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Par Ami Durron



III

Je me raidis et balayai du regard le sol près de l’arbre. J’aperçus rapidement mon arme, et voulus me précipiter dessus ; je tentai de me relever mais rechutai bien vite, n’ayant pas fait attention que j’étais encore "emberlificotée" dans les jambes de Kenta. Mais l’agitation que je venais de provoquer, avait intéressé les Singus Capus et l’un deux (je ne pus voir lequel), ayant, selon moi, sûrement "deviné" mes intentions, bondit de sa branche et sauta sur le sabre qu’il ramena à Ka’Apu, resté perché sur une branche.
- Ah, non !!!! Pas encore ????, criai-je de dépit, en tapant du poing le sol.
- Euh, Ami ?…Je peux vous poser une question ? demanda Kenta.
Je me retournai vers lui, puis il reprit :
- Pourquoi n’avez vous pas utilisé la Force pour le récupérer ? Je veux dire, pourquoi avez vous cherché à l’attraper "physiquement" et pas en l’attirant avec le Force ? Cela vous est possible pourtant, non ?
Je fus éberluée par sa remarque. Evidemment, il avait totalement raison ! Mais que m’était-il passé par la tête ? J’étais décidément bien perturbée depuis ce matin ! Rien ne tournait bien…
Je lui dis en soupirant :
-Kenta, cela ne vous est jamais arrivé d’avoir l’impression de laisser votre cerveau dans votre chambre, le matin en vous levant ? Oui, n’est ce pas ? Et bien, voilà ce qui se passe aujourd’hui même pour moi, en gros ! Du moins, c’est mon analyse personnelle.
Kenta sourit et me répondit :
- Oui, je vois bien ce que vous voulez dire…ce sont des jours où il ne faut pas se lever !
- Encore faudrait-il pouvoir s’en rendre compte avant !
- Mais si vous voulez, Ami, je vous apprendrais…, termina il dans un souffle au creux de mon oreille, et je ne pus m’empêcher d’en sourire. Cependant, je me ressaisis vite, car je savais qu’il ne fallait pas que je me laisse griser par des idées, des sentiments réprouvés par notre Code. Je m’étais depuis longtemps promis de ne jamais céder…

Je me relevai, m’époussetai les vêtements pleins de brins d’herbe et me mis à réfléchir à une nouvelle tactique. Je n’avais guère le choix : il allait falloir "parler" avec eux, chercher à reprendre l’arme, mais cette fois il me faudrait utiliser mes qualités de communication animale. Sans toutefois les " forcer " mentalement, il y avait peut-être moyen de négocier avec eux…
De toutes façons, maintenant, il fallait faire très vite quelque chose ; car voilà que ce petit merdeux de Ka’Apu avait saisi un petit fruit à coque sur l’arbre et tapait dessus avec mon sabre pour l’ouvrir…

Kenta s’était relevé à son tour et m’observait, intrigué :
- Vous avez l’air d’avoir une nouvelle tactique ? Que va t’on faire maintenant ?
- Effectivement, j’ai bien une idée mais…il me manque du matériel ! Voudriez-vous bien surveiller ici les mouvements des animaux le temps que j’ailler chercher ce qu’il me faut ?
Kenta acquiesça :
- Oui, bien sûr, pas de problème ! Mais que…?
Je n’entendis pas la fin de sa question, j’avais déjà couru vers la sortie du jardin. Je me dirigeai en direction de la cafétéria, ou plus précisément vers le garde-manger, d’où je tirai plusieurs fruits de taille et allures différentes. J’en pris un bon nombre, en me promettant mentalement de les remplacer plus tard, les mis dans un sac et me précipitai pour retourner au Jardin.
Je ne regardai pas où je marchais, perdue dans mes pensées, si bien que je faillis bousculer Maître Yoda (qui était sur le Legacy à cette époque).
- Et bien, jeune Padawan, bien pressée tu me sembles !
Surprise, je rougis un peu et bredouillai :
- " Pressée, Maître Yoda ? Oh non, mais je … "(je cherchai mes mots, car je préférai ne pas avouer la situation dans laquelle j’étais), "Disons que…je partais méditer au Jardin, alors je pense que j’avais déjà commencé en chemin, voilà, voilà !" finis-je en espérant secrètement qu’il me croirait. Ce qui évidemment était particulièrement puéril.
Il eut un petit sourire malicieux, ce sourire qui me surprenait toujours de la part d’un si grand Maître, et qui savait si bien mettre à l’aise. Il me demanda, en pointant de sa petite canne le sac que je tenais soigneusement dans mon dos :
- Et de fruits, pour cela, tu as besoin ?
Je regardai mon sac, rougis un peu et répondis :
- Euh, et bien…oui, c’est çà !…disons que je voudrais méditer sur, euh…les comportements des animaux et comment nous pourrions interagir avec eux!!
Ce qui, tout compte fait, était la vérité…mais d’un certain point de vue !
- Oui, bien sûr, répondit malicieusement le vénérable Maître.
Il me sembla déceler une certaine ironie dans sa phrase, comme s’il avait compris la vérité. Il me donna congé et je m’inclinai respectueusement devant lui. J’avais à peine fait trois pas que j’entendis Maître Yoda me déclarer :
- Une bonne idée, d’utiliser des fruits tu as. Une alternative, à celle d’influer mentalement, peut-être trouvé tu as…Des initiatives personnelles, il est bon que les padawans expérimentés aient. Sur tes Maîtres, t’appuyer toujours tu ne pourras pas.
Je m’étais retournée, à moitié cramoisie de découvrir qu Maître Yoda avait tout deviné de mes "soucis". Mais finalement, je n’en étais pas tellement surprise. Avec un sourire respectueux, je m’inclinai à nouveau devant lui et repris ma route vers le Jardin.
J’y entrai quelques instants plus tard ; Kenta me signifia que les Singus Capus n’avaient pas bougé de place depuis mon départ.
- Alors ? Qu’êtes vous allée cherchée ??
Je déballais mon sac sans mot dire, pris deux fruits dans mes mains, les accrochai tant bien que mal à ma ceinture et m’approchai silencieusement de l’arbre.
- Des fruits ? Mais enfin, Ami ! Que pensez vous faire avec ?? Les manger devant lui pour le faire râler ?, termina Kenta en riant.
- Mais non, vous n’y êtes pas du tout ! Ce serait trop long à vous expliquer. Disons que je sais que le grand défaut des Capus est la gourmandise.
- Et alors ?
- Et alors on va voir de suite si ma théorie est la bonne…

A nouveau je me rapprochai de l’arbre et y grimpai en prenant soin de vérifier que mes "appâts fruitiers" pendaient toujours à ma ceinture. Je me rapprochai de la branche où Ka’Apu avait repris son inspection minutieuse de mon sabre, en le fourrant dans sa bouche. "Génial ! Il va être luisant de bave !".
Je m’installai tranquillement sur la même branche que lui ; j’étais adossée au tronc alors que lui-même se trouvait à l’autre bout de la branche.
Cela n’allait pas être facile mais j’avais ma petite idée derrière la tête. Il me fallait d’abord entrer en contact avec l’animal, sans toutefois l’effrayer.
Je lui envoyai une légère onde mentale de Force, une onde plutôt rassurante mais qui se voulait malgré tout quelque peu impérieuse. Disons plutôt que je voulais instamment que Ka’Apu y réagisse.
Je perçus à travers la Force sa réaction. Il n’avait pas peur. Je sentais plutôt une certaine curiosité, comme s’il avait reconnu qu c’était moi qui lui avait fourni son nouveau "jouet". Il avait l’air d’apprécier…
Moi, de mon côté, je ne pouvais me permettre de me placer en situation d’infériorité hiérarchique face à lui, car cela aurait probablement sonné le glas du retour en main propre de mon sabre. Il devait commencer par comprendre sa bêtise et savoir qui dirigeait les opérations, mais je devais être subtile.
Ou bien je devais me mettre au minimum à son niveau, ce que j’avais d’ailleurs envisagé. Je commençai à sentir Ka’Apu devenir plus fébrile, plus excité. Apparemment, il avait repéré les fruits à ma ceinture et se rapprochait.
"Stop !", lui lançai-je, à moitié mentalement, à moitié murmurant. "Pas si vite ! Tu crois quand même pas que tu va t’en tirer comme çà "
Par le truchement de la Force, je lui suggérai alors un échange : fruit contre sabre laser. C’était gonflé, mais après tout cela pouvait bien marcher ; je me rappelais d’ailleurs à ce momentlà que mon premier Maître, très apte à la communication animale, m’avait plusieurs fois vantéles qualités et l’intelligence des Capus. Il me semblait même me souvenir qu’il m’avait racontéune histoire de troc du même genre à laquelle il avait assisté, quand il vivait encore avecses parents sur Chandrila, peu avant son arrivée au Temple, et qui l’avait particulièrement marqué, malgré son jeune âge à l’époque.