Introduction
Journal de Bord
Equipage
Bibliothèque d'Ossus
La Vie à Bord
Artistes en Bure
Dessins Fan Art
Fonds d'écran
Librairie
Le Coin des Poemes
No Comment
Ailleurs dans la Galaxie
Archives
Contacter le Legacy

Vous etes

à etre entrés en contact avec l'ordinateur du Jedi Legacy depuis le 261003


 
     
 

Par Lusiana Windu


Chapitre 4

C’était la première fois que Obi-Wan m’accompagnait en mission. Je le sentais intimidé. Je sentais aussi qu’une foule de questions lui brûlait les lèvres. Je le sentais. C’était incroyable. Je sentais vraiment ce qu’il ressentait. Je sentais donc véritablement la Force.
Alors c’était donc vrai. J’étais vraiment Jedi. Cela ne cessait de m’étonner depuis mon réveil. Mais je me méfiais toujours. Ce que j’avais vécu sur Terre m’avait semblé si réel que je me disais que tout ceci pouvait être de la même nature. D’un coup, je me sentis à nouveau perdue. Comment être sûre de la réalité ? Et si j’étais vraiment terrienne et dans le coma ? Et si je ne faisais que rêver tout cela de la même manière que l’on me disait que j’avais rêvé ma vie sur Terre ?
Je soupirais. Je n’avais qu’une seule chose à faire : participer aux événements et attendre que je me réveille… ou pas.

« _Maître Nakeji ? Vous vous sentez bien ? »
Je sursautais.
« _Hein ? Oui… Oui, tout va bien. Ne t’inquiète pas.
_Pourtant…
_Allons rejoindre ton maître et Mace.
_Maître… Pardonnez-moi. Mais… avant…
_Tu voudrais me poser une question.
_Oui, si vous le permettez.
_Je t’écoute. Je ne sais pas si je vais te répondre. Mais tu peux toujours poser ta question.
_Tout à l’heure, avant de partir, vous m’avez enjoint d’écouter d’avantage mon père. » Il se tu un instant, mais je savais où il voulait en venir. « C’est Qui-Gon, mon père. N’est ce pas ?
_C’est à lui de te répondre à ce sujet.
_Alors c’est lui. J’en suis certain. » Maintint Obi-Wan avec fougue.
« _C’est à lui de te répondre. » Répétais-je.
« _Et c’est vous ma mère. »
Je restais interloquée. Je n’avais pas été très finaude en ce qui concernait sa filiation avec Qui-Gon. Mais je me demandais où est ce qu’il avait pu aller chercher que je pouvais être sa mère. Lisait-il dans mes pensées ? En tout cas, je ne le sentais pas le faire. J’avais envie de le lui avouer. De lui dire, oui, je suis ta mère. Mais une certaine réserve me l’interdit soudain. Quel fichu Code !
« _Qu’est ce qui te fait dire cela ?
_C’est une simple déduction. Je sais que vous étiez la padawan de Qui-Gon. Et pour une raison que j’ignorais jusqu’ici, lorsque vous aviez dix-huit ans, le Conseil vous a ordonné de quitter son enseignement pour suivre celui de Maître Undulli. Etrangement, je suis né six mois après cet événement. Et je sais aussi que Maître Qui-Gon ne voulait pas entendre parler de prendre un nouveau padawan après Xanatos qui vous a succédé auprès de lui. Je sais que vous vous étés rencontrés à ce moment là. Et Maître Jinn a changé d’avis et je suis devenu son élève. Il n’y a pas de coïncidence dans la Force. C’est ce qu’on m’apprend depuis mon plus jeune âge.
_Et qu’est ce que cela changerait pour toi ?
_De le savoir ou que vous me l’avouiez ?
_Les deux.
_ça changerait pas mal de choses. Savoir que vous et Qui-Gon avez pu vous aimer. Savoir que le Code n’est pas un diktat qu’on doit suivre à la lettre…
_Le Code est là pour nous protéger, pour nous éviter de commettre des erreurs irréparables. Tu dois le respecter. » Et c’est moi qui disait ça ? Et bien ! Mieux valait entendre ça que d’être sourd. « Cela t’évitera bien des souffrances. Crois-moi.
_Et bien des joies aussi. » Rétorqua-t-il. Je ne répondis pas. Il avait raison. « C’est idiot, cette interdiction d’aimer.
_On ne nous interdit pas d’aimer. On ne nous interdit rien. Nous sommes libres de nos choix. On nous conseille simplement de ne pas nous oublier dans l’amour, pour que ces sentiments ne deviennent pas des obsessions comme le sont la haine, la colère, le désir de vengeance.
_Mais vous, vous aimez… Je veux dire… Maître Windu et vous… Tout le monde dit que vous…
_ça, cela ne te regarde pas. C’est ma vie privée. Ma vie de femme. Je suis peut-être ta mère, mais cela ne te donne pas le droit de regard sur ma vie personnelle.
_Je vous prie de m’excuser, Maître. Je ne voulais pas…
_Je sais que tu ne voulais pas être indiscret. » Soupirais-je. « C’est moi qui te prie de me pardonner. Et puisqu’on en est aux aveux et aux confidences, je suis effectivement unie à Mace Windu. Et c’est le secret le plus connu du Temple Jedi. Mais ça ne doit rien changer au regard que tu peux porter sur Maître Windu ou sur moi. Je suis peut-être ta mère. Mais je suis avant tout une de tes éducatrices. Les maîtres Jedi ne sont pas que des instructeurs. Ce sont avant tout des éducateurs. Ton père l’est par le sang, c’est certain. Mais il l’est avant tout par ce qu’il t’apporte, par ce qu’il t’enseigne, par sa vigilance, par ses attentions. Facile d’être un géniteur. Etre père ou mère c’est autre chose. Je suis bien moins ta mère que Qui-Gon est ton père. Même s’il ne t’était rien par le sang, il serait ton père dans les faits. Moi, je n’ai fait que te mettre au monde. Je ne t’ai pas élevé. Je suis un maître Jedi parmi d’autres, ni moins, ni plus. Comprends-tu la différence ?
_Mais vous avez de l’affection pour moi. Une affection différente de celle que vous éprouvez pour d’autre élève ou padawan. N’est ce pas ? »
Mes yeux se voilèrent de larmes. Oui, je l’aimais. Même si je n’avais pu l’élever, même si je n’avais pu lui montrer mon affection maternelle, je l’aimais, en dépit du Code. S’il était une personne pour laquelle j’aurais donné ma vie sans aucune hésitation, c’était bien Obi-Wan, mon fils.
_Maman…
_Ne m’appelle jamais comme cela. » Protestais-je d’une voix étranglée par l’émotion. « Surtout pas en public. Ce n’est pas que cela ne me fasse pas plaisir. Mais tu connais nos lois, pas d’attaches sentimentales.
_ça aussi, c’est stupide. On ne peut nous empêcher d’en avoir. Ne serait-ce que vis-à-vis de nos amis. Nous sommes plus liés avec certaines personnes qu’avec d’autre pour tout un tas de raisons. C’est juste une différenciation de lien, mais pas d’intensité de sentiment.
_Je sais. Mais c’est comme ça. Et de toute manière, ce n’est pas par la manière de m’appeler que je connaîtrais tes sentiments à mon égard. Maintenant que je sais que tu connais tes origines…
_Et donc, Ma Lahossa… on dit qu’elle est de la famille de Maître Windu. On murmure même que c’est sa fille.
_Effectivement. C’est notre fille.
_Donc c’est ma petite sœur ? Cool. » Cool ? Ce n’est pas Watson qui aurait fait dire ça à Obi-Wan ! De toute manière, elle n’a jamais rien compris ni à Qui-Gon, ni à Obi-Wan ni à aucun Jedi. « C’est plutôt sympa d’avoir une petite sœur, et d’avoir une famille.
_Notre famille, ce sont les Jedi.
_Bien sûr… mais aller au delà de la rhétorique, ça ne fait pas de mal parfois. »
Je me mis à rire. C’était à ce genre de repartie que je pouvais dire que Obi-Wan était bien mon fils.
« _Pourquoi allons nous à Naboo ? Qui est cette Kiara dont vous parliez ?
_C’est ma sœur.
_Votre sœur ? Mais vous n’aviez pas besoin de l’aide d’un padawan et de deux maîtres pour aller retrouver votre sœur.
_Nous n’y allons pas seulement parce qu’elle est ma sœur. Ce n’est pas la raison principale. C’est parce qu’elle est ma sœur que je sais ce qu’il va se passer si nous n’arrivons pas à temps sur Naboo. Il s’agit de contrecarrer les plans des Sith ?
_Les Sith ? Mais ça fait des siècles qu’ils n’ont pas fait parler d’eux !
_Justement. Ça fait trop longtemps. Ils sont en train de préparer leur retour au devant de la scène. Nous devons les en empêcher, sinon, nous allons au devant d’une catastrophe galactique.
_A ce point ?
_Même pire. Tu te vois pendant près de dix-huit ans au milieu des sables de Tatooine, en ermite ?
_Non, pas vraiment.
_Et bien, c’est juste un grain de sable de la catastrophe qui se prepare.
_Et bien !
_Allons retrouver ton maître et Mace. » Je me levais du siège de pilote.
« _Maman ?
_Oui ?
_Merci.
_De quoi ?
_De m’avoir répondu.
_Je ne me suis jamais occupée de toi comme les autres mères de la galaxie. Mais…
_Ne vous inquiétez pas. Je comprends. Et moi aussi je vous aime. »
Je posais une main affectueuse sur son épaule, émue. Et j’actionnais l’ouverture de la porte du cockpit pour rejoindre les deux maîtres.