Introduction
Journal de Bord
Equipage
Bibliothèque d'Ossus
La Vie à Bord
Artistes en Bure
Dessins Fan Art
Fonds d'écran
Librairie
Le Coin des Poemes
No Comment
Ailleurs dans la Galaxie
Archives
Contacter le Legacy

Vous etes

à etre entrés en contact avec l'ordinateur du Jedi Legacy depuis le 261003


 
     
 

Par Kiara Jinn



Qui-Gon et Obi-Wan ont donc reçu leurs directives. Mais Qui-Gon n'est pas satisfait. Sa demande n'est pas acceptée. Il va donc affronter le Conseil, au grand dam d'Obi-Wan.
Têtu !

Qui-Gon Jinn : 58 ans.
Obi-Wan Kenobi : 24 ans.
Kiara Welles : 33 ans



III


Qui-Gon regarda Mace Windu dans les yeux, sans ciller. Obi-Wan, qui était revenu se placer derrière son Maître, le contemplait fixement, tout comme le faisaient les autres membres du Conseil.

-Le Conseil a pris sa décision dit doucement Mace Windu en l’examinant fixement, après avoir échangé un long regard avec Yoda, assis près de lui.
Il se pencha légèrement en avant, les yeux rivés sur le Maître Jedi debout au centre de la pièce.

-Vous avez déjà reçu vos directives, Messieurs. Vous vous occuperez des mystérieux guerriers noirs. Si nous avons besoin de vous envoyer à nouveau sur cette base nous le ferons. Mais pour l’instant, c’est hors de question. Nous allons nous occuper de cette enquête liminaire, nous vous l’avons dit. Quant à la jeune femme que nous avons entendue, elle fera ce qu’elle aura envie de faire. Soit, elle trouvera un abri ici à Coruscant ou ailleurs ou elle ira où bon lui semble.

Obi-Wan regardait son Maître d’un air légèrement moqueur, un discret sourire sur les lèvres. Mace Windu le fixa un moment d’un air réprobateur et le jeune Jedi se raidit. Le Maître Jedi poursuivit, posant à nouveau, les yeux fixés sur Qui-Gon.
-Quant à la jeune femme qui vous a aidés, je conçois que tu la penses en danger. Nous lui donnerons les moyens de réorganiser son existence en toute sécurité. Mais nous ne ferons rien de plus. Ce n’est pas notre rôle.
Qui-Gon l’écoutait attentivement, hochant imperceptiblement la tête. Son visage était grave mais impassible. Obi-Wan guettait une quelconque réaction sur son visage mais le Maître Jedi ne cilla pas. Le jeune Padawan imaginait aisément ce qui pouvait se passer dans la tête de son mentor.
-Quant à vous deux, vous ne devez pas vous occuper de cet enfant, même si sa mère l’a laissé pour vous aider, ce qui est tout à fait louable. Il est hors de question que vous alliez à nouveau sur cette base de la Chemistral en l’état actuel des choses, si noble soit votre désir de lui venir en aide. Je ne pense pas que ces Sith, si ce sont vraiment eux, élimineront cet enfant. Nous comprenons tes motivations, Qui-Gon mais la priorité n’est pas là.

Le jeune visage d’Obi-Wan se crispa et il regarda furtivement son Maître debout près de lui. Son visage était toujours impassible mais la colère se lisait dans ses yeux. Obi-Wan ressentit une pointe de tristesse. Son mentor se faisait encore une fois désavouer par le Conseil Jedi. Obi-Wan ne comptait plus les fois où cela arrivait. On aurait dit que son Maître les provoquait délibérément. Le jeune Jedi en souffrait.
Chaque remarque faite à son Maître le touchait, même si au fond de lui, il était d’accord avec le Conseil. Mais son attachement à Qui-Gon était tel qu’il était prêt à lui rester fidèle tout en obéissant aux ordres du Conseil Jedi.

Obi-Wan ressentait à ce moment précis, le dilemme qui l’habitait : prendre le parti de son Maître ou celui du Conseil. Mais son obéissance aux règles du Code Jedi était aussi importante, sinon plus à ses yeux que son amour pour son Maître. Il ne disait rien, observant son mentor du coin de l’œil, guettant ses réactions. Mais, comme à son habitude, le Maître Jedi ne montrerait rien de ce qu’il pouvait ressentir. Son visage impassible. Il se tenait très droit, la tête haute, les mains cachées dans les larges manches de son manteau de bure.

Il était réservé, très secret, dissimulant la moindre de ses émotions. Obi-Wan le connaissait bien. Son Maître ne lui faisait pratiquement jamais part de ses états d’âme et de ses souffrances, quoique depuis quelque temps, Qui-Gon parlait un peu plus librement avec lui de choses plus personnelles. Pourtant, le jeune Jedi savait que son Maître prenait souvent pour lui les tourments et les doutes de ceux qu’il aimait. Il en était la preuve manifeste.
Il ne comptait plus les fois où Qui-Gon l’avait soutenu dans ses errances et ses nombreuses périodes de doutes, où le Maître Jedi avait pris à son compte les remontrances faites à son disciple. Il les interprétait comme un défaut dans son enseignement, une mauvaise anticipation des doutes de son élève, une erreur de sa part quant à son rôle de Maître.

Qui-Gon s’était imperceptiblement redressé et avait légèrement baissé la tête, pendant que Mace Windu et Yoda se consultaient du regard. Puis Mace Windu poursuivit lentement, les yeux fixés sur le Maître Jedi.
-Qui-Gon, si tu veux trouver un endroit sûr pour cette femme puisque tu sembles craindre pour sa sécurité, fais-le rapidement mais ensuite, tenez-vous uniquement à cette enquête que nous vous avons demandée. C’est cela notre priorité, pas le cas particulier d’une femme isolée, aussi louable soit son acte de courage.

Obi-Wan serra les dents. Il n’approuvait pas le fait que Qui-Gon ait décidé de prendre la prisonnière sous son aile. Malgré son profond attachement envers lui, il tolérait difficilement d’être associé à son Maître dans cette demande. Il ne voyait pas ce que cette femme avait à voir avec eux. D’ailleurs, elle n’avait rien à faire avec eux, d’après le Code et surtout d’après lui, n’en déplaise à son Maître.

Qui-Gon se raidit, le visage fermé.
Mace Windu continua, les yeux rivés sur le visage du Maître Jedi.
-C’est dur à entendre, j’en conviens mais cet enfant restera où il est. L’attitude de sa mère à votre égard est tout à fait louable mais nous ne pouvons vous dépêcher sur une base Sith, si c’en est réellement une, dans le seul et unique but de récupérer un enfant. Il est préférable qu’il reste dans son environnement. Le sauvetage d’un seul enfant ne justifie pas les risques d’une telle action. Pour ce qui est des prisonnières et des autres enfants dont vous nous avez parlé, nous nous en occuperons en temps utile.
-Mais… l’interrompit Qui-Gon, le visage fermé.
-Ainsi cela sera, répliqua Yoda d’une voix ferme. Décidé le Conseil a. Nous obéir, tu dois, Maître Qui-Gon, même si cela te déplait. Si cette femme ne sait pour le moment où aller, rester avec Obi-Wan et toi elle peut et sa protection vous assurerez, le temps de lui trouver un abri. Uniquement ceci vous ferez et rien d’autre et très vite.

Il y eut un long silence pendant lequel tous les conseillers avaient le visage tendu vers le Maître Jedi debout au centre de la pièce. Derrière lui, un peu en retrait, Obi-Wan ne bougeait pas, la tête légèrement baissée.
-Je refuse cette vision partiale des choses dit simplement Qui-Gon Jinn, fort de ses nombreuses années de pratique à garder un visage impassible, malgré les sentiments contradictoires qui pouvaient l'habiter. Il ne voulait pas que le Conseil remarque son étonnement et sa déception quant à leur décision de ne pas l'autoriser à s’occuper du fils de celle qui lui avait sauvé la vie.
-Dans le cas où tes suppositions seraient prouvées, cet enfant né chez les Jedi sombres et fils d’un Sith, selon toi, peut être dangereux. Je le sais d’une expérience personnelle sur Apsolom fit Oppo Rancisis d’une voix sèche.
Au nom d'Apsolom, Qui-Gon ferma les yeux et inspira lentement. Il refoula ses souvenirs et fixa son interlocuteur.

-Je m’occupe du danger seulement quand il se présente à moi fit il doucement. Je ne me crée pas les déroulements de situations à l’avance. Ma décision est prise.
Obi-Wan jeta un bref regard à son Maître, regard qu’Adi Gallia remarqua. Son visage s’assombrit pendant que les conseillers fixaient son maitre des yeux.
-Beaucoup de douleur et de problèmes pour toi je ressens, Qui-Gon si outre notre décision tu passes, ce qu’en toi tu envisages fit Yoda. A cela attention tu dois faire.
Qui-Gon fronça les sourcils.
-Je sais que je dois faire attention au futur. Avec mon profond respect, vous le dites toujours, Maître Yoda. Mais je ne le ferai pas au détriment du présent, de la Force vivante. Et ce présent me commande d’aider cette femme et je le ferai. Ce que vous craignez n’arrivera pas forcément.
Il y eut un silence lourd et choqué dans la pièce circulaire pendant que les membres du Conseil se regardaient en hochant la tête.

Qui-Gon Jinn avait la réputation d’être un non-conformiste et un rebelle aux yeux de ses pairs et cette confrontation où il se posait encore comme tel n’allait pas le servir.
-Le Code a clairement statué … commença Adi Gallia d’une voix très douce.
Qui-Gon l’interrompit en souriant.
-Il n’y a rien dans tout le code qui affirme ou infirme. C’est à la perception individuelle du Jedi de forger sa propre réalité sur sa propre vision des choses. La nature de la Force est en lui et non…
-Que le Jedi doit écouter la voix de la sagesse et de la Force transmise par le Conseil des Maîtres devant lequel vous vous tenez, Maître Jinn finit-elle sur un ton un peu plus sec.

Qui-Gon les regarda tous l’un après l’autre et dit très doucement.
-J’ai écouté votre profonde sagesse, mes Maîtres et je comprends parfaitement les volontés de notre Code transmises par vos soins. Par contre, il est impérieux pour moi d’agir en accord avec cette sagesse ou non. C’est mon choix. Je suivrai ce que la Force en moi me dictera de faire.
-Le Conseil a décidé, Maître Jinn. Dois-je te rappeler sa conclusion ? fit Mace Windu d’une voix très douce.
-Non, je la connais. Il inspira profondément et poursuivit : avec tout le respect que je vous dois, vénérables Maîtres, je pense que ceci dépasse la juridiction du Conseil Jedi.
Les Conseillers sursautèrent et s’agitèrent dans leur fauteuil. Quelques grognements de désapprobation se firent entendre.
-Dans quel sens ?
Mace Windu le regardait fixement.
-Nous touchons là un point essentiel de notre éthique. Nous devons porter assistance, ne pas laisser les forces obscures s’emparer de cet enfant fit le Maître Jedi d’un ton sec.
Yoda et Mace Windu se regardèrent. Oppo Rancisis remua légèrement sur son fauteuil et fit d’une voix sèche en martelant ses mots.
-Maître Jinn ! Vous devez avoir confiance en notre jugement. Par notre voix s’exprime celle de la Force.

Qui-Gon regarda la face irritée du Maître Jedi à la longue fourrure blanche et ne répondit pas. Yoda hocha la tête d’un air perplexe en frappant le sol de son bâton.
-La voix du Conseil Jedi écouter tu dois et ses ordres appliquer, Maître Qui-Gon. Ce que je veux dire parfaitement tu comprends. Pas d'escapade sur ce laboratoire pour récupérer un gamin perdu. Uniquement cette enquête avec prudence tu dois mener. Ensuite l'action nous déterminerons. Clair pour toi cela est ?
-Oui Maître, répondit Qui-Gon, les dents serrées, dominant sa colère.
Yoda le regardait fixement, conscient des idées qui tournaient dans la tête de celui qu'il appelait l'électron libre. Il continua d’une voix plus douce.
-Te forcer à accepter notre décision nous ne pouvons, Qui-Gon. Mais agir sur les conséquences de tes actes, fâcheuses ou non nous pourrons.
-Je suis prêt à assumer celles-ci, quelles qu’elles soient. Je refuse en moi d’accepter votre décision que je juge préconçue et inadaptée.
-Nous obéir tu dois fit Yoda d’une voix forte.
-J’obéirai uniquement à la volonté de la Force répondit sèchement le Maître Jedi en le regardant fixement.
Il y eut un autre silence quand il devint évident pour le Conseil qu’il ne l’emporterait peut-être pas sur l’obstination du Maître Jedi. Finalement, Mace Windu leva légèrement sa main en secouant la tête, en signe d’acceptation apparente.
-Que la Force soit avec vous !

Qui-Gon les salua brièvement de la tête, tourna les talons et se dirigea à grands pas vers la porte, la tête haute, le visage fermé. Sa longue cape de bure battait ses chevilles. Obi-Wan le laissa passer et sortit derrière lui, la tête basse. Il n’avait pas dit un seul mot pendant cet échange un peu vif. La porte se referma derrière eux.