| |
Vous etes
à etre entrés en contact avec l'ordinateur du Jedi Legacy depuis le 261003
|
|
| |
| |
|
|
| |
Par Lusiana Windu
IV
Page 42
Beaucoup parmi ceux qui le connaissaient le considéraient comme un être étrange, à part. Il avait pourtant eu une enfance banale, qui ne s'était pas différenciée de celle de ses camarades, ou si peu. C'était plus tard qu'il avait commencé à sentir qu'il était différent. Et même s'il avait toujours gardé de bonnes relations avec son entourage, il éprouva de plus en plus le besoin de s'isoler, au grand désarroi de sa mère, qui s'inquiétait de l'épanouissement de son fils, et qui aurait bien voulu le comprendre, alors que son père, qui ne le comprenait pas d'avantage, mettait ses changements sur le compte de la puberté. Moya, lui, savait ce qui lui arrivait. Mais il avait décidé de garder le silence jusqu'au moment opportun.
«_Adieu, A'Kotché Moya. Que la Force soit avec toi. » Répéta-t-il avant d'ouvrir les yeux.
Il tourna le dos à l'océan, prit le sac de toile à ses pieds, et se mit à descendre la colline en direction de la petite ville en contrebas. Son parcours ne lui prit pas plus d'une demi-heure. Il le fit sans presque s'en rendre compte, se jouant des pièges caillouteux du chemin, sans même regarder où se trouvaient les pierres et les ornières. Son pas était rapide et sûr, comme s'il flottait au-dessus du chemin de terre.
Il arriva aux abords de la petite ville aux ruelles serpentant entre les maisons de terre, blanchie à la chaux et aux toits de tuiles rouges. Les volets étaient peints de couleurs vives et chaudes, du jaune, de l'orangé, du pourpre, du bleu. Ce monde portait bien son nom: A'Cha Yka, la terre des couleurs. Elles étaient partout, du ciel aux prairies, des maisons aux vêtements. C'était un monde tranquille, calme et serein, peuplé de paysans et d'artisans, suffisamment éloigné dans la Bordure pour ne pas avoir intéressé ni l'Empire ni les Hutt et leur organisation mafieuse.
Les technologies modernes faisaient bien sur partie de la vie quotidienne. Mais on n'en faisait pas un usage outrancier. A'Cha Yka ne connaissait pas une activité commerciale très importante. Cela se limitait à quelques importation et exportations, et les volumes étaient relativement modestes. Les agglomérations n'y étaient pas très grandes, les plus importantes ne dépassant que rarement les quinze ou vingt milles âmes, et encore n'étaient-elles qu'à peine plus d'un millier sur toute la planète. Les ykans préféraient vivre en petites communautés disséminées, où tout le monde connaissaient tout le monde. A'Cha Yka était aux antipodes ce Coruscant. Et l'occupation impériale avait été somme toute assez discrète. Les ykans n'en avaient pas trop souffert. Les dignitaires impériaux et les officiers les plus gradés ne venaient sur A'Cha Yka que pour passer quelques jours de vacances, et finissaient très vite par s'y ennuyer.
La vie était tout de même rude. Et la disposition des maisons qui se serraient les unes contre les autres, comme pour se rassurer, comme pour se protéger. Il fallait s'abriter du vent et des pluies en hiver. Il fallait aussi se protéger des brûlures du soleil et de la morsure des embruns salés portés pas les brises estivales.
|
|
|
|
