II
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« _ C'est pourtant la Force qui a conduit Anakin à se faire tuer par Vador.
_Oui, peut-être, d'un certain point de vue. Mais sans la Force, je ne serais pas née. La mort d'Anakin vous a conduite quelques années plus tard à aimer mon père, et à me donner la vie.
_La Force m'a enlevé deux maris. Elle me sépare de deux de mes enfants depuis trente huit ans! Et voilà que tu décides à ton tour de me quitter à cause… de cette folie!
_Mère, je vous en prie. Ne recommençons pas à nous disputer. »Implora Lusiana. « Quelqu'un doit faire quelque chose pour que cette situation cesse, d'une manière ou d'une autre. Je sais que vous avez peur autant pour moi que pour les naboos et les gungan. Mais si Palpatine avait pu savoir qu'il y avait des survivants, il l'aurait su, il y a dix sept ans, lorsque nous sommes revenues de Jirbis VIII. Et il aurait envoyé ses soldats depuis longtemps.
_Il a du supposer que le vaisseau et ses occupants ont été détruits. Mais s'il s'aperçoit que quelqu'un a pu quitter Naboo, alors il saura que notre peuple a survécu. Et alors… » La reine balança les bras de résignation. « Je n'ose imaginer quelles en seront les conséquences.
_Mère… lorsque nous avons fui Jirbis VIII, et que vous avez décidé de revenir ici, ce sont mes pouvoirs naissant qui nous ont permis d'arriver saines et sauves sur Naboo. Vous avez fait confiance en mes instincts lorsque nous sommes arrivées dans le système et que notre planète n'apparaissait nulle part, ni à nos yeux ni sur les détecteurs de notre vaisseau. Je sentais que Naboo n'avait pas disparu. Et vous m'avez fait confiance.
_Oui, et depuis, aucun vaisseau n'est jamais revenu ici, ni a pu en repartir. Ne t'imagine pas que tu vas pouvoir t'échapper. Palpatine a fait de Naboo un monde oublié et interdit. Tu vas te faire tuer si tu tentes de partir, et tu attireras l'attention sur nous. C'est de la démence pure!
_Mère, je ne vous demande pas de comprendre. Mais la Force coule en moi. Et je sais qu'elle va m'aider à surmonter les épreuves qui m'attendent.
_Si la Force était aussi puissante et aussi clémente que les Jedi le clament, elle n'aurait jamais permis les malheurs qui s'abattent sur nous. Je t'ai exhortée mille fois à t'en éloigner. Mais tu n'as jamais voulu m'écouter. Tu es aussi bornée et têtue que…
_C'est vous qui m'avez transmis tout ce que je sais de la Force. Vous m'avez appris tout ce que mon père vous en a dit. » Répondit la princesse. « Je vous prie de me pardonner. » S'excusa-t-elle. « Je ne voulais pas. Je vous dois une reconnaissance éternelle pour m'avoir aussi bien éduquée et autant aimée. Mère, je sais que vous avez beaucoup souffert, et que vous continuez à souffrir. Je sais quelle peine vous endurez depuis trente huit ans, depuis qu'Anakin est mort et que Vador en veut à Luke et Leia. Mais vous vous trompez d'ennemi. Ce n'est pas la Force qui est responsable de tous nos malheurs. C'est au contraire notre meilleure alliée pour les vaincre. J'ai reçu l'héritage des Jedi de mon père. Le nier de sert à rien. Je suis ce que je suis. C'est comme cela. Ni vous ni moi n'y pouvons rien. Je ne peux nier une partie de moi-même. Ce serait comme me refuser entièrement. Je dois retrouver notre famille. » Déclara la princesse avec détermination. « Mère, depuis que j'ai pris conscience des particularités qui sont les miennes, je n'ai eu de cesse d'en percer les mystères, et d'apprendre à me servir des mes pouvoirs. La Force est en moi. Je ne comprends pas encore tout, c'est un fait. Mais j'ai confiance. Je sais que je peux aider les gens d'une façon extraordinaire. Je peux faire le bien autour de moi. Je peux soulager des souffrances et en éviter bien d'autres. Vous m'avez transmis votre sagesse. Cela m'a permis de comprendre bien des choses dans la Force, et…
_Mais tu n'es pas Jedi. Tu n'as jamais eu de maître pour t'enseigner. Tu ignores beaucoup trop de choses. Anakin était un Jedi puissant, qui avait reçu une formation solide et longue. Et pourtant, il s'est fait tuer. Et ton père disait aussi qu'un Jedi mal formé est une proie facile pour le Coté Obscur. Toi, tu n'as appris ce que tu sais que par ce que je t'en ai dit. C'est bien peu, en comparaison du savoir d'un maître. Et cela va se retourner contre toi.
_Si c'est mon destin, ni vous ni moi n'y pourrons rien.

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