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Par Lusiana Windu


Chapitre 30

Je fus effectivement emmenée au palais de la limace. Et je fus aussitôt amenée devant le seigneur du crime.
Je reconnus sans peine le sombre couloir voûté. Les battle droïdes qui m’escortaient accompagnaient de leurs pas métalliques et saccadés les grognements porcins des gardes gamoréens qui n’entendaient pas laisser aux machines les prérogatives d’escorte, surtout dans leur fief, devant leur chef gastéropode. Pendant que je remontais ce couloir, je cherchais des solutions pour me sortir de mon pétrin. Je n’étais pas Luke Skywalker qui dans ce même couloir avait influencé les gardes et Bib Fortuna. J’avais les mains emprisonnées dans des menottes magnétiques. Et je n’avais plus mon sabre laser. Luke au moins avait pris soin de le confier à R2 avant d’aller voir la limace. La seule chose qui pouvait m’arriver de pire que la situation où je me trouvais, c’était le savon estampillé Windu que j’allais prendre une fois que mon cher et tendre m’aurait sortie de là.
Ah non ! On pouvait faire pire.
C’était ce que je réalisais quand je vis arriver Kiara, elle aussi, sous bonne escorte. Elle me lança un regard navré. Je craignis le pire.
« _Comment on s’en sort ? » Demandais-je plus pour faire un mot d’esprit.
« _Comme d’habitude. » Me répondit ma sœur.
« _Si mal que ça ? » continuais-je dans notre répartie guimik.
« _Je ne sais pas si les garçons ont compris mon message. J’ai envoyé du morse. » M’annonça-t-elle un peu confuse. « C’est la seule idée que j’ai eu sur le moment.
_Et bien, il faut espérer qu’ils auront compris, ou que Fred leur aura expliqué. »

Nous fûmes enjointes un peu brutalement à la boucler. On nous fit entrer dans la grande salle de réception où trônait Sa Monstruosité, Jabba le Hutt.
Ses gros yeux jaune, à la pupille reptilienne, nous regardaient, inexpressifs. Sa bouche, telle une fente béante au dessus de son cou noyé dans les replis de son quadruple menton, semblait esquisser un sourire mauvais. Son corps caoutchouteux était recouvert de sorte de pustules écœurantes. Un véritable top model tchernobylien !

Je savais qu’il fallait respecter tous les êtres dans cette galaxie, en raison du fait que la vie est un joyau inestimable. Mais, à l’évidence, la vie n’avait pas eu la même générosité avec tout le monde. Pendant sept jours, la Force avait créé l’univers et la vie pour l’habiter. le soir du septième, toute contente elle avait pris une biture. Et le huitième, elle avait tellement la gueule de bois qu’elle avait vomi tripes et boyaux et avait créé les Hutt.
Quant à l’odeur qui régnait dans la pénombre de cette vaste salle de réception, c’était une horreur. Non seulement cette gosse limace était plus moche et plus vulgaire que Cauet (ce n’était pas peu dire) mais en plus, elle puait pire que Zidane et ses copains dans les vestiaires du stade de France au soir du fameux France-Brésil de 1998.
Et un ! Et deux ! Et trois zozos ! Hautains, impérieux, jouissant de cette victoire, Fett et notre cher Popa vinrent se placer près de ce gros sac de graisse.
Soudain, j’eus la vision de ma sœur et moi, enchaînées en bikini doré. Je fus partagée entre le fou rire et un profond malaise.
« _Et ben ! On n’est pas dans la merde là ! » Marmonnais-je entre mes dents.
« _Sister, tu as vu où est ce qu’on se trouve ? » Me demanda ma sœur.
« _Oui. Mais nous ne nous appelons ni Frolic ni Canigou. Et le gros toutou de la limace, il ira se faire ceinture pour sa pâtée de Jedi. Le bouseux y a échappé. On ne se laissera pas bouffer comme ça, Sister. »

Un droïde de protocole complètement décati arriva au devant de la scène. Le couinement de ses articulations et de ses servomoteurs faisaient peine à entendre. Il se fraya un chemin en prenant bien soin de ne pas déranger ces augustes personnes. Il s’excusait d’avancer, il s’excusait d’être là, il s’excusait presque de ne pas respirer, ce qui l’empêchait de s’excuser de respirer.
Il leva les mains pour demander le calme.
« _Sa Suprême Grandeur, Jabba le Hutt, est heureuse de vous accueillir en son humble demeure. » Lança-t-il avec emphase à l’assistance qui s’était regroupée derrière Kiara et moi. « Il vous a convié ici afin de célébrer avec ses plus proches amis la conclusion d’un accord avec Son Excellence, le Comte Dooku de Serenno. Il est certain que cet accord sera bénéfique pour les deux parties à tous les points de vue.
_Tiens, tiens. » Marmonnais-je à l’adresse de ma sœur. « Popa est n’est plus Maître Dooku, mais il est déjà le Comte Dooku.
_Qui avait encore raison à son sujet : les Twin, my Sister. »
L’un de nos gardes gamorréens nous assena une rude bourrade dans le dos pour nous ordonner de nous taire. Continue comme ça, et y’aura du boudin de cochon plein le congélo, dès que j’aurais les mains libres, mon pote !
Mais avant de nous faire une après midi barbeuk’, tous joyeusement installé autour de la table de camping rouge vif pliante, plongeant nos mimines dans des chips boosteuse de cholestérol, sirotant un milk-shake au yub yub dans un bermuda bleu à grandes fleurs jaunes qui s’accorde parfaitement avec la chemise orange nous faisant rêver aux merveilleux coucher de soleil de Ou-Haye-Kiki, avant de nous adonner à cette partie de graillons-piscine-crême à bronzer, nous allions sans doute devoir fêter la Saint Sister. Et forcement, c’est nous qui allions être les attractions principales de la fête. Gloups !
« _... Et pour commencer ces festivités inoubliables, Sa Suprême Grandeur a la joie de vous offrir une attraction qui ne manquera pas de vous montrer en quelle estime elle vous tient. » Continua le droïde.
Je ne savais pas pourquoi, mais quelque chose me disait que c’était là que nous allions entrer en scène.
« _Cette fois nous sommes foutues. » Me dit ma sœur, complètement désespérée. « Et en plus, je n’aurais même pas pu conclure.
_Conclure quoi ?
_Ben avec mon barbu.
_Arrête un peu, Sister ! On n’est pas encore foutue, d’abord. N’oublie pas que les mecs doivent déjà remuer tout Mos Espa pour nous retrouver.
_Mais justement. Ils vont nous chercher là-bas. Mais nous sommes ici. Il faudrait qu’ils aient l’idée de nous chercher ici, plutôt que là-bas. »
Je regardais ma sœur interloquée.
« _Ouai. Pas bête. Logique même. S’ils veulent nous trouver, faut pas qu’ils nous cherchent là-bas, mais qu’ils arrivent ici. » Répondis-je à voix basse.
Nous reçûmes une nouvelle bourrade dans le dos ponctuée d’un grognement menaçant.
« _Aie ! Mais c’est qu’il fait mal ce con ! Va y avoir du pâté de tête au menu s’il continue, ce crétin ! »
Cette fois la bourrade fut plus violente, et je perdis l’équilibre. Je m’affalais au devant de la scène pour me retrouver le nez dans les bourrelets du gros boursouflé.
« _Avec le bol que j’ai, je vais encore me choper une saloperie, moi ! » Grommelais-je. « Il pourrait au moins sortir couvert, cette espèce de gros joufflu ! Connais pas les capuchons de chez Durex, celui-là ! C’est vrai quoi ! S’il veut pas se protéger qu’il pense aux autres au moins ! »
On me remit brutalement debout près de ma sœur.
Pendant les quelques secondes que dura ce petit incident, je profitais de la risée générale pour infiltrer mon esprit dans le système électronique de verrouillage de mes menottes afin de savoir où je devrais agir mentalement afin de les désactiver lorsque ça se gâterait.
Et je ne doutais pas que ça allait se gâter.
Jabba vociféra contre son droïde, impatient. Le Hutt était capricieux. Il n’aimait pas attendre quand on lui promettait un spectacle de première qualité. Le droïde se confondait en excuses. Dooku regardait toute cette scène d’un air désabusé. Quant à Fett, bien malin qui aurait pu dire ce qui se cachait sous ce casque bleu. Ennuyé ? Blasé ? Amusé ? Excité ? En tout cas, je savais une chose : il ne perdait pas une miette de ce qu’il se passait. Sa vigilance était celle d’un prédateur.
Les invités de Jabba, des individus peu recommandables venus de tous les coins de la galaxie et appartenant à tous les peuples, commençaient à s’impatienter. Le droïde reprit la parole.
« _Son Excellence le Comte Dooku, pour sceller cette amitié entre lui-même et Sa Suprême Grandeur Jabba le Hutt, en preuve de son immense respect, a offert au Grand Jabba et à vous tous, leurs invités, ces deux criminelles… (C’est de nous qu’il parle là ? Mieux vaut entendre ça que d'être sourd ! Pensais-je. )…qui ont été jugées (ah bon ? je devais pas être là alors !) pour avoir attenté à la vie de Sa Suprême Grandeur ainsi que pour avoir tenté de ruiner les entreprises du Grand Jabba. (C’est nouveau ça ! j'étais pas au courant !). Son Excellence le Comte Dooku est parvenu à déjouer les plans de ces dangereuses criminelles. Il a été décidé que pour leur cruauté et leur perversion, il ne pouvait être envisager de les garder en prison, même sous haute surveillance. La sentence sera donc… » Le droïde fit une pause le temps de se composer et mimer une gravité de circonstance. Nous entendions presque les roulements de tambour sinistre d’une montée à l’échafaud. « …la mort. » Déclara-t-il