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II
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La jeune femme s'était une fois de plus opposée durement à la souveraine. Une fois de plus, elle s'était disputée avec sa mère. Et comme à chaque fois, cela lu déchirait le cœur. Elle serra les poings pour chasser sa colère et son amertume, pour refouler ses larmes. Elle avait fait son choix. Elle avait pris sa décision, même si celle-ci avait pour conséquence de se brouiller avec sa mère. Elle devait faire ce que lui dictait son cœur, et ce qu'elle estimait entre juste, même si cela voulait dire se faire désavouer par sa souveraine. Il était des moments sans la vie où l'on devait savoir prendre des décisions difficiles, qui sous-entendaient parfois des sacrifices douloureux.
Elle entra rapidement dans sa chambre. Elle avait maintenant hâte d'en finir. Il fallait qu'elle parte au plus vite. Elle attrapa un sac de toile qu'elle remplit de choses diverses, avant de le tendre au gungan. Elle s mit ensuite à inspecter une dizaine de data cartes. Elle en choisit une demi-douzaine avant de se désintéresser des autres. La princesse se dirigea alors vers la penderie dont elle extrait quelques tenues. Elle faisait rapidement ses choix, déterminée à ne plus s'éterniser d'avantage.
« _Tu peux déjà emmener tout cela au bongo, Yorky. Attends-moi là-bas. Je n'en ai que pour une minute. Rébécca, prends tout ce qui est sur l'étagère en haut à gauche. Je vais avoir besoin de mes outils sous le lit, également. Je vais chercher le générateur.
_Je suppose que mes protestations ne serviront à rien. » Se lamenta la droid, en prenant les sacs.
« _Tu supposes parfaitement, Rébécca. Ah! Pense à embarquer les provisions que j'ai préparées. Ce sont les trois caisses, là-bas. Demande à Yorky de t'aider.
_Comme vous voudrez! » Bien que la droid en fut incapable, on aurait pu croire qu'elle avait répondu en soupirant.
Quand la princesse fut à nouveau seule, elle s'accroupit devant le coffre de bois qu'elle ouvrit doucement, presque religieusement. Son regard se posa alors sur un châle de soie couleur sang, orné de brocards et de perles. Elle le prit entre ses mains avec précaution. Les franges satinées glissèrent dans un bruissement précieux. Elle le serra avec émotion contre son cœur en fermant les yeux. Enfin, elle le posa avec le même soin sur le lit. En dessous, un kimono, confectionné dans une étoffe rustique écrue, avait été rangé avec la même attention que le châle précieux. Elle prit la veste pour la ranger dans un nouveau sac de voyage. Entre la tunique et le pantalon, un tube cylindrique et métallique reposait, tel un joyau précieux dans son écrin. La jeune femme le prit à son tour avec émotion. Elle le regarda un instant en silence, avant de l'activer. Une lame de laser vert émeraude déchira alors l'air en vibrant dans une légère odeur d'ozone.