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Par Lusiana Windu
II
Page 16
Les moteurs se mirent à nouveau à rugir du moment où le vaisseau décrochait de sa position.
« _Combien de temps encore avant de récupérer l'occultage?
_Trois minutes, Altesse.
_Mais d'où est ce que ces lasers peuvent bien être tirés? Il n'y a rien sur nos écrans!
_Ils ont peut-être un bouclier occulteur, eux aussi. Vous en avez bien un, vous.
_Oui, mais si c'est un destroyer, les chasseurs devraient déjà être à nos trousses. Et même s'ils avaient tous un bouclier, nous percerions des différences de magnitude dans les relevés de mesure de lumière stellaire. Or, ce n'est pas le cas. »
Les tirs redoublaient de fréquence. Le petit vaisseau était maintenant sous un feu croisé et nourri. Et Lusiana avait bien du mal à se sortir de ce mauvais pas.
« _Heureusement que j'ai décidé de booster les boucliers déflecteurs.» Marmonna-t-elle entre ses dents.
Mais elle commençait à sentir la peur monter lui étreindre l'estomac et la gorge.
« _… La Force est en toi, Lusiana. Aie confiance en la Force. » Entendit-elle.
« _Rébécca? Qu'est ce qu'il te prend?
_Moi? Mais qu'est ce que j'ai fait? » Protesta la droid.
« _Laisse la Force couler en toi. Laisse la guider ton esprit, et fais confiance en ton instinct. » Dit alors la voix que la princesse semblait être seule à entendre.
Elle prit une profonde inspiration et se concentra d'avantage sur le pilotage. Appliquée et prompt à la manœuvre, les yeux sur tous les indicateurs à la fois, la main courant sur les commandes, la princesse aligna son vaisseau sur un nouveau cap, et commença la descente vertigineuse. Rébécca ne disait plus rien, et se contentait de se cramponner à son siège, immobile, incapable de faire le moindre mouvement sous l'effet de la panique. La droid aurait pu pâlir, que sa cuirasse, d'un brun foncé, serait devenue aussi blanche que les nuages qui s'effilochaient autour de la carlingue. Quand le vaisseau commença à frôler la cime des arbres, elle ne put retenir un cri de terreur.
« _Princesse Lusiana! Nous allons nous écraser! »
Mais la jeune femme se contenta de répondre par un petit rire moqueur, avant de poser son vaisseau à son point de départ. Quand les moteurs se turent enfin, elle s'enfonça dans son fauteuil en poussant un "ouf" de soulagement autant que de satisfaction. Elle regarda une seconde la droid toujours tétanisée par la peur. Elle éclata alors de rire en donnant une tape amicale sur la cuirasse métallique.
« _Allez! Remets-toi! Ce n'était pas si terrible! Les boucliers ont tenu. Tout est OK, maintenant. Je t'avais bien dit que j'arriverais à réparer ce bijou!
_Un bijou? Vous appelez ce tas de ferraille rafistolé de partout un bijou? » S'offusqua la droid avec véhémence. « Permettez-moi de vous rappeler la définition du mot bijou. Je doute que…
_Pas de cours de sémantique, par pitié. Ma vieille Rébécca, il ne nous reste plus qu'à mieux armer le vaisseau, et nous allons pouvoir faire nos bagages. Fais-moi aussi penser à revoir l'occultage pour qu'il tienne un peu plus longtemps. Dans quelques jours, nous allons pouvoir enfin partir." Dit la princesse en quittant le poste de pilotage.
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