V
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Elle se mit à regarder l'espace noir autour du vaisseau. Et son esprit repartit vers une planète accueillante et bleue, qui se transformait en une sinistre boule de feu. Elle entendait à nouveau la voix de sa sœur.
« Ce que tu cherches n'est pas ici… ce que tu cherches n'est plus ici… même moi, je ne suis pas là… un grand danger te menace… Vas-t-en. Fais-moi confiance… ce que tu cherches n'est plus ici… fais-moi confiance… la Force est avec toi… petite sœur… je sais qui tu es, maintenant… je sais que tu existe… nous nous retrouverons bientôt. »
Lusiana sursauta en ouvrant les yeux. Elle avait senti quelque chose avait touché son esprit… une conscience. Il fallait qu'elle retrouve cette sensation. La jeune apprentie ferma à nouveau les yeux pour s'ouvrir un peu plus au calme et à la paix de la Force. Elle fit le vide dans son esprit, et abstraction de tout ce qui la troublait. Elle se laissa envahir par le calme. Il ne fallait pas qu'elle cherche à retrouver ce qu'elle venait de ressentir, il fallait qu'elle laisse cette chose revenir à elle. Un visage de femme se forma alors devant ses yeux. Il était flou. Mais il se précisait à mesure qu'elle s'ouvrait à la Force. C'était celui d'une femme, assez jeune, inconnue, et pourtant qui lui était étrangement familière. Lusiana était certaine de ne l'avoir jamais rencontrée auparavant. Et pourtant, il lui semblait qu'elle la connaissait depuis toujours. Leia… dans sa méditation, la jeune naboo avait retrouvé l'esprit de sa sœur. Elle se mit à sourire de plénitude. Elle était émue, mais son esprit était calme, paisible. Sa sœur… son esprit tout entier fut envahi par une douce sensation de chaleur et de bien-être.
« Nous nous retrouverons. Fais-moi confiance. Rien ne pourra plus jamais nous séparer, maintenant que nos esprits se sont touchés. Rien n'a pu briser le lien qui nous unit depuis ta naissance. Rien ne pourra plus jamais le faire. La Force est avec toi, Lusiana. Sois patiente. Le temps est venu que notre famille soit enfin réunie, totalement. Je n'ai retrouvé Luke qu'à l’âge de dix huit ans. Il ne nous manquait plus que toi. Et maintenant, nous savons. Il ne nous suffit plus qu'à être patients. La Force est avec toi. »