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Par Lusiana Windu


Chapitre 38

Une fois nos petits bobos soignés, ma sœur et moi nous occupâmes de nos esclaves affranchis. Nous avions cinq jours de voyage avant d’arriver sur Cularin. Nous étions un peu à l’étroit. Mais à la guerre comme à la guerre. Entre parasites intestinaux et cutanés, mal nutrition et autres ecchymoses dues aux mauvais traitements, nous fûmes occupées durant une bonne partie de la journée. Nos hommes, quant à eux, s’étaient discrètement éclipsés dans le poste de pilotage pour méditer. La bonne excuse !
« _C’est vous qui les avez amenés ici, c’est vous qui avez décidé de les emmener avec nous. Vous assumez. » M’avait répondu Mace alors que je lui avais fait la remarque qu’un coup de main de leur part serait le bien venu.
Pourtant, nous aussi nous aurions bien eu besoin de nous reposer et de retrouver un peu de calme. Mais nous avions d’autres impératifs. Du coup, nous nous étions retrouvées seules Kiara et moi à devoir assurer les urgences et l’intendance de ce début de voyage, pendant que les hommes étaient tranquilles dans le cockpit.
Pour un peu, nous serions restés sur Terre, nous les aurions retrouvés affalés dans un canapé devant un match de foot. Et nous aurions été bonnes, Kiara et moi, pour nous occuper des gamins, de la bouffe et du ménage, de leur apporter bière, saucissons et chips.
Pendant que je rasais l’épaule du jeune Talz pour soigner une de ses plaies, j’imaginais très bien la scène…

Mace et Qui-Gon, avachis dans un canapé en faux cuir craquelé de partout, pompeusement orné de coussins en patchwork de crochet de laine multicolore, les bottes sur la table basse décorée de bibelots de porcelaine made in Taiwan, une bière Grotambourg dans une main, l’autre dans la ceinture, un rot bien sonore qui échappe de la bouche de l’un et un vent tout aussi sonore, avec l’odeur en plus, qui se perd dans les coussins sous le derrière de l’autre. Et au milieu de ce joli tableau, n’oublions pas la zappette, l’accessoire indispensable pour mater les filles yaourt pendant les pubs tout en faisant croire qu’ils font chier ces cons-là à mettre de la pub pour un oui, pour un non, à se demander pourquoi on paye une redevance, quoi, merde !
La télé hurlait pour couvrir le bruit des gamins qui braillaient à l’approche de l’heure du dîner.
« _Qui-Gon ! Combien de fois il faudra que je te dise de ne pas laisser ton sabre laser n’importe où à la fin ! » Hurla Kiara en se précipitant vers un petit bout de chou aux boucles blondes dont la paternité ne faisait aucun doute, tout en se tenant un ventre rebondi qui tendait le tissu bleu à fleurs oranges de son tablier par-dessus son kimono écru de Jedi. « Quelqu’un va finir par se blesser.
_C’est moins grave de jouer avec un sabre laser que de respirer les chaussettes de Qui-Gon qui traînent à coté. » Se moqua Mace.
« _Tu peux parler toi ! C’est pas moi qui utilise une bombe entière de spray anti-odeur Scholl dans mes bottes. Kiara, tu n’as qu’à surveiller le petit. Je ne peux pas avoir les yeux partout. Comment vas-tu faire quand le deuxième va être là ?
_Vous pourriez quand même nous donner un coup de main pour surveiller les enfants pendant que nous préparons la bouffe. » Dis-je alors en sortant de la cuisine, tout aussi enceinte que ma sœur.
« _On a le droit à un peu de repos, non ? » Gronda Mace les yeux suivant le parcours du ballon dans les pieds de Lilian Thuram. « Ah merde ! Non ! Mais qu’est ce que c’est que cet arbitre à la con ? On peut vraiment pas être tranquille un instant. C’est la finale quoi ! On bosse toute la semaine nous ! » Ajouta-t-il à notre intention.
« _Et nous ? On se tourne le sabre sans doute ? » Demanda alors Kiara agacée.
« _Hé ! Ce n’est pas à vous qu’on demande de sauver la galaxie tous les quatre matins !
_Tu parles ! Affronter une vingtaine de Xorblug, même un Youngling ne s’entraîne plus avec un truc aussi facile ! » Ironisais-je.
« _Tu oublies qu’ils étaient en rut et qu’ils nous prenaient pour leurs femelles. » Rétorqua Mace.
« _Fallait pas confondre ton déodorant avec les extraits de phéromones de geejaw. » Répondis-je en le narguant.
_D’accord. Mais n’oublie pas non plus que nous avons eu des problèmes de neuro-processo-stabulateur et que nous avons du faire halte sur Baboinland-4877548.
_La belle excuse pour aller passer la soirée chez Michou ! » Répliqua Kiara. « Arrêtez de nous prendre pour des cruches.
_Ouais, ben en attendant, si nous n’étions pas tombés sur une armée de Grotalneuneu nous aurions pu rentrer plus tôt. » Se défendit alors Qui-Gon venant à la rescousse de son ami.
« _Une armée ! Qu’est ce qu’il ne faut pas entendre ! Ils étaient quatre ! » Répliquais-je.
« _N’empêche ! Bon ! On peut regarder le match tranquille oui ou non ?
_Mais bien sur mon chéri. » Répondit Kiara en déposant un saladier de pop corn en virant les pieds de son cher et tendre de la table basse.
Elle attrapa alors la télécommande et coupa le son.
« _Ah non ! Mais qu’est ce que tu fais ? Remets le son !
_Tu as demandé à regarder le match, pas à l’entendre !
_Tu deviens pénible ! Remets le son !
_J’en ai autant à ton service. Toi aussi tu es pénible et…
_Si vous voulez vous disputer, vous allez le faire dans votre chambre !
_A condition qu’elle ne soit pas encombre par un hyperdrive qu’un certain maitre Jedi dont je tairais le nom doit réparer quand il aura trouvé les pièces !
_C’est pas de ma faute si Mister Goodeal n’est pas sensible à mes tour de passe-passe avec les mains.
_Comme quoi, faut savoir retenir certaines leçons pour progresser !
_Bon ça va aller là ? Vous avez fini ? C’est la finale !
_On s’en tape. Nous aussi on va vous la jouer la finale ! La lutte finale oui ! » Vociférais-je. « C’est maitre Jedi et c’est pas foutu capable de lever son derche pour s’occuper de son gamin. Ah ça ! Vous avez su les faire vos mômes. Faut dire que ça ne vous a pas pris plus de cinq minutes. Mais après pour vous en occuper, y’a plus personne. Nous on se les trimbale pendant neuf mois jusqu’à ressembler à un Hutt et ensuite on assume encore ! C’est pas juste !
_Je suis maitre Jedi, pas nounou. » Répondit Mace en engouffrant une poignée de chips dans la bouche. Si vous n’êtes pas contentes fallait pas nous avoir amenés sur Terre.
_ça c’est clair que si on avait su comment ça allait tourner…
_Faute ! Y’a penalty ! Carton rouge ! » Hurlèrent alors les deux maitre Jedi d’un seul coup. « Penalty ! Ah yes ! C’est bon pour nous, ça !
_Hé ! C’est Zidane qui va le tirer.
_Zidane il va marquer ! Zidane il va marquer ! » Se mirent-ils alors à chanter en se dandinant. « Chut ! Chut ! Faut pas le déconcentrer. Il va tirer. »
Religieusement planté devant l’écran, Mace et Qui-Gon semblaient invoquer la Force, les mains jointes et le regard angoissé.
Coup de sifflet de l’arbitre, et Zinedine s’élança !
« _Ouaaaiiii ! 1-0 pour nous ! Zidane il a marqué ! Zidane il a marqué ! On va leur faire bouffer leur carbonara par le trou du cul, aux Ritals !

L’Interphone bipa pendant cette scène de liesse footballistique. Je décrochais.
« _M’man, c’est nous.
_Et vos clés alors ?
_On les a oubliées. Tu peux nous ouvrir s’il te plaît ?
_Iana ! Ouvre-leur ! Sinon ils ne vont pas arrêter de faire sonner cette saloperie d’interphone. Et puis, ils doivent avoir les pizzas.
_Parce que vous avez commandé des pizzas ? Vous vous foutez de nous là ! On vous prépare la bouffe, et vous commandez des pizzas ! Non mais va falloir arrêter de nous prendre pour des connes !
_Te fâche pas, Kiaranounette ! C’est juste qu’on avait pensé aux pizzas pour vous soulager et vous dispenser de préparer la bouffe. Mais on ne savait pas que vous aviez déjà tout acheté.
_Les portables ça existe ! Un coup de fil n’a jamais tué personne. »

La porte d’entrée s’ouvrit sur Obi-Wan et Seipher, qui depuis notre retour sur Terre avait repris sa taille d’ado boutonneux de 16 ans et son prénom de Fred alias Minisith. Kiara et moi les regardâmes arriver dans le séjour, estomaquées. Jean déchiré de partout, la ceinture tombant au milieu des fesses recouvertes par un caleçon Dim à élastique blanc, les chaussures délacées. Mais il y avait pire.
« _’Lut tout le monde ! » Lança Obi-Wan en s’effondrant dans le fauteuil libre près de son père. « C’est quoi le score ?
_1-0 pour nous. Penalty réussi par Zidane. » Lui répondit Qui-Gon.
« _Cool.
_Où sont les pizzas ? » Demanda Mace.
« _Et avec quoi je les aurais payées ? Pas avec ce que me donnent les Assedic.
_Tu n’as qu’à trouver du boulot. » Répondis-je.
« _Et je mets quoi sur mon CV ? Sauveur de l’univers c’est super crédible ! J’hallucine !
_Tu pourrais trouver quelque chose quand même.
_Quoi ? J’ai une tête à aller trimbaler des cageots à Rungis en pleine nuit pour que dalle et pour me faire insulter par un connard de patron décérébré sans avoir le droit d’ouvrir ma gueule ? Je suis chevalier Jedi, moi. Pas larbin. » Je haussais les épaules. Pas la peine de tenter de discuter, c’était peine perdue. « Bon je commande les pizzas ? » Demanda-t-il alors en ouvrant son telephone portable.
_Tu as encore changé de portable ? » Lui demandais-je.
« _Ben oui, l’autre les touches étaient moches. Et en plus il ne faisait pas couteau suisse. P’pa, c’est avec des pepperonni, et Oncle Mace, c’est quoi déjà ?
_Jambon, mozzarelle, bœuf épicé, piment de Cayenne, merguez, chorizo et gingembre confit.
_Oh là ! J’en connais une pour qui ça va être la fête ce soir ! » Se moqua Qui-Gon. « Mais je ne savais pas que tu avais besoin de ça pour t’aider, Mace. Tu sais, faudrait voir un andrologue, il pourrait t’aider. Il paraît que le Viagra c’est efficace.
_Gna ! Gna ! Gna ! Tu as vu le space slug que j’ai dans mon plumard ? C’est le minimum qu’il me faut !
_Espèce de mufle ! Tu vois ta main ? Tu vois tes cinq doigts ? Et bien soigne les bien, parce que va en avoir besoin pendant un bon moment, mon p’tit père ! » Répondis-je.
« _Mais Mimine ! C’etait pour rire !
_Ton sens de l’humour à deux balles tu te le gardes !
_Fred, qu’est ce que tu as dans le nez ? » Demanda alors Kiara.
« _T’as vu ? C’est cool, hein ? On est allé faire ça avec Obi.
_Vous êtes allés vous faire un percing ?
_Moi je me suis fait faire un tatouage.
_Tu n’as pas un rond pour payer des pizzas, par contre, tu en trouves pour tes clops et te payer un tatouage. C’est vraiment se foutre du monde.
_Un tatouage ! Non mais ça va pas ?
_Mais M’man, tous les jeunes ont ça. Et puis, je trouve ça cool.
_Montre leur ton tatouage, Obi. Il déchire. » S’écria Fred.
Obi-Wan se planta devant l’écran de télé et commença à défaire son pantalon. Je craignais le pire.
« _Pousse toi. Ton père n’est pas vitrier. » Gronda Mace qui avait l’air de se moquer du tatouage de Obi comme de sa première chemise. Qui-Gon se sentait visiblement aussi peu concerné.
Obi-Wan fit un pas de coté. Et nous découvrîmes alors avec effroi le tatouage de mon fils s’était fait faire sur la fesse gauche : la tête du Pruneau d’Agen, alias notre empereur honni, avec en dessous, en lettres gothiques l’inscription "Palpy for Ever".
« _J’espère que c’est un faux tatouage et que ça s’en va à la première douche. » M’écriais-je alors sévèrement. « Rassure-moi, là. C’est un faux !
_Ben non. C’est un vrai.
_Je ne te crois pas. Tu dis ça pour me faire marcher.
_Mais non. C’est un vrai. Un vrai de vrai. Fait avec des aiguilles et tout et tout. En plus, c’était une nana trop canon qui me l’a fait.
_Ouai ! Elle avait au moins 17 percing rien que sur la figure. » Ajouta Fred. Elle en avait dans le nombril, et on voyait sous le t-shirt qu’elle en avait sur les tétons. J’aurais bien aimé les voir de plus près. Elle avait aussi un collier à clous, et des bagues trop délire avec des têtes de mort. Y’en avait une qui lui recouvrait tout le doigt, comme une griffe d’oiseau.
_On dit une serre. » Corrigea sa mère.
« _Ouais, si tu veux. Mais elle était trop cool cette fille. Même qu’Obi avait… enfin, je vous raconte pas l’effet que ça lui faisait de se faire tripoter les fesses par cette nana. L’hallu totale. Un tatouage, ça fait mal quand même ! Et bien Obi, lui il avait quand même la trique. Trop fort ! Heureusement qu’il était sur le ventre !
_Y’en a qui n’ont pas besoin de bouffer des pizzas aphrodisiaques pour être virils dans la famille. » Nargua Qui-Gon.
« _y’en a qui feraient bien de la boucler dans la famille. » Répondit Mace.
« _C’est tout ce que vous trouvez à dire ? » Grondais-je. « Ton fils se fait faire un tatouage et tu ne dis rien ?
_Qu’est ce que tu veux que je dise ? Il est grand. Il est chevalier !
_Ce n’est pas une raison.
_Mais taisez-vous à la fin ! C’est important ! C’est la finale ! » Beugla Mace à nouveau.
On sonna à l’Interphone. C’était Coyotte Pizza.
« _Troisième gauche. » Répondit Obi-Wan. « P’pa, tu me passes 50 euros ?
_Combien ?
_Ben 50. C’est pour payer les pizzas.
_Mais tu les as commandées à quoi ? Au caviar et aux truffes ? Attends, bouge pas. Je m’en charge. » Qui-Gon daigna se lever. Forcement, c’était la mi-temps. « Combien ? » Demanda-t-il brusquement au jeune livreur.
« _52 euros 50, M’sieur.
_Tenez. Voilà.
_Désolé, m’sieur. Mais je n’ai pas de terminal pour prendre les cartes de crédit. Je ne peux accepter que les chèques et les espèces. » Répondit le jeune homme intimidé. « Et puis, je ne connais pas cette carte.
_Ce sont des dataries républicaines.
_Des quoi ?
_Des dataries.
_Je connais l’euro, le dollar, le yen, à la limite de dirham. Mais les dataries, je n’en ai jamais entendu parler. Ça vient de quel pays ? Je doute que mon patron accepte.
_Les dataries feront l’affaire.
_Non. Ça ne fera pas l’affaire. Oh l’autre ! Il se prend pour un Jedi, lui ! Portnawouak !
_Les dataries feront l’affaire. » Insista Qui-Gon. Il secoua la main devant lui. « Mince. Je ne comprends pas. Normalement ça devrait marcher. Ce n’est pas un Toydarien lui ! Pourquoi ça marche plus ?
_Ecoute-moi, Barbapoux ! Ou tu me payes les pizzas, ou je les rembarque ! »
j’arrivais alors à la rescousse avec du liquide.
« _Gardez la monnaie. » Et je refermais la porte au nez du vendeur.
« _Mais quand est ce que vous allez comprendre qu’on est sur Terre. SUR TERRE !
_Ouais, bon, d’accord. On fera attention la prochaine fois. » Bougonna Qui-Gon en reprenant sa place dans le canapé.
Les deux hommes, Obi-Wan et Fred attaquèrent les pizzas. Le match venait de reprendre.
« _M’man, tu peux amener le Cola Caca ? » Demanda Fred à sa mère.
« _Dis ! Tu as bien ce qu’on appelle des jambes sous le ventre. Et tu sais où est le frigo. Alors tu te débrouilles. Je ne suis pas ta bonne.
_Allez quoi ! Sois cool !
_Fred, tu commences à me gonfler. Je ne te servirais pas. Tu sais très bien te passer de moi pour aller faire des âneries avec tes potes. Tu peux te servir tout seul. »

Fred bougonna mais alla tout de même chercher son soda dans le frigo. Pendant ce temps-là, nous avions mis les plus petits au lit, avant de prendre nos blocs notes et de nous attabler dans la cuisine pour travailler au Jedi Legacy que nous avions repris en main sur le net.
Quelques minutes de calme relatif plus tard, nous sursautâmes d’entendre de grands cris de protestation dans le salon.
« _Et voilà ! Ça devait bien arriver ! Je l’avais bien dit ! Y’a personne en défense.
_Moi je dis qu’on va l’avoir dans l’os et bien profond encore ! Et ce sont les Italiens qui vont remporter la coupe !
_On pourrait peut-être aider les Bleus avec la Force. » Suggéra Obi-Wan.
« _Ce serait de la triche. » Rétorqua son père.
« _Et alors ? Ça ne va pas changer la face de l’univers. Ce n’est que du foot. Et puis la soi-disant Main de Dieu de Maradonna, c’était quoi à ton avis ? Je suis sur que c’était un Jedi argentin qui a fait le coup.
_N’empêche.
_Ben quoi ? En plus, vous l’avez déjà fait pour les faire passer en quart de finale.
_Ce n’est pas pareil. » Répondit Mace. « Là, c’est la finale.
_Pfff ! Je ne vois pas la différence.
_Nous si. On a une éthique.
_Tu parles ! »
Nous entendîmes le brouhaha des commentaires, une faute, un corner, etc… Et puis, tout s’emballa.
« _Mais qu’est ce qu’il nous fait là ? » Vociférait Mace.
« _C’est pas de sa faute, c’est Materazzi qui n’arrête pas de le chercher.
_Ouais mais quand même ! Un joueur comme Zidane, ça ne se comporte pas comme ça. Ça doit montrer l’exemple. » Gronda Qui-Gon.
« _C’est le coté obscur de la Force. » Ironisa Fred.
« _Ouais ! Meme ici les Materazsith foutent le bordel. Mais que font les Jedi ! » S’amusa à son tour Obi-Wan.
Notre Zizou fut expulsé, et les prolongations se terminèrent.
« _Ce n’est pas fini. On n’a pas encore perdu. Y’a encore les tirs au but. » Conclut Mace en débouchant une bière entre ses dents avant de cracher la capsule de métal.
Mais hélas, quelques minutes plus tard, Trezegué rata son tir.
« _C’est pas juste ! C’est pas de sa faute. D’abord, Domenech n’aurait jamais du le laisser tirer. Ils se connaissent trop avec Buffon. » Grondait Qui-Gon.
Un joueur italien devait encore tirer. Kiara et moi nous approchâmes pour assister au triste dénouement. Mais au moment où le ballon devait entrer dans la cage de Barthez, nous le vîmes changer brusquement de trajectoire pour aller se perdre au-dessus, vers les gradins de supporter. La France et l’Italie étaient à nouveau à égalité. Et puis, le gardien italien perdit son short au moment du nouveau tir français, et il ne put arrêter le ballon qui pourtant lui serait arrivé directement dans les mains. Enfin l’Italien tira et à nouveau le ballon changea de trajectoire.
Je lançais alors un regard vers les deux maîtres Jedi et mon fils. Je les vis esquisser des sourires complices.
« _C’est de la triche.
_On est les champions ! On est les champions ! On est ! On est ! On est les champions ! » Hurlèrent-ils. « Allez ! On va sur les Champs !
_Et bien et nous ?
_Tu sais ma chérie, y’aura foule. Et ce n’est pas très bon pour une femme enceinte. Mieux vaut que vous restiez là à garder les petits. » Répondit Qui-Gon. En emboîtant le pas aux trois autres.
« _Ben voyons ! »

Je sursautais. Mace était revenu dans le carré du vaisseau. Mais je n’avais pas entendu ce qu’il venait de me dire.
« _Hein ? Quoi ?
_Je disais : cesse de passer cette compresse sur la blessure. Elle doit être désinfectée maintenant.
_Oui. C’est vrai.
_Qu’est ce qui te fait sourire ?
_Non… Rien… juste que… je suis bien contente de m’être réveillée de ce côté-ci de la réalité. C’est vraiment le meilleur côté.
_Tu es en train de me dire que tu ne regrettes plus la Terre ?
_La Terre fera toujours partie de moi, comme de Kiara je suppose. Mais après ce que je viens de voir, je me sens mieux dans cette galaxie.
_Qu’est ce que tu viens de voir ? »
J’éclatais de rire.
« _Non ! Je ne peux vraiment pas te raconter. Il n’y a que Kiara qui peut comprendre parce qu’elle connaît la Terre.
_Un truc de sœur quoi.
_Voilà, c’est ça. »