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Par Lusiana Windu


Chapitre 8

La nuit passa sans que rien ne vienne perturber le sommeil comateux de Kiara.
Et au petit matin, alors que Mace dormait près de moi, un bip retenti. Les signes vitaux de Kiara changeaient de rythme, déclenchant des alarmes ressemblant à celles d’un radio-réveil. Kiara grogna. Elle tendit la main, comme pour arrêter le réveil. Mais sa main ne rencontra que du vide. Elle s’extirpa alors de son lit, les yeux lourds de sommeil.
« _Salut. » Lançais-je joyeusement.
Elle sursauta.
« _Sister ? Qu’est ce que tu fais là ? Qui t’a ouvert ?
_Salut Kiara. C’est le droïde qui m’a indiqué ta chambre.
_le droïde ?
_Oui, un droïde 2-1B.
_Attends. De quoi parles-tu ?
_Regarde autour de toi. Est-ce ta chambre à Chilly ?
_Qu’est ce que je fais là ? Où sommes nous ? A Gustave ?
_Non. Dans une galaxie lointaine, très lointaine.
_Je rêve. D’accord. C’est un rêve. Tu m’excuses, mais là, je suis nase. Chouette ton costume. » Dit-elle en se blottissant sous le drap. Mais elle n’arrivait pas à retrouver le confort douillet dont elle avait l’habitude sous sa couette aux motifs japonisants.
« _Kiara, tu ne rêves plus. C’était toute à l’heure que tu rêvais. Moi aussi, ça m’a fait le même coup. Mais je t’assure, que c’est là, maintenant que tu es réveillée.
_Mais c’est quoi cette histoire ?
_Tu te rappelles de ce que nous faisions toute les deux avant ton réveil ?
_Je… je rêvais que nous sortions du Musée d’Orsay et que nous traversions la passerelle Solferino. Tu avais décidé de prendre sur toi, pour surmonter ta phobie et nous nous étions engagé sur cette passerelle que tu redoutais tant. Et… le pont s’est écroulé. Et je me suis réveillée.
_Comme moi. Je rêvais la même chose. Regarde qui est en train de ronfler comme un gungan à coté de moi.
_Non ? C’est le vrai ? Le vrai de vrai ? Le vrai Tondu ?
» _Je ne suis pas tondu, je suis chauve. » Bougonna Mace que nous venions de réveiller.
Kiara rougit jusqu’aux oreilles.
« _Mace, Kiara. Kiara, Mace. » Dis-je en guise de présentation.
« _Je n’arrive pas à y croire. C’est vraiment le vrai Mace Windu ?
_C’est bien lui, en chair et en os. Et je peux te dire que c’est vraiment le vrai. J’ai testé. Il n’est pas un rêve, si tu vois ce que je veux dire.
_Alors, c’était donc vrai. Vous avez rêvé la même chose, et vous êtes vraiment sœurs.
_Oui. Tu vois, j’avais bien toute ma raison. » Répondis-je à Mace.
« _Attends une minute. Qu’est ce qu’il se passe ? » Demanda Kiara qui secouait la tête pour terminer de se réveiller et pour s’assurer qu’elle n’était pas sujet à une hallucination. « Tu es en train de me dire que…
_Tout ce que nous avions rêvé, c’est la réalité. C’est notre vie terrienne qui était un mauvais rêve. Cool non ?
_Et Blue Eyes ? Il est en vie ?
_Un peu oui. Nous sommes neuf ans avant TPM. Maul s’apprête à t’enlever. Mais noussa arriver. Et carabouillie le Tatoué s’il se pointe. Qui-Gon et Obi-Wan sont en train de surveiller Palpy.
_Tu as laissé Qui-Gon et Bibi seuls avec Palpette ?
_Ils ne sont pas avec lui. Ils le surveillent. Ne t’inquiète pas. Comment te sens tu ?
_Un peu vaseuse. Mais ça va.
_Habille-toi. Je vais te raconter pendant ce temps là. Ah oui, faudra penser à refaire ta garde robe. Je suppose que tu vas préférer adopter la bure et le hakama. Pas vrai ?
_Oui. Et le plus vite sera le mieux. Mais raconte moi plutôt. »
Pendant que Kiara se changeait derrière la cloison du cabinet de toilette attenant, je lui racontais mon propre réveil et comment j’avais entraîné Mace, Qui-Gon et Obi-Wan avec moi ici, sur Naboo.
« _Donc je ne suis pas encore maître Jedi.
_Pour moi tu l’es. Mais le Conseil va sans doute dire autrement. Tu les connais.
_Et donc, je vais devenir la padawan de ton Tond… pardon, de maître Windu.
_Je ne vois pas quel autre maître pourrait tenir tête au Conseil et te former. En tout cas, nous avons Yoda de notre côté. Il est d’accord pour penser que la Force ne nous a pas fait vivre cela par hasard. Et au fait, je suis bien la fille de Dooku. Les analyses le prouvent.
_Nous ferons les miennes dès que possible.
_Bien entendu. Mais nous connaissons déjà le résultat. »

Les médecins de l’hôpital étaient arrivé depuis déjà quelques minutes et assistaient à une scène somme toute surréaliste. Jamais ils n’avaient vu une patiente rester aussi longtemps dans le coma et se réveiller presque comme une fleur. Ils en restaient complètement incapables de faire ou dire quoi que ce soit. Nous agissions comme si elle s’était simplement réveillée d’une nuit de sommeil. Elle n’en était pas plus affectée.
Mais lorsque Kiara voulut sortir de sa chambre, ils protestèrent avec véhémence.
« _Docteur Wells, vous êtes encore trop faible. Il nous faut vous garder encore en observation. Vous ne pouvez pas…
_Laissez-moi passer. J’ai assez perdu de temps comme cela.
_Mais…
_Il n’y a pas de mais qui tienne. Mes constantes sont bonnes. Je me sens tout à fait bien. Et même mieux. De toute manière, je suis avec deux maîtres Jedi. Il ne peut plus rien m’arriver. » Leur répondit-elle du même ton impérieux que j’avais utilisé contre Palpatine la veille.
Mace et moi attrapâmes nos manteaux et la suivirent.

Une drôle de petite bonne femme, ma sœur, en vérité ! Je la découvrais telle que je me l’étais imaginée. Dans nos rêves, elle était mon aînée de dix ans, alors que dans la réalité, celle que nous écrivions sans le savoir, elle avait toujours été ma cadette de dix ans. Quand nous nous étions rencontrée dans la Force, elle approchait les cinquante ans. Pourtant, elle avait dans les yeux le même feu qui l’animait depuis son réveil, ce feu de ses vingt cinq ans, qui n’était qu’à peine étouffé par les souffrances de la vie terrienne. Elle était à peine plus grande que lorsque je l’avais connue sur Terre. Mais elle étincelait de la même détermination et de la même vivacité.
« _Et bien, nous voilà beaux ! » Bougonna Mace. « Nous avions déjà Lusiana et Sylcat, et c’était presque ingérable. Une troisième sœur, ça va être l’enfer. » Soupira-t-il.
« _Attends que la quatrième pointe le bout de son nez. » Lançais-je.
« _Parce qu’il y en a d’autre ? Mais vous êtes combien comme ça ? » Nous demanda-t-il en nous emboîtant le pas.
Je m’arrêtais pour compter.
« _Voyons voir… Ithil aura dix-sept ans lors de la Guerre des Clones. » Répondis-je. « Qui n’aura pas lieu. » Précisais-je aussi tôt.
« _C’était de qui ça, déjà ?
_Quoi ?
_La Guerre de Troie n’aura pas lieu.
_De Giraudoux.
_Ah, oui, c’est vrai. Donc Ithil naîtra dans deux ans. Et Anilslam dans cinq ans. » Continua Kiara.
« _Anilslam ?
_Notre petit frère. » Répondit Kiara. « Le fils de Popa. Mr le Comte Junior. » Expliqua-t-elle à son beau-frère complètement ahuri. « Mais au fait, Sister. Si nous empêchons Collagène de mettre le souk, il n’y aura pas de Legacy.
_De Legacy ? Qu’est ce que c’est encore ?
_On t’expliquera. » Répondis-je. « J’ai ma petite idée à ce sujet, Sister. Rassure toi.
« _Raconte !
_Non. Pas maintenant. Laisse moi y réfléchir un peu plus longuement. Faut que ça fasse son chemin dans le dédale tortueux des méandres de mon cerveau.
_C’est vrai que tu es de plus en plus lucide depuis que tu t’es réveillée. » Fit remarquer Mace.
« _mort de rire. » Répliquais-je en montant dans le speedo-taxi.
Kiara demanda qu’on nous conduisit au Palais Royal.
Le véhicule démarra.
Nous nous racontâmes nos rêves respectifs. Mace écoutait. Je le sentais quand même troublé de voir à quel point nos rêves étaient convergents. C’était quand même extraordinaire que nous ne nous étions jamais senties dans la Force auparavant, et que par l’entremise d’un rêve vécu dans le coma, nous nous soyons retrouvée, vivant la même chose.
Les descriptions de ce monde terrien que nous avions connu concordaient tellement. Et pourtant, j’avais été alité à Coruscant, au Temple Jedi, alors que Kiara était sur Naboo. L’histoire, la géographie, les langues, la culture, tout concordait. Nous nous étions projetée dans un monde qui n’existait pas, et pourtant, qui était si semblable que cela ne pouvait être une coïncidence.

Nous étions descendue du speeder, et nos pas nous avaient emmenés devant le bureau du roi Veruna.
Kiara se fit annoncer. On nous demanda d’attendre. Sa Majesté recevait des ambassadeurs.
« _Je vais voir où en sont Qui-Gon et Obi-Wan. » Dit alors Mace.
« _D’accord. Nous nous retrouverons au vaisseau. Pense à contacter la famille de Kiara.
_J’y comptais bien. A plus tard. »
Mace s’éloigna de son pas martial.
« _C’est vrai qu’il a de la classe !
_Oui, hein ? Et attends de voir Qui-Gon.
_Arrête ! Je commence à me sentir mal rien qu’à cette idée.
_Sister, il va falloir que tu surmontes ça. Nous ne sommes pas encore certains que le Tatoué et Palpatine aient renoncé à s’en prendre à toi. Si nous devons les affronter, il faut que tu sois au top de tes capacités.
_Mais je n’ai jamais eu de formation.
_Tu connais les arts martiaux. Et niveau philosophie et dogme Jedi, tu en connais un rayon. Rappelle-toi les postes que tu faisais sur le Legacy. Tu as autant réfléchi sur la Force que tous les maîtres de Coruscant.
_D’accord. Mais pour ce qui concerne un combat au sabre laser, ça va être une autre histoire. Et puis d’abord, je n’en ai pas. »
Je sortis un tube de métal de dessous mon manteau, et le lui tendis.
« _Tiens. En attendant que tu t’en fasse un. C’est le sabre que j’utilisais quand j’étais padawan de ton zomme, avant que je me fabrique le mien.
_C’est un vrai ? Un vrai de vrai ?
_Bien sur. Je ne suis pas allée l’acheter au Prisu du coin à 2 euro 50. Kiara, pour moi tu es maître Jedi. Tu l’es depuis que je te connais. Tu connais les arts du combat. Tu connais la Force. Tu la ressens, j’en suis certaine. Fais moi léviter.
_Quoi ?
_Fais moi léviter.
_Comme ça ? Ici ?
_ben oui. Allez. J’attends. »
Ma sœur ferma les yeux. Et je la sentis m’imaginer flottant au dessus de mon siège. Je la sentis faire le vide en elle, avec ce désir d’y croire qui dépassait tous les actes de foi. Je la sentis en complète confiance en la Force. Et je me sentis m’élever, doucement, centimètre après centimètre. Elle me fit aller et venir sur quelques mètres, puis tourner doucement, avant de me faire redescendre.
« _Tu vois ? Tu y arrives. Tu sens la Force, parce que tu y crois. Tu ne dois pas douter de tes capacités. »

Le majordome du roi arriva et nous demanda d’entrer dans le bureau circulaire tout décoré de marbre et de porphyre rouge.
Le roi nous attendait siégeant derrière sa table de travail.
« _Docteur Wells ! Je suis tellement heureux de vous voir ainsi en si bonne forme. On dirait vraiment que vous n’avez jamais été dans le coma, et certainement pas aussi longtemps. C’est un grand soulagement pour nous tous.
_Je vous remercie, Majesté. Permettez-moi de vous présenter ma sœur, Maître Lusiana Windu. »
Je m’inclinais.
« _Windu ? Mais on m’avait annoncé Maître Lusiana Nakeji.
_Windu est mon nom d’épouse. Nos aînés nous ont accordé ce rare privilège de pouvoir nous marier. » Expliquais-je.
« _Mes félicitations, Maître. J’ai reçu deux de vos confrères hier. Ils m’ont informé de l’objet de votre visite sur notre planète.
_Majesté, je resterais toujours fidèle au peuple Naboo. Soyez en assuré.
_Ainsi donc vous nous quittez.
_Oui, Majesté. Je suis venue vous présenter ma démission. Je suis Jedi. Je l’ai toujours été. Je l’ignorais simplement jusque là.
_Mais Naboo a besoin de vous.
_Je continuerai à servir Naboo. Mais pas seulement. La Force est un don trop précieux pour ne pas le mettre au service de tous.
_Je comprends. Je suppose que tout ce que je pourrais dire ne vous dissuaderait pas de nous quitter.
_Majesté, je vous en prie. Je ne suis pas irremplaçable. Mon assistante m’a d’ailleurs fort bien remplacée durant mon coma. Elle est parfaitement au courant de tous mes dossiers et va pouvoir continuer de prendre ma place à la tête du comité d’éthique, à moins que vous n’en décidiez autrement. Mais pour ce qui concerne les Jedi, je crains qu’elle ne puisse les rejoindre à ma place. Il s’agit de mon devoir envers tous.
_Je comprends, Docteur. Sachez que j’ai beaucoup d’estime pour vous, et que nous allons vous regretter. Il est rare de rencontrer quelqu’un de votre trempe. Tous nos vœux vous accompagnent dans votre nouvelle vie.
_Je vous remercie, Majesté.
_Que la Force vous accompagne. C’est bien comme cela qu’on dit chez les Jedi ?
_Tout à fait. Que les dieux de nos pères continuent de vous guider dans leur sagesse. »
Kiara s’inclina et tourna les talons. Je fis de même en silence.
Pourtant à la porte, elle s’arrêta et se tourna vers Veruna.
« _Méfiez-vous du Sénateur Palpatine, Majesté. Ne lui laissez pas trop les coudées franches.
_C’est le docteur ou la futur Jedi qui parle ?
_Les deux Majesté. Les deux.
_Je prends note de votre avertissement. Je ne l’oublierais pas. »
Kiara s’inclina à nouveau, et sortit du bureau.