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Par Lusiana Windu


Chapitre 33

Il fallait que je trouve le chemin pour remonter dans la grande salle. Je me mis à courir. Mais bientôt, les gardes gamoréens arrivèrent. J’envoyais voler le premier qui s’écrasa contre la paroi du couloir sombre en poussant un couinement de goret qu’on aurait saigné.
« _Chialle pas ta mère. Tu vas juste avoir le groin cassé. Ça ne pourra que t’améliorer le portrait. » Lui lançais-je en paralysant le second avec mon arme.
Déjà un troisième arrivait. Quelques baffes tsuppari, un coup de coude dans la mâchoire, retournée avec volée circulaire de la jambe droite et le talon de la botte qui lui arrive en plein dans le menton. Hatakikomi sur le quatrième qui arrivait en se dandinant, koshikudake sur le cinquième, la prise du naja et l’attaque de l’aigle fendant l’air pour terminer le tout. Et j’étais débarrassée des cochons. Même le fils de Steven Seagall et de JCVD n’aurait pas fait mieux, même entraîné par Jacky Chan.
Je traversais un long couloir sombre et humide, peuplé des cris des malheureux que Jabba avait fait enfermer dans ces oubliettes. Des tentacules tentaient de m’arrêter, des griffes sortaient et zébraient le vide, ou m’accrochaient les cheveux. Je faisais abstraction de l’horreur qui montait en moi. Et je continuais, suivant mon instinct pour trouver mon chemin dans la forteresse du Hutt. J’espérais aussi apercevoir ou sentir Shmi dans une de ces cellules.
Les problèmes commencèrent quand j’entendis le pas de course métallique des battle droïdes de Dooku. Et là, je risquais d’avoir bobo. Je n’avais d’autre arme que l’electrostaff. J’avais deux secondes pour imaginer un plan.
1… 2…
Et voilà ! Je n’avais pas de plan. Et lorsque le premier battledroide m’aperçut, cela commença à canarder à tout va !
Go ! Go ! Gadjeto-Jedi ! Le droïde alla voler contre le mur. Le coup classique.
Saut périlleux ! Double vrille, roulé boulé ! un coup de tir de blaster au dessus de ma tête, un autre coup qui passe entre les jambes, petit pont, kazatchot, un coup d’electrostaff dans les parties du droïde et hop je récupère son blaster ! Pan ! Pan ! Pan ! Tourne vrille de la gâchette autour de mon index, et ran ! On souffle sur le canon du blaster avant de le mettre à la ceinture.
« _Et voilà l’travail. » Dis-je en regardant les débris de battle droïdes grésillant sur le sol. « Je suis trop forte. J’adore ma nouvelle vie ! »
Je me mis à courir dans les couloirs, bousculant des individus de toutes espèces qui s’étaient mis à fuir. Certain s’en prenaient à moi. Mais je les repoussais et continuait ma course folle sans y prêter garde.
Kiara m’envoyait des images grâce à notre connexion mentale. Ça commençait à urger. Elle s’était procuré une arme, et faisait montre d’un grand courage pour repousser les sbires de Jabba qui arrivaient pour tenter de les neutraliser, elle et la jeune rancor.
« _Ferme la porte à clé. » lui suggérais-je en désespoir de cause. Je ne pouvais rien faire d’autre pour l’aider sur le moment, jusqu’à ce que je trouve la commande pour faire coulisser la canisse du sol de la grande salle du trône. Manifestement, mon idée la séduisit. Car je vis dans la Force ma sœur enjoindre la rancor de reculer dans la fosse, et je la vis s’enfermer avec elle.
Je continuais mon chemin. Plus j’approchais de la salle du trône, plus je sentais la panique et l’effervescence chez les gens de Jabba. J’entendais des ordres et des contre-ordres. J’entendais des cris et des tirs de blaster. J’entendais courir, j’entendais tomber. Ça chauffait plus haut. J’étais sur le bon chemin.
J’aperçus au détour d’un croisement des éclats violet et vert que je n’eus aucune peine à identifier. Mace et Qui-Gon étaient là. Mais j’arrivais déjà dans la salle du trône. Jabba était là. Il se dandinait de rage sur son trône à repulseur, aboyant des ordres, hurlant, injuriant tout ce qui bougeait.
« _Jabba ! Tu es fichu ! Ouvre la grille, ou je vais m’encharger moi-même à tes dépends.
_Emparez-vous d’elle ! » Hurla-t-il en huttèse.
« _Tu l’auras voulu ! »

Je me mis à tirer sur les mercenaires Klatooiniens et Weequay qui se précipitèrent vers moi. J’en repoussais un avec la Force, tout en m’approchant de Jabba qui hurlait encore plus fort. « _Ouvre cette grille ! Mace et Qui-Gon sont arrivés ! Nous sommes quatre Jedi contre ta petite armée. Tu ne peux pas t’en sortir. Alors ouvre cette grille ! »
De nouveaux tirs me visèrent. Je les évitais par quelques figures acrobatiques et quelques sauts de cabri. J’arrivais alors sur le trône du Hutt. Salacious bondit sur moi. Il s’accrocha à mes cheveux et commençait à me mordre. Une décharge d’electrostaff le fit bondir et s’accrocher à l’une des poutres du plafond.
« _Lâche-moi ! Sale bête !
» Jabba gesticulait et tentait de me repousser. Je lui plantais mon blaster dans les replis de sa gorge.
« _Ne m’oblige pas à te griller. Ça me ferait trop plaisir, sac à merde ! »
Et pendant que je le tenais tranquille d’une main grâce à mon arme, je trifouillais la commande électronique à portée de main du malfrat. Le trône se mit à aller et venir dans la pièce. Zut, ce n’était pas la bonne. Une autre… ah ! Là, c’était la musique d’ambiance qui se mit à raisonner.
« _Ouvre cette grille ! Dépêche-toi ! » J’enfonçais un peu plus le canon de mon arme dans sa gorge. Mais le Hutt refusait toujours d’obéir.
Et j’entendis le klong sourd des verrous magnétiques de la grille. Elle commença à s’ouvrir.
D’un œil je vérifiais l’avance de l’ouverture et de l’autre je surveillais le Hutt.
« _Kiara ! » Appelais-je. « Demande à Ranky de te prendre dans ses bras et dis lui de sauter ! Dépêchez-vous ! Je vous couvre ! »
Mais déjà d’autres sbires de Jabba arrivaient pour défendre leur maître. Le Hutt leur hurla de me descendre.
« _Hop ! Hop ! Hop ! On se calme ! Dis-leur de jeter leurs armes ou je te grille le peu de cervelle que tu as ! On se presse ! » Ordonnais-je en montrant bien que si jamais un tir m’atteignait avec le spasme du choc, mon doigt aurait forcement déclenché la gâchette électronique et le Hutt y serait passé en même temps que moi.
Les mercenaires hésitèrent. C’est ce moment là que Ranky choisit pour faire son entrée théâtrale en poussant un cri terrible.
Effrayés, les hommes de Jabba commencèrent à reculer. Je sentis alors qu’ils allaient tirer. Je pointais alors mon arme dans leur direction et je fis feu avant qu’ils ne s’en prennent à ma sœur et à la rancor.
Kiara sauta à bas de son perchoir, fit un roulé boulé et se saisit d’un blaster à son tour pour nous défendre. Ce n’était plus qu’éclairs rouges et verts.
« _Ranky ! Saute dans la fosse le temps qu’on débarrasse le plancher de cette vermine ! » Lui hurla ma sœur tout en tirant. « Saute ! »
D’un coup d’œil je vis l’animal retourner dans son antre en hurlant de fureur.
L’orage de tirs laser durant encore une bonne et longue minutes. Quand le silence revint, j’entendis ma sœur tousser dans la fumée.
« _ça va ? Lui demandais-je.
« _oui, ça va. Pas de bobo. » Me répondit-elle. « C’est bizarre, on n’entend plus le Boursouflé vociférer.
_Normal. » Répondis-je alors que la fumée se dissipait lentement. « Regarde ! _Oh ! Non ! » S’écria Kiara.
Le Hutt gisait sur son trône, un trou béant et sanguinolent à la place de la tête. Un de ses bras avait disparu lui aussi. A la limite, il était presque plus beau maintenant qu’avant.
Nous nous détournâmes en entendant le gros boum de la rancor qui venait de sauter à nouveau hors de la fosse pour nous rejoindre. Nous la regardâmes sévèrement. Elle baissa alors le regard, penaude.
« _D’mande pardon. J’ai pas pu m’empêcher. » Nous fit-elle comprendre en guise d’excuse.
« Nous t’avions bien dit qu’il ne fallait pas bouffer Jabba ! » Gronda ma sœur. La rancor gémit d’embarras. Elle se baissa, comme en signe de soumission. « Nous te l’avions bien dit. Pas vrai ? Et regarde ce que tu as fait ? Tu n’es pas gentille. Je ne suis pas contente de toi, Mademoiselle ! Ce n’est pas bien ! »
La jeune rancor regardait ma sœur, les yeux tristes qui commençaient à s’embuer de larmes.
« _Sister, tôt ou tard, il se serait fait trucider. » Dis-je alors.
« _C’est vrai, oui. Mais ce n’est pas ça qui m’inquiète. C’est qu’elle risque d’être malade.
_En tout cas, tu avais raison, Lusiana. C’était pas très bon.
_ça je veux bien de croire. Bon. Il faut sortir d’ici. Il faut surtout retrouver les gars. »