnais-je. « Tu n’imagines même pas ce que tu viens de faire ! Tu aurais du te fier à nous.
_Et comment j’aurais pu le savoir ? Il m’a dit qu’il est Jedi, et qu’il poursuivait des dangereux esclavagistes trafiquants d’épices !
_Et cela ne t’a pas semblé bizarre qu’un Jedi achète un esclave ?
_Vous le faites bien vous ! Vous êtes Jedi ! Pas vrai ?
_Oui. Ainsi que ma sœur, mon mari, mon neveu, mon ancien maître, ainsi que tous ceux qui me sont proches.
_Alors pourquoi avoir acheté autant d’esclaves ?
_Nous sommes en mission. Et nous devions nous faire passer pour des acheteurs d’esclaves, afin de retrouver la femme et son fils. Et nous nous sommes faites prendre à notre piège. Pour rester crédibles, nous avons acheté des gens.
_Je suis désolé. Mais qu’est ce qui vous dit que lui n’a pas la même intention.
_Parce que je le connais. C’est mon père. Et je sais ce qu’il veut. Et crois-moi. Si on le laisse faire, ce qui va se passer ne concernera plus ta petite personne, ou même la survie de ta famille. C’est le sort de la galaxie toute entière dont il s’agit.
_Je ne savais pas. Je suis vraiment désolé. Ça vous va ? »
Je m’arrêtais de courir. J’étais injuste de m’en prendre à lui.
« _Je te prie de m’excuser. Ce n’est pas ta faute. » Répondis-je en reprenant mon souffle. « Tu ne pouvais effectivement pas savoir. Nous avons encore une chance de sauver tout le monde, si nous nous dépêchons. Fais-moi confiance.
_On est à deux minutes de chez Watto.
_D’accord. » Je pris mon comlink. « Mace ?
_Mais tu es folle ou quoi de m’appeler comme ça ?
_Je vais bien, je te remercie de t’en inquiéter. On est dans la bouse de bantha ! Dooku est là. Et il a pris contact avec Jabba. Alors les incognitos…
_Je sais. Ta sœur vient de me le dire. Mais vous êtes certaines qu’il s’agit de Dooku ? Il a certainement du être envoyé pour nous aider.
_Ben voyons ! Et moi je suis Sharon Stone !
_Qui ?
_Laisse tomber. Shmi est sans doute déjà dans les mains de ton très cher beau-père. Il faut les retrouver au plus vite.
_Et bien on va le contacter, et lui dire de nous retrouver au vaisseau.
_C’est ça ! Arrête de croire au Père Noël et écoute-moi pour une fois. Dooku est dangereux. Dooku n’est pas aussi clean que vous voulez le croire. Dooku est une putain d’enfoirée de raclure de première ! Je suis assez explicite comme ça ? » Vociférais-je en entrant chez Watto.
« _Comme voilà des choses charmantes et si joliment dites à propos de son papa ! » Ironisa une voix dans la pénombre.
Je restais bouche bée pendant une seconde. Là, je n’étais plus dans la bouse de bantha. J’étais carrément dans la fiente de Hutt.
« _Je te rappelle… » Murmurais-je.
« _Iana ? Iana ? Iana ! Réponds ! »