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Par Lusiana Windu


Chapitre 36

Mais Qui-Gon ne put s’arrêter là. Il retira sa lame de l’abdomen de Dooku. Le vieux comte moribond se protégea tant qu’il pu de son sabre qu’il arrivait à tenir en garde devant lui alors que Qui-Gon commençait à frapper encore et encore.
« _Non ! » Hurlais-je avec Kiara. « Qui-Gon ! Arrête ! Je t’en supplie ! Arrête !
_Qui-Gon ! Arrête ! Ça suffit ! Arrête ! » Lui hurla Mace en même temps que nous.
Mace bondit vers son ami pour arrêter son bras.
« _Qui-Gon, c’est fini. Arrête. Reprends-toi. » Lui dit-il alors avec douceur.
D’un geste lent et affectueux, Mace abaissa la lame de Qui-Gon.
Horrifié, le regard encore fou, Qui-Gon s’arrêta enfin, haletant.
Dooku gisait à ses pieds, respirant avec peine, le masque de la douleur déformant son visage noble et altier.
Qui-Gon s’effondra alors en larme sur son maître.
« _Lusiana… Qui-Gon… » Murmura Dooku. « C’est… C’est toi qui avais raison, Lusiana. » Prononça-t-il avec peine. « Tu avais raison à mon sujet. Je me suis… »
« _Taisez-vous, Père. Ne vous fatiguez pas. » Lui dis-je avec douceur. J’avais réussi à me traîner en rampant auprès de lui. « ça ne devait pas se passer comme ça, Père.
_Rien ne se passe jamais comme on le prévoit, ma fille. » Dooku reprit son souffle, grimaça de douleur et continua. « Pal… Pal… Palpatine… Qui-Gon… Il faut arrêter Palpatine… Promets-le moi. Vous êtes une famille… vous vous aimez tous… Il n’y a que ça qui pourra sauver l’Ordre Jedi… L’amour et la compassion… Qui-Gon… promets-le moi. Arrête Palpatine.
_Je vous le promet, Maître.
_Kiara ! Fais quelque chose. Sauve-le ! » La suppliais-je.
_Il… il est trop tard, mes filles.
_Non, nous pouvons encore vous sauver.
_Mais… vous l’avez… vous l’avez déjà fait. » Nous répondit-il en esquissant un sourire.
Les larmes inondaient notre visage.
« _Obi-Wan… mon petit-fils… dites-lui que je suis fier de lui. » dit-il encore.
« _Je suis là, Grand-Père. » Dit alors Obi-Wan qui venait d’arriver avec Seipher.
_Moi aussi, je suis votre petit-fils, Maître. »
Il regarda les deux enfants. Il semblait heureux de s’en aller ainsi, entouré d’une famille qui existait envers et contre tous.
« _Dathomir… Il faut que vous alliez sur Dathomir. Prenez garde aux Sœurs de la Nuit. Palpatine… sur Dathomir. L’enfant… il est très puissant… Palpatine… il faut l’arrêter. Vous tous… vous êtes… vous êtes notre espoir. »
Dooku ferma les yeux pour la dernière fois. Son visage se détendit. La tête roula légèrement sur le coté. Et il expira avant de disparaître dans la Force.

Pendant quelques longues secondes, nous restâmes là, prostrés, regardant sans les voir les oripeaux de Dooku qui s’étaient doucement affaissés au sol au moment où son corps disparaissait.
Qui-Gon pleurait. Kiara pleurait à genoux près de lui. Je pleurais, à genoux près de ma sœur. Mace retenait ses larmes, accroupi près de moi, une main affectueuse sur mon épaule.
Mon ancien maître pris les deux gardes de sabre éteintes de mon père. Il les serra contre lui. Il se releva, rajusta sa veste de kimono, et ramassa son manteau qu’il remit sur ses épaules. Il se tourna alors vers Kiara et la souleva dans ses bras. Mace faisait de même avec moi. J’étais toujours paralysée des membres inferieurs, consequence du tir que j’avais reçu à la colonne vertebrale.
« _Nous n’avons plus rien à faire ici. » Déclara alors Qui-Gon.

C’est alors que nous entendîmes de violentes toux. Ranky était en train de s’étouffer.
Usant de la Force, je m’échappais des bras de Mace pour bondir en lévitant, fonçant tête baissée dans le plexus de la rancor, dans une improvisation d’urgence d’une manoeuvre de Heimlich. Et je retombais lourdement sur le sol.
Sous le choc de mon coup de boule, elle recracha violement ce qui s’était coincé dans sa trachée.
Nous vîmes alors le casque de Jango Fett que Ranky avait boulotté.
Ranky grogna de soulagement en haletant pour reprendre sa respiration.
Nous étions dans un tel état de nervosité et de fatigue que nous ne savions plus si nous devions rire ou pleurer.
La rancor nous regarda tous d’un air contrit.
Mace inspira un grand coup avant de froncer les sourcils.
« _Maintenant, tu vas nous expliquer ce que ça veut dire. » Me dit-il sévèrement.
« _Ranky, Mace Windu, Mace Windu, Ranky la rancor. » Répondis-je en guise de présentation.
« _Je le vois bien que c’est un rancor. Ce que je veux savoir c’est ce qu’il fait avec vous.
_Elle.
_Quoi elle ?
_Elle. C’est une demoiselle. Et je te prie d’avoir un peu plus de respect pour elle. Elle nous a sauvé la vie. Bon, d’accord, elle a voulu nous bouffer, mais elle a tellement foutu la trouille aux sbires de Jabba que ça nous a permis de venir vous rejoindre.
_C’est quoi cette histoire ?
_Jabba nous avait livrées en pâture à cette gentille petite jeune fille. Mais nous avons discuté et…
_Vous avez discuté ? Avec une rancor ?
_Oui. Tu communiques bien avec les chiens Aak sur Haruun Kal ! Pourquoi nous ne communiquerions pas avec une Rancor de Dathomir ?
_Si le blackos tondu t’embête, je le bouffe. Faut pas toucher à Kiara et Lusiana. Ce sont mes copines à moi, d’abord. » Gronda la rancor dans la Force.
« _Quoi ? C’était quoi ça ?
_C’est moi espèce de gnome ! Je te parle comme je peux parler avec Kiara et Lusiana. Je sais pas comment, mais ça marche. Alors pas touche à ma copine. Compris le chauve ?
_Ranky, calme toi. C’est mon mari.
_C’est quoi un mari ?
_C’est mon mâle, si tu préfères. Il ne me fera pas de mal.
_Ça c’est encore à voir. » Grommela Mace, qui commença à se diriger vers la sortie.
Ranky déploya des griffes menaçantes en grondant méchamment pour l’avertir que c’était la dernière fois qu’il me menaçait.
« _Calme-toi, Ranky. Il est juste en pétard.
_ça veut dire quoi en pétard ?
_En colère. Mais ne t’inquiète pas. C’est un maître Jedi. C’est quelqu’un de très gentil, rassure-toi.
» Fred s’était approché précautionneusement de Ranky. Impressionné, mon neveu écarquillait des yeux ébahis, curieux et émerveillés.
« _Trop fort ! » S’exclama-t-il.
Ranky baissa son mufle à sa hauteur pour le renifler.
« _C’est qui, lui ?
_c’est mon fils, Ranky. » Lui répondit Kiara. « C’est mon petit.
_Oki. Alors je le bouffe pas non plus.
_Non ! Bien sur que non ! Ça va pas non ? » S’écria Kiara horrifiée.
« _Pas de panique. Je m’assurais simplement de ne pas faire de bêtise. »
« _Ranky, ce serait bien si tu devenais végétarienne. » Suggéra Obi-Wan.
« _Nan ! La salade, les oignons et les fayots, ça donne des gaz. » Répondit la rancor.
« _Tu as raison, Ranky. Et des pets de Rancor, ça doit être pire que la pire des armes biologiques. » Fit remarquer Seipher.
« _Remarque, on pourrait l’utiliser, comme on le faisait avec le pet de loup. » Ajouta Kiara.
J’éclatais de rire.
« _Bon, si quelqu’un pouvait m’aider à me relever, et accessoirement m’emmener au vaisseau, parce que je rappelle que tant que je n’aurais pas barboté dans un bain de bacta, je ne pourrais pas marcher.
_Un traitement au bacta en intraveineuse devrait pouvoir régler le problème, Sister.
_Ok. C’est toi le toubib. Allez. On s’en va.
_Et moi ? » Demanda Ranky.
« _Et bien tu viens avec nous, évidemment.
_Comment ça, elle vient avec nous ? » Protesta Mace.
« _Tu ne vas pas la laisser là quand même ! Et puis ça tombe bien, nous allons sur Dathomir.
_C’est là que je suis née
! _Oui, et tu vas pouvoir retourner parmi les tiens.
_Iana ! Nous en avons pour un mois de transport !
_Et alors ?
_Alors c’est pour ça, les esclaves ! » S’écria Seipher en éclatant de rire. « C’est pour nourrir Ranky !
_Mini Sith ! » Protesta sa mère, à la limite du fou rire.

Nous sortîmes du palais de Jabba.
Dans les couloirs, on s’écarta sur notre chemin. On se risquait à nous regarder passer, entre crainte et respect. Ça et là, des corps gisaient, certains morts, d’autres blessés. Nous ressentions la douleur, le désespoir de ces gens qui se retrouvaient sans plus de repère, maintenant que le Hutt était mort et que ses courtisans les plus important avaient déserté les lieux.

Notre vaisseau nous attendait à l’extérieur. La rampe d’embarquement était baissée. Et je vis Sorlon, Buzz et un autre des esclaves que nous avions achetés, monter la garde. Ils prenaient vraiment leur tache au sérieux. Quand ils nous virent sortir du palais de Jabba, ils prévirent les autres joyeusement. Mais quand ils virent Ranky, leur mine se décomposa.
« _Pas de panique ! » Leur criais-je. « C’est une copine. »
Sorlon me regarda, intrigué et surtout inquiet. Il avait confiance en nous. Mais cela avait quand même des limites.
« _Bon et maintenant ? Qu’est ce qu’on fait ? » Demanda Mace en m’asseyant sur le bord de la rampe d’embarquement.
« _Et bien on monte tous à bord et on s’en va. » Répondit Kiara.
« _Vous n’oubliez pas quelque chose, Docteur Wells ? » Insista Mace.
« _Quoi ? Non, je ne vois pas.
_Et ces gens ? Qu’allez-vous en faire ?
_Et bien on les emmène. » Répondis-je.
« _Comment ça, on les emmène ?
_On ne va pas les laisser là, démuni et sans ressources.
_Maman, pendant que vous vous occupiez de Jabba, nous avons fait les démarches d’affranchissement.
_Bien, mon fils. Bonne initiative.
_Donc ils peuvent rentrer chez eux. » Insista Mace.
« _Et quel chez eux, je te prie ? N’oublie pas qu’ils étaient esclaves et logés, si on peut dire par Ad. Montez à bord, et tachez de vous installer le plus confortablement possible.
_Nous pourrions les déposer sur Naboo au passage. » Proposa Kiara.
« _Nous devons aller sur Dathomir, et nous n’avons pas de temps à perdre. » Répondit Mace.
« _Alors nous allons tous sur Dathomir. » Conclu Kiara, assise près de moi.
Qui-Gon ne disait rien. Il se tenait à l’écart, l’air sombre. « Qu’en pensez-vous, Maître Jinn ?
« _Moi, je ne pense plus. » Répondit-il sèchement.
Je posais ma main sur celle de ma sœur, pour calmer sa détresse. Qui-Gon avait besoin de temps pour digérer l’épreuve qu’il venait de subir. Il ne fallait pas lui en vouloir.
« _Bon, on ne va pas rester à tergiverser pendant des heures. On s’en va. On contacte les Naboo. On fixe un rendez-vous sur le chemin, pour qu’ils récupèrent ces réfugiés. Et ensuite on file pour Dathomir.
_Et Ranky ? Comment va-t-elle voyager ? Il faut un mois pour aller sur Dathomir. » Dit Obi-Wan. « Elle ne va pas pouvoir rester dans le vaisseau pendant un mois sans bouger ni se nourrir. D’autant plus qu’on va être un peu à l’étroit. »
Je réfléchis un instant.
« _Nous allons l’endormir grâce à la Force. Elle va être en stase en quelque sorte.
_Je maintiens que c’est une très mauvaise idée. » Bougonna Mace.
« _Tu en as une meilleure à nous proposer ? Non. Alors on fait comme ça. Allez zou ! Tout le monde à bord. »
Il nous fallu plusieurs minutes pour permettre à Ranky de gagner la soute du vaisseau et s’installer. Par le truchement de la Force, j’avais expliqué à l’animal ce que nous allions faire. Je l’avais rassurée. Elle nous faisait confiance, et elle était heureuse de s’en retourner sur sa planète natale. Mais elle était tout de même inquiète.
Je me plongeais alors dans la Force pour la mettre en transe de sommeil. Mais la Rancor résistait, sans doute à cause de l’inquiétude de dormir pendant un mois.
« _Lusiana, je peux avoir un bisou ?
_Un bisou ?
_Oui. Je voudrais un bisou. Ça m’aiderait à dormir.
_Bon, d’accord. » Répondis-je un peu lasse. J’embrassais alors la joue de Ranky sous le regard un peu dégoûté de l’assistance.
Mais ce ne fut pas plus facile.
« _Lusiana… > _Quoi encore ?
_J’ai soif.
_Non. Pas de boisson. Sinon, tu risques de faire pipi au lit.
_Tu peux me raconter une histoire alors ?
_Ranky, nous n’avons pas le temps. Mais une fois que nous serons dans l’espace, je reviendrais te voir pour t’en raconter une. Et tu l’entendras de la même manière que je te parle actuellement.
_Tu me chantes une chanson alors ?
_Une chanson ?
_Oui, pour m’aider à m’endormir.
_Mais… Ok. D’accord. Mais juste une alors.
_Oh oui ! Promis ! Apres je vais faire dodo et je serais bien sage. Promis.
_J’ai ta parole.
_Promis, juré, craché !
_Non ! Tu ne craches pas ! » M’écriais-je. « Bon… quelle chanson je vais pouvoir te chanter ? Ah, oui ! Je sais. »
Je commençais à fredonner. Mace leva les yeux au ciel. Non mais qu’est ce qu’il ne fallait pas faire !
Une chanson douceeeuuuu
Que me chantait ma mamaaaannnnn
En suçant mon pouceeuuu
J’écoutais en m’endormaaannnt

Fais dodo Ranky ma rancor
Fais dodo, t’auras du mynock
Kiara est en haut
Qui fait du lolo
Lusie qu’est en bas
Fait du cocolaaaa !!!

Une berceuse ! Je t’en foutrais d’une berceuse moi ! Je vais te lui chanter les Cloches de L’enfer tout à l’heure, ou bien Autoroute vers l’Enfer ! Bon on se calme. Faut absolument qu’elle s’endorme.
Doucement, doucement, doucement s’en va le jour
Doucement, doucement, A pas de velours !
Le newok-ke dit
Sa chanson de nuit, Yub Yub !
Et le bantha fuit
Sans un bruit

Ce fut à la quatrième berceuse, que Ranky commença à s’endormir. Mais ma joie fut de courte durée. Ranky ouvrit à nouveau les yeux.
« _Je veux ma teuteute !
_On n’a pas de teuteute, dans le vaisseau.
_Alors je veux un doudou.
_Mais je n’ai pas de doudou.
_Alors tu restes près de moi pendant que je dors.
_Mais Ranky. Je ne peux pas. Faut que je m’occupe des autres aussi. Et puis le voyage va durer un mois. Il faut vraiment que tu dormes. Sinon tu vas être malade.
_Je suis déjà malade. Ça bouge trop ce vaisseau. »
En effet. Pendant que je tentais d’endormir Ranky, Obi-Wan, Seipher et Sorlon avait fait décoller le vaisseau. Et notre jeune amie avait le mal de l’air.
« _Attends, je vais te… » Mais ma sœur n’eut pas le temps de terminer sa phrase que Ranky vomissait le contenu de son estomac. « …soulager. Trop tard !
_D’mande pardon. Mais ça fait du bien.
_Rappelle-moi de ne plus JAMAIS partir avec toi en mission. » Gronda Mace dont le manteau avait été copieusement aspergé de bol alimentaire rancorien.
« _Je ne t’ai pas demandé de venir, si tu te souviens bien. C’est toi qui n’as pas voulu me laisser partir seule chercher ma sœur au départ.
_Alors rappelle moi cet épisode pour me dissuader de t’accompagner.
_Je n’y manquerais pas. Ranky, ça va mieux ?
_Voui.
_Tu veux bien t’endormir maintenant ?
_Voui. Mais je veux un doudou. »
Je défis rapidement mon manteau et le donnais à la rancor pour qu’elle puisse avoir mon odeur en permanence près d’elle.
« _Je n’ai que ça comme doudou. Il faut dormir maintenant.
_D’accord. » Répondit-elle en commençant à sucer un pan de mon manteau.
Je me concentrais à nouveau dans la Force, et enfin, Ranky consentit à me laisser l’endormir en stase.